Calvaires et croix de chemin à Breidenbach

Le village de Breidenbach est implanté en pays découvert, sur le plateau, au confluent de deux ruisseaux peu encaissés, le Breidenbach et le Burbach. Le village a conservé la même configuration depuis l'époque où a été dressé l'Atlas topographique de comté de Bitche, au milieu du XVIIIe siècle. Cependant, les maisons, toujours non jointives, alors exclusivement implantées au pied des versants pour éviter les fonds humides, se sont installées dans les zones assainies. L'habitat s'est étendu le long des routes qui conduisent à Lengelsheim au Sud et à Waldhouse au Nord. Enfin, l'étang du Breidenbacher Weyer, sur le cours d'eau principal, le Breidenbach, a été asséché.

En 1938, l'abbé Jean-Pierre Kirch, dans son livre Les anciennes croix, surtout croix des champs en Lorraine, mentionnait sur la commune de Breidenbach l'existence de 28 croix de chemin et des champs. Lorsque le Père Arsène Michels, m.i., effectue un inventaire en 2001, il n'en compte plus que 19 à Breidenbach et Olsberg.

Table des matières

II. Croix de chemin III. Calvaire
     
IV. Croix de mission
V. Notes et références
1. Notes

VI. Annexes
 

I. Croix monumentales

1. Cimetière

Une croix monumentale est érigée au pied de l'escalier d'accès au cimetière de Breidenbach, datant de 1825 comme nous l'indique l'inscription située à la base du fût-stèle. Il s'agit d'une croix à fût-stèle et socle droits, le socle n'étant pas d'origine : il porte la date de sa restauration, 1955. En grès rose sculpté, elle représente sur le fût la Vierge du Calvaire et saint Jean encadrés par deux grands cierges, tandis que trois têtes d'angelots ailées les surplombent. Le croisillon nous montre le Christ en Croix, tandis que Dieu le Père, sous l'apparence d'un homme, le domine et soutient les bras de Son Fils de Ses mains, deux angelots occupant l'extrémité supérieure de la croix (1).

Une croix monumentale est érigée au pied des escaliers du cimetière communal (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine).
Une croix monumentale est érigée en 1825 au pied de l'entrée du cimetière de Breidenbach. Une croix monumentale est élevée derrière l'église, près de la mairie et au pied du cimetière. Le fût représente la Très Sainte Vierge et saint Jean encadrés par deux grands cierges, tandis que trois têtes d'angelots ailées les surplombent (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Le crosillon de la croix du cimetière représente la Très Sainte-Trinité (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine).

2. Rue d'Eschviller

Au croisement de la rue d'Eschviller et de la route de Bitche, les vestiges d'une croix de chemin à fût-stèle droit gisent à terre. En grès rose, la croix avait été érigée en 1757 comme l'indiquent les fragments de l'inscription qu'elle comporte, mais les morceaux, cassés, sont abandonnés au bord du chemin (2).

Les vestiges du fût-stèle (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Les vestiges d'une croix sont visibles au croisement de la rue d'Eschviller et de la route de Bitche (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Les vestiges du croisillon (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine).

3. Croix Labort

Une croix monumentale est érigée en bordure de la rue principale du hameau d'Olsberg, à l'entrée de la localité en venant de Breidenbach, à la limite des parcelles Klein Garten et Gemeine Wiese. En grès gris, elle est élevée en 1768, aux frais de Michel et Barbara Labort. Le croisillon représente le Seigneur en Croix, surmonté d'une tête d'angelot ailée. Le fût-stèle représente la Très Sainte Vierge, sous laquelle un cartouche indique la date d'érection et les commanditaires, tandis qu'une fleur domine l'ensemble, à la jonction avec le croisillon. Ce dernier a par ailleurs été brisé en deux au niveau des jambes du Christ (3).

La croix est élevée en 1768 dans la rue principale du hameau d'Olsberg. Une fleur domine l'ensemble du fût-stèle. Le crosillon représente le Seigneur Jésus en Croix, surmonté d'une tête d'angelot ailée. Le fût représente la Très Sainte Vierge, Vierge du Calvaire. Au pied du fût, une inscription précise les conditions d'érection de la croix.

4. Olsberg num. 1

Au niveau du numéro 24 de la rue principale, une autre croix monumentale est élevée ; en grès rose, elle semble dater de la première moitié du XIXe siècle. La croix est à socle droit et fût-stèle galbé. Elle représente sur le croisillon le Seigneur Jésus surmonté d'une tête d'angelot ailée, alors que des symboles macabres - crâne et tibias - occupent le registre inférieur, à la jonction avec le fût. Celui-ci laisse voir deux personnages, qui sont sans doute la Sainte Vierge et un saint évêque, peut-être saint Nicolas, bien que cela soit très difficile à affirmer ; une gloire rayonnante couronne le fût, lovée sous le galbe. L'état de conservation est très moyen, puisque d'une part le grès, très délité, rend très difficile l'identification des personnages, tandis que d'autre part la restauration de la croix en ciment rend impossible la lecture de l'inscription (4).

La croix semble dater de la première moitié du XIXe siècle. Le socle de la croix. Le croisillon de la croix. Le fût-stèle de la croix est galbé. Le fût représente deux personnages, qui sont sans doute la Sainte Vierge et un saint évêque, peut-être saint Nicolas, bien que cela soit très difficile à affirmer.

5. Olsberg num. 2


Dans la même rue principale du hameau d'Olsberg, une croix monumentale est dressée à gauche du numéro 27. En grès sculpté, il s'agit d'une croix à fût-stèle galbé en plan avec socle droit, qui semble dater de la première moitié du XIXe siècle. Le croisillon représente le Christ en Croix, surmonté d'une tête d'angelot ailée qui porte le titulus INRI - cela constitue une petite originalité. Le fût-stèle est décoré par une frise de motifs végétaux sur le registre inférieur, tandis que deux personnages occupent le registre supérieur : il s'agit de la Très Sainte Vierge et de saint Joseph (5).

La croix semble dater de la première moitié du XIXe siècle. Une frise de motifs végétaux occupe la base du fût-stèle. Le fût représente la Très Sainte Vierge et saint Joseph. Sur le croisillon, le titulus est présenté par la tête d'angelot ailée, ce qui constitue une petite originalité.

6. Rue de Waldhouse num. 1

Une croix monumentale est dressée dans le jardin de la maison numéro 23, rue de Waldhouse. Il s'agit d'une croix à fût-stèle galbé et socle droit, en grès, datant très certainement de la première moitié du XIXe siècle. Elle emploie du grès gris badigeonné, ainsi que du grès rose pour le socle et du béton pour la tablette du socle. Une inscription, située à la base du fût-stèle, est désormais illisible, à cause de l'épaisseur de la peinture mais également parce qu'elle est partiellement cachée sous la tablette de béton. Le croisillon représente le Seigneur en Croix, surmonté de deux têtes d'angelots ailées. Le fût-stèle représete la Sainte Vierge et saint Nicolas, tandis que sur le socle sont sculptés, difficilement identifiables, saint Wendelin et un autre saint homme. Le triangle rayonnant, image de la Très Sainte-Trinité, est également représenté (6).

Une croix monumentale est érigée dans le jardin de la maison numéro 23, rue de Waldhouse (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). La croix date sans doute de la première moitié du XIXe siècle (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Le fût rerésente la Très Sainte Vierge et saint Nicolas (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Le croisillon de la croix (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Sur le socle sont sculptés saint Wendelin et un saint homme non identifiable (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine).

7. Rue de Waldhouse num. 2

Dans la même rue, une seconde croix monumentale est érigée contre le mur de la maison numéro 30. En grès rose sculpté et peint en blanc, il s'agit d'une croix à fût-stèle et socle galbés, datant sans doute de la première moitié du XIXe siècle. Le croisillon porte le Christ en Croix, ainsi que deux têtes d'angelots ailées à son extrémité. Le fût-stèle représente sur le registre central la Très Sainte Vierge et saint Joseph ; le registre supérieur figure deux têtes d'angelots ailées, ainsi qu'une étoile filante ; le registre inférieur nous montre un naïf cœur rayonnant. Le socle - qui a été restauré - présente dans un cartouche floral saint Wendelin et une sainte femme : cette dernière pourrait être sainte Oranne (note 1), qui selon l'histoire sainte n'est autre que la sœur du protecteur des troupeaux ; tous deux sont particulièrement vénérés dans toute la Lorraine germanophone (7).

Une croix monumentale est adossée à la maison numéro 30, rue de Waldhouse (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). La croix date très certainement du début du XIXe siècle (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Le croisillon de la croix (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Le fût représente la Très Sainte Vierge et saint Joseph (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Le socle représente saint Wendelin et une sainte femme, peut-être sainte Oranne (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine).

8. Chapelle d'Olsberg

Une croix monumentale est adossée à la façade occidentale de la chapelle Saint-Antoine-de-Padoue d'Olsberg, à gauche de l'entrée. En grès rose peint en blanc, il s'agit d'une croix à fût-stèle droit et socle galbé. Elle porte deux inscriptions ; la première est située à gauche de la scène du Portement de la Croix, au sommet du fût-stèle, mais elle est illisible à cause du badigeon. La seconde inscription figure dans un cartouche sur le socle et est la suivante : « ABLASS VON 7. JAHR UND 7 MAL 40 TAGE ZU BEBEN VATER UNSER 7 AVE MARIA UND 1 GEBEB... DEM VATER 1870 ». L'iconographie est particulièrement intéressante, parce que, sur le registre supérieur du fût-stèle figurent trois saints particulièrement vénérés dans le Bitscherland : saint Hubert, saint Wendelin et saint Antoine de Padoue. De plus, la représentation de la scène du Portement de la Croix est fort rare sur une croix de chemin et manifeste donc un grand intérêt. Le registre inférieur du fût nous montre trois saintes femmes, qui ne sont pas identifiables. La partie supérieure de ce même fût-stèle représente trois têtes d'angelots ailées, sous lesquelles est figurée le Portement de la Sainte-Croix par un Christ tombant sous le poids. Le croisillon nous montre le Seigneur Jésus crucifié, surmonté de deux têtes d'angelots ailées à son sommet, et aux pieds duquel sont représentés les symboles macabres du crâne et des tibias croisés. La date 1870 est inscrite sur le socle de la croix, mais celle-ci semble pourtant dater de la première moitié du XIXe siècle : il s'agit peut-être de la date de l'inscription, qui paraît plus tardive (8).

Saint patron de la chapelle du hameau d'Olsberg, saint Antoine est également représenté sur la croix monumentale adossée à la façade de l'édifice. La croix se situe à gauche de l'entrée de la chapelle. Saint Hubert, saint Antoine de Padoue et saint Wendelin sont représentés sur le registre supérieur du fût. Trois saintes femmes non identifiées sont représentées sur le registre inférieur du fût.
Une croix monumentale est adossée à la façade de la chapelle d'Olsberg. La partie supérieure du fût-stèle représente trois têtes d'angelots ailées, sous lesquelles est représenté le Portement de la Sainte-Croix par un Christ tombant sous le poids. Deux têtes d'angelots ailées dominent le croisillon. Une inscription est gravée dans un cartouche, sur le socle de la croix.

II. Croix de chemin

1. Lindenberg

Sur le plateau, à 200 mètres à l'Est du village, une croix est érigée en bordure du chemin Am Kerrenberg, au lieu-dit Lindenberg. En grès sculpté, elle est élevée en 1827 aux frais de Balthasar Wintz. Elle représente le Christ en Croix, ainsi que la colombe du Saint-Esprit sur la partie la plus haute et la plus fine du fût-stèle, galbé en élévation. Le registre inférieur du fût porte la représentation d'une tête d'angelot ailée, tandis que le socle - qui s'enfonce progressivement dans le sol - nous montre la Sainte Famille (9).

La croix du lieu-dit Lindenberg date de 1827 (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). La croix se situe en bordure du chemin Am Kerrenberg (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Le croisillon de la croix du Lindenberg (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine).

2. Am Lengelsheimer Weg

Une croix de chemin, datant du XVIIIe siècle, est élevée en bordure de l'ancien chemin vers Lengelsheim, dominant le village au Sud sur la colline du Hartzberg. La facture est la même que pour la croix Warnoth-Jung du Sauer Ruth mais, mieux protégée que celle-ci, elle nous est parvenue intacte. Une longue inscription en dialecte régional est gravée sur le registre inférieur du fût très étroit ; elle rappelle que Pierre Druar a été tué par un chariot en avril 1778 et que ses parents ont fait dresser ce pieux souvenir à l'endroit même de l'accident. La croix, en grès sculpté et peinte en blanc, est à fût et socle droits. Le croisillon représente le Seigneur en Croix, surmonté d'une tête d'angelot ailée. La facture du Christ est relativement primitive : ses deux pieds sont cloués l'un sur l'autre, ce qui permet de penser qu'il est bien d'origine. Saint Pierre, le saint patron du défunt, apparaît en haut du fût, entre la longue inscription et l'oraison jaculatoire O Crux Ave Spes Unica (Salut, ô Croix, unique espérance), qui est l'acte de foi du chrétien devant toute croix. Le saint barbu tient visiblement une clef, insigne de sa primauté (10).

Une croix de chemin est élevée sur la colline du Hartzberg et rappelle la mort tragique de Pierre Druar à cet endroit en 1778. La croix est située au sud de la colline du Hartzberg (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). La croix située en bordure du chemin Am Lengelsheimer Weg date de la fin du XVIIIe siècle (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Le fût, très étroit, est occupé par une longue inscription en francique (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). L'oraison jaculatoire " O Crux Ave Spes Unica " est présente en haut du fût (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine).

3. Rue d'Olsberg

Une croix de chemin, en grès sculpté peint en blanc - sauf le socle -, est érigée sur le chemin d'Olsberg, à environ cinquante mètres après les dernières maisons du village de Breidenbach. Il s'agit d'une croix à fût-stèle galbé et socle droit, érigée vers 1820-1825. L'iconographie retenue nous présente les trois personnes divines de la Très Sainte-Trinité ; le Christ en Croix traditionnel est surmonté de Dieu le Père, sous l'apparence d'un homme dont les mains maintiennent les poignets de Jésus cloué sur le bois du supplice, tandis que la colombe du Saint-Esprit est figurée sur le buste du Père. Le fût-stèle est occupé, sur le registre inférieur, par saint Sébastien et une sainte femme - peut-être la Sainte Vierge -, le registre supérieur nous présentant un cœur enflammé rayonnant dans la gloire. Des têtes d'angelots aillées sont représentées aux extrémités du croisillon et à la jonction du fût et du croisillon. Le sculpteur, bien qu'inconnu, semble avoir réalisé d'autres œuvres dans les environs : il est sans doute l'auteur des croix situées devant le cimetière et sur le chemin de la ferme de Gentersberg, à Breidenbach, ainsi que deux croix situées en face de l'ancien moulin et au lieu-dit Hartberg à Urbach, sur la commune d'Epping (11).

Sur le chemin d'Olsberg, une croix de chemin est érigée vers 1820-1825 (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). La croix se situe environ cinquante mètres après les dernières maisons du village (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Le fût représente saint Sébastien et une sainte femme, peut-être la Très Sainte Vierge (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Le croisillon nous présente les trois personnes divines de la Très Sainte-Trinité (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine).

4. Chemin de Gentersberg

Une croix de chemin est érigée en bordure de la route menant à la forêt et à la ferme de Gentersberg, à environ cinq cents mètres du village de Breidenbach. En grès rose sculpté peint en blanc, ellle est élevée pour Johannes Kirsch en 1823. Il s'agit d'une croix à fût-stèle et socle droits, ce dernier étant remplacé par un socle moderne. Elle porte une inscription à la base du fût : « DIESES KREITZ HAD LASSEN AUF RICHTEN IOHANNES KIRSCH ZUM LOB GOTTES ANO 1823 » ; une autre inscription figure à la base du croisillon : « SUSES HERZ JESU ERBARME DICH UNSER 300 TAGE ABLAS ». Le croisillon représente la Très Sainte-Trinité avec le Christ en Croix, surmonté de la figure de Dieu le Père soutenant de Ses mains les bras de Son Fils en Croix, et le Saint-Esprit sous la forme de la colombe reposant sur la poitrine du Père. Un cœur, ceint de la couronne d'épines et au-dessus duquel trône la croix, occupe le registre supérieur du fût. Le fût-stèle représente, au-dessus de l'inscription, la Très Sainte Vierge et saint Jean entourés de deux grands cierges. Des têtes d'angelots ailées décorent l'ensemble de la croix, aux extrémités du croisillon et au milieu du fût. Le nom Lenel est inscrit sur le côté droit du fût-stèle et il s'agit peut-être de celui du sculpteur, ce qui serait à mettre en lien avec la croix située en face du cimetière du proche village de Schweyen (12).

Une croix est située sur la route menant à la forêt et à la ferme de Gentersberg (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). La croix est érigée en 1823 (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Le croisillon figure la Très Sainte-Trinité (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Un cœur, ceint de la couronne d'épines et au-dessus duquel trône la croix, occupe le registre supérieur du fût (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Le nom Lenel est inscrit sur le côté droit du fût-stèle et il s'agit peut-être de celui du sculpteur (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). La Très Sainte Vierge et saint Jean sont représentés sur le fût-stèle, entourés de deux grands cierges (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine).
 
5. Route de Zweibrücken num. 1

Plusieurs croix de chemin sont érigées le long de l'ancienne route de Bitche à Zweibrücken, aussi appelée route départementale 962, qui traverse le village de Breidenbach. La première, située à environ cent mètres du village, est en grès rose badigeonné en blanc. Il s'agit d'une croix à socle et fût-stèle droits, datant très vraisemblablement de la première moitié du XIXe siècle. Le fût-stèle représente quatre personnages distribués en deux registres de deux ; on distingue la Très Sainte Vierge et saint Jean sur le registre supérieur, ainsi que saint Wendelin et une sainte femme - peut-être sainte Marie-Madeleine - sur le registre inférieur. Le croisillon n'est pas d'origine et a été remplacé (13).

La croix semble dater de la première moitié du XIXe siècle (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Une croix de chemin est érigée en bordure de l'ancienne route de Bitche à Zweibrücken (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Le fût-stèle représente quatre personnages distribués en deux registres de deux ; on distingue la Sainte Vierge et saint Jean sur le registre supérieur, ainsi que saint Wendelin et une sainte femme - peut-être sainte Marie-Madeleine - sur le registre inférieur (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine).

6. Route de Zweibrücken num. 2

Sur la même route mais dans le village cette fois, une deuxième croix est érigée au nord de l'église paroissiale Saint-Hubert, au cours du XIXe siècle. En grès peint en blanc, il s'agit d'une croix à fût-stèle galbé. Une inscription figurait à la base du fût-stèle mais est désormais illisible ; sur le fût-stèle, sous les têtes d'angelots ailées, on peut lire l'oraison jaculatoire O Crux Ave Spes Unica. Sur le registre inférieur du fût, l'iconographie représente trois personnages, sans doute la Sainte Famille, surmontée d'une étoile dans une gloire ; certains pensent qu'on pourrait y voir peut-être la Très Sainte Vierge, saint Pierre et l'Enfant-Jésus, hypothèse que l'on pourrait également appliquer au calvaire, situé au niveau du numéro 62, rue d'Eschviller. L'usure des reliefs ne permet pas de trancher entre ces deux hypothèses, bien que la première soit beaucoup plus envisageable, la seconde constituant un thème iconographique inédit (note 2). Le croisillon représente le Christ en Croix, surmonté d'une tête d'angelot ailée, tandis que le haut du fût est occupé par les symboles macabres du crâne et des tibias croisés, ainsi que de deux têtes d'angelots ailées (14).

La croix date vraisemblablement du XIXe siècle (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Une croix est érigée au nord de l'église Saint-Hubert, en bordure de la route départementale (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Le fût représente très certainement la Sainte-Famille (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Le croisillon de la croix (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). La croix est érigée au cours du XIXe siècle (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine).

7. À la croix Saint-Jacques

Une croix de chemin est élevée au lieu-dit À la croix Saint-Jacques sur la route d'Olsberg, à une centaine de mètres de la ferme Kleinwald, à gauche en venant de Breidenbach. Il s'agit d'une croix à fût-stèle galbé et socle droit, sculptée dans le grès gris pour le socle et rose pour le fût-stèle et le croisillon. Une inscription est gravée à la base du fût-stèle mais est presque totalement cachée par le socle depuis la dernière restauration de la croix. Le croisillon représente le Seigneur en Croix surmonté d'une tête d'angelot ailée, tandis que des symboles macabres - crâne et tibias - décorent le registre supérieur du fût. Le fût-stèle est occupé par une gloire rayonnante en son milieu, saint Wendelin et un saint homme qui semble être saint Georges illustrant le registre inférieur (15).

La croix Saint-Jacques se situe sur la route d'Olsberg, à une centaine de mètres de la ferme Kleinwald (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). La croix est située au lieu-dit : " À la croix Saint-Jacques " (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Le croisillon de la croix Saint-Jacques (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Le fût nous présente une gloire rayonnante en son milieu, saint Wendelin et un saint homme qui semble être saint Georges illustrant le registre inférieur (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine).

8. Sauer Ruth

Une croix de chemin est érigée en 1743 aux frais de Jacques Warnoth et de son épouse Marguerite Jung. Elle se situait au lieu-dit Sauer Ruth, à deux cents mètres environ au Sud du hameau d'Olsberg, au croisement de deux chemins de terre et surgissant au milieu des champs. Il s'agit d'une croix à fût droit, en grès gris pour le fût et en grès rose pour le socle et l'élément du croisillon au pied du fût. Le croisillon a été détruit, sans doute par accident, et semble avoir été remplacé par une croix en fonte dès le XIXe siècle. Le fût présente un cœur enflammé entouré de roses et une longue inscription en francique sur le registre inférieur. Le registre supérieur est occupé par une sculpture en bas-relief d'un saint homme, sans doute saint Jacques le Majeur, le patron du commanditaire, Jakob Warnoth : on peut le voir porter son bâton de pélerin, avec la gourde. Par sa facture, cette croix fait partie de la génération des croix des champs succédant aux Bildstock et dont il n'existe que cinq exemplaires dans la région. L'inscription n'est probablement pas complète : il nous manque sans doute le motif de l'édification de la croix. Par comparaison avec d'autres croix de la région et au vu de son implantation dans les champs, on pourrait penser qu'il s'agit d'une croix commémorant un accident survenu en ce lieu. En d'innombrables autres lieux de France, et sur des croix plus anciennes, la présence de saint Jacques avec ses attributs de pélerin - le bâton, la gourde et la coquille - atteste une étape de pélerinage sur la route vers Saint-Jacques-de-Compostelle, en Espagne. Après sa dernière restauration par Étienne Jung de Walschbronn dans les seconde moitié des années 2000, la croix Warnoth-Jung a été déplacée et trône désormais fièrement sur la place centrale du hameau d'Olsberg, tout à côté de la chapelle Saint-Antoine-de-Padoue (16).

La croix Warnoth-Jung est désormais située à gauche de la chapelle du hameau d'Olsberg. Saint Jacques le Majeur est représenté au sommet du fût-stèle.
La croix Warnoth-Jung a été érigée en 1743 (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Le croisillon a été détruit et remplacé, sans doute dès le XIXe siècle, par une croix en fonte.
Les conditions d'érection de la croix sont indiquées sur le fût. Un cœur enflammé, entouré de roses, est représenté au pied du fût-stèle.
La croix est restautée en 2008 et déplacée au centre du hameau d'Olsberg.
Une bénédiction a eu lieu lors du déplacement de la croix et son installation à côté de la chapelle d'Olsberg.

9. Kleingarten

Une croix de chemin est érigée en bordure de la route et à proximité du hameau d'Olsberg, au lieu-dit Kleingarten. En grès rose sculpté, il s'agit d'une croix à fût-stèle galbé.  La croix date de 1818 et aurait été dressée après des représailles de soldats russes, selon le témoignage d'une habitante d'Olsberg récolté en 1986. Le socle, qui s'enfonce dans la terre, porte l'inscription suivante : « DIESES GREUDZ IST AUFGERICHT WORTTEN ZUM LOB GOTTES 1818 ». Le croisillon est manquant. Le registre supérieur du fût-stèle représente deux têtes d'angelots ailées, tandis que le registre inférieur nous montre l'Archange saint Michel à droite et une sainte femme à gauche, peut-être la Très Sainte Vierge (17).

Une croix de chemin est érigée au lieu-dit Kleingarten (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). La croix se situe en bordure de la route, tout près du hameau d'Olsberg (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Le registre inférieur du fût nous montre l'Archange saint Michel à droite et une sainte femme à gauche, peut-être la Très Sainte Vierge (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine).

III. Calvaire

Un calvaire se dresse dans la rue d'Eschviller, au niveau du numéro 62. En grès rose sculpté peint en blanc-rose, la croix est à fût-stèle galbé et semble dater de la première moitié du XIXe siècle. Entouré par un grillage, le calvaire présente sur la base du fût la Sainte Famille : la Très Sainte Vierge et saint Joseph artisan entourant l'Enfant-Jésus ; un rameau à gauche et le coq de saint Pierre (note 1) entourent la scène. Les statues de saint Jean et de la Sainte Vierge au calvaire, sculptées en ronde-bosse, complètent l'ensemble. Des symboles macabres - crâne et tibias - ainsi que trois têtes d'angelots ailées décorent la partie supérieure du fût. Renversée vers 1945, la croix est remontée par la suite par son propriétaire (18).

Un calvaire est érigé dans la rue d'Eschviller (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Il semble dater de la première moitié du XIXe siècle (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Le fût représente la Sainte-Famille à sa base (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). La statue de la Très Sainte Vierge, sculptée en ronde-bosse, se situe au pied du calvaire (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Des symboles macabres - crâne et tibias - ainsi que trois têtes d'angelots ailées décorent la partie supérieure du fût (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). La statue de saint Jean, sculptée en ronde-bosse, est située au pied du calvaire (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine).

IV. Croix de mission

Une croix de mission en bois, datant très certainement du XIXe siècle, est adossée à la tour-clocher de l'église Saint-Hubert, contre la façade Sud. 

Une croix de mission est adossée au clocher.

V. Notes et références

1. Notes

1. Si c'est bien sainte Oranne qui est représentée ici, ce motif iconographique est particulièrement intéressant puisqu'il s'agirait de la seule occurence dans le Bitscherland.
2. Sur la croix de la route de Zweibrücken et sur le calvaire de la rue d'Eschviller, la présence du coq nous laisse perplexe. Un premier regard reconnaît aisément la Sainte Famille : la Très Sainte Vierge et saint Joseph entourent l'Enfant-Jésus. Les instruments de travail précisent que le charpentier de Nazareth apprend à Jésus le métier qu'Il exercera plus tard. Que viendrait alors faire là le coq, qui rappelle saint Pierre et son reniement ? La question est ouverte.


2. Traductions

1.

3. Références

1. Base Mérimée : notice de la croix du cimetière (page consultée le 22 octobre 2012).
2.
Base Mérimée : notice de la croix de la rue d'Eschviller (page consultée le 22 octobre 2012).
3. Base Mérimée : notice de la croix Labort (page consultée le 22 octobre 2012).
4. Base Mérimée : notice de la croix num. 1 d'Olsberg (page consultée le 22 octobre 2012).
5. Base Mérimée : notice de la croix num. 2 d'Olsberg (page consultée le 22 octobre 2012).
6. Base Mérimée : notice de la croix de la rue de Waldhouse num. 1 (page consultée le 22 octobre 2012).
7. Base Mérimée : notice de la croix de la rue de Waldhouse num. 2 (page consultée le 22 octobre 2012).
8.
Base Mérimée : notice de la croix de la chapelle d'Olsberg (page consultée le 22 octobre 2012).
9. 
Base Mérimée : notice de la croix du Lindenberg (page consultée le 22 octobre 2012).
10.
Base Mérimée : notice de la croix du Lengelsheimer Weg (page consultée le 22 octobre 2012).
11.
Base Mérimée : notice de la croix du chemin d'Olsberg (page consultée le 22 octobre 2012).
12.
Base Mérimée : notice de la croix du chemin de Gentersberg (page consultée le 22 octobre 2012).
13.
Base Mérimée : notice de la croix de la route de Zweibrücken num. 1 (page consultée le 22 octobre 2012).
14. 
Base Mérimée : notice de la croix de la route de Zweibrücken num. 2 (page consultée le 22 octobre 2012).
15. 
Base Mérimée : notice de la croix Saint-Jacques (page consultée le 22 octobre 2012).
16. 
Base Mérimée : notice de la croix du Sauer Ruth (page consultée le 22 octobre 2012).
17. 
Base Mérimée : notice de la croix du Kleingarten (page consultée le 22 octobre 2012).
18. 
Base Mérimée : notice du calvaire (page consultée le 22 octobre 2012).

VI. Annexes

1. Bibliographie
2. Liens internes

Calvaires et croix de chemin dans le Bitscherland

Achen - Baerenthal - Bettviller - Bining - Bitche - Bousseviller - Breidenbach - Eguelshardt - EnchenbergEpping - Erching - Etting - Goetzenbruck
Gros-Réderching - Hanviller - Haspelschiedt - HottvillerKalhausen - Lambach - Lemberg - Lengelsheim - Liederschiedt - Loutzviller - MeisenthalMontbronn
MouterhouseNousseviller-lès-Bitche - Obergailbach - Ormersviller - Petit-Réderching - Philippsbourg - Rahling - Reyersviller - Rimling - Rohrbach-lès-Bitche - Rolbing
Roppeviller - Saint-Louis-lès-Bitche - Schmittviller - Schorbach - Schweyen - Siersthal - Soucht - Sturzelbronn - Volmunster - Waldhouse - Walschbronn

Accueil