Chapelle Saint-Antoine-de-Padoue d'Olsberg

Annexe de la commune de Breidenbach, dans le canton de Volmunster, le hameau d'Olsberg est implanté en pays découvert, sur le plateau. Réduit à néant durant la guerre de Trente ans, la localité est repeuplée par une colonie de Picards à la fin du XVIIe siècle.
 
Table des matières
 
I. Histoire
III. Mobilier V. Notes et références VI. Annexes
 
II. Édifice
IV. Croix
1. Notes
1. Bibliographie
2. Références
2. Liens internes
 
I. Histoire
 
Le village d'Olsberg constitue tout d'abord une succursale de la très ancienne paroisse de Loutzviller, située dans l'archiprêtré de Hornbach, aujourd'hui en proche Allemagne. La localité devient annexe de la nouvelle paroisse de Breidenbach en 1804, lors du processus de réforme des circonscriptions ecclésiastiques entrepris à partir de 1802. La paroisse et son annexe intègrent alors le nouvel archiprêtré de Volmunster, calqué sur le canton (1).
 
II. Édifice
 
Une chapelle de style baroque, dédiée à saint Antoine de Padoue et but d'un pélerinage, est construite en 1777 siècle aux frais des habitants du village, à cause de leur trop grand éloignement de l'église-mère de Loutzviller. Détruite totalement durant la seconde guerre mondiale, elle est reconstruite par la suite dans un style plus moderne, la tour-clocher lui étant adjointe en 1962. Il s'agissait d'un édifice en grès et moellon, de type église-grange avec chevet polygonal, possédant un vaisseau unique. La chapelle possédait un toit à longs pans avec croupe et flèche carrée, couvert de tuiles plates. La porte d'entrée de la chapelle porte le millésime 1777 sur la clef (2).
 
III. Mobilier
 
Le nouvel autel face au peuple est sans valeur aucune. Saint Antoine de Padoue est omniprésent dans la chapelle et au dehors : à l'extérieur, le saint de Lisbonne apparaît sur la croix monumentale adossée à la façade tandis qu'une statue le représentant est située dans la niche dominant la porte de l'oratoire ; à l'intérieur, une statue du fils de saint François trône derrière l'autel et une autre lui a été adjointe dans le chœur (note 1). La statue centrale est encadrée par celles de sainte Thérèse de Lisieux à gauche et de saint Joseph à droite. Le banc de communion a été préservé de part et d'autre de l'accès central au chœur ; les statues de Notre-Dame de Lourdes à gauche et du Sacré-Cœur de Jésus à droite ont été placées devant le banc. Dans la nef, les statues de sainte Odile et de saint Joseph se font face, respectivement à gauche et à droite (note 2). Plusieurs ex-voto remercient saint Antoine pour sa puissante intercession auprès de Dieu. Des vitraux sont installés après la seconde guerre mondiale.
 
IV. Croix
 
Une croix monumentale est adossée à la façade occidentale de la chapelle, à gauche de l'entrée. Datant de la première moitié du XIXe siècle malgré la date 1870 inscrite sur le socle, elle présente une iconographie particulièrement intéressante : trois saints particulièrement vénérés dans le Bitscherland, saint Hubert, saint Wendelin et saint Antoine de Padoue, sont représentés sur le fût. De plus, la représentation de la scène du Portement de la Croix est fort rare sur une croix rurale et manifeste donc un grand intérêt (3).

Une croix de chemin est érigée en 1743 au lieu-dit Sauer Ruth, à deux cents mètres environ au Sud du hameau d'Olsberg. Le croisillon est remplacé par une croix en fonte, sans doute dès le XIXe siècle. Le fût présente un cœur enflammé entouré de roses et une longue inscription en francique sur le registre inférieur. Le patron du commenditaire, saint Jacques le Majeur, apparaît également sur le fût : on peut le voir porter son bâton de pélerin, avec la gourde. La croix fait partie de la génération des croix des champs succédant aux Bildstock et dont il n'existe que cinq exemplaires dans la région. Il pourrait s'agir ici d'une croix commémorant un accident survenu en ce lieu. Depuis sa dernière restauration, la croix trône sur la place centrale du hameau, tout à côté de la chapelle (4).
 
V. Notes et références
 
1. Notes
 
1. Témoignage de la piété populaire et de la dévotion à saint Antoine, cette multiplication des statues du saint dans la chapelle n'est pas heureuse. La statue de la façade et la statue centrale du chœur sont largement suffisantes et il conviendrait de purifier le reste de l'édifice en se séparant des autres statues secondaires de saint Antoine.
2. Une remarque semblable à la précédente s'applique aux deux statues de saint Joseph : celle de la nef est à privilégier pour son homogénéité avec celle qui lui fait face, tandis que celle du chœur pourrait être remplacée par une statue de saint François d'Assise, de saint Wendelin ou encore de saint Hubert.
 
2. Références
 
1. JACOPS, GUILLAUME et HEMMERT, 1990, p. 40.
2. Base Mérimée : notice de la chapelle d'Olsberg.
3. Base Mérimée : notice de la croix monumentale.
4. Base Mérimée : notice de la croix de chemin.
 
VI. Annexes
 
1. Bibliographie
2. Liens internes
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