Cimetière de Breidenbach

Le village de Breidenbach est implanté en pays découvert, sur le plateau, au confluent de deux ruisseaux peu encaissés, le Breidenbach et le Burbach. Le village a conservé la même configuration depuis l'époque où a été dressé l'Atlas topographique de comté de Bitche, au milieu du XVIIIe siècle. Cependant, les maisons, toujours non jointives, alors exclusivement implantées au pied des versants pour éviter les fonds humides, se sont installées dans les zones assainies. L'habitat s'est étendu le long des routes qui conduisent à Lengelsheim au Sud et à Waldhouse au Nord. Enfin, l'étang du Breidenbacher Weyer, sur le cours d'eau principal, le Breidenbach, a été asséché.

Table des matières

II. Notes et références III. Annexes
   



I. Monuments funéraires

1. Première tombe anonyme

Le cimetière, qui se situe derrière l'église Saint-Hubert, renferme plusieurs tombeaux intéressants. Une première tombe anonyme, en grès rose sculpté et peint en blanc, provient de différentes époques. La dalle funéraire semble dater du XVIIe siècle et est sans conteste plus ancienne que le monument, érigé au XIXe siècle. Il s'agissait très certainement à l'origine de la tombe d'un prêtre. L'iconographie du tombeau nous présente une femme en pleurs, les attributs sacerdotaux - étole, calice et croix -, ainsi que des bonnets et une lance. Le croisillon a été remplacé.

Le premier tombeau anonyme date du XIXe siècle pour ce qui concerne le monument (photographie du Service régional de l'inventaire de Lorraine). La dalle paraît quant à elle dater du XVIIe siècle (photographie du Service régional de l'inventaire de Lorraine). La dalle présente différents attributs sacerdotaux - dont le calice -, ce qui laisse à penser qu'il s'agissait à l'origine de la tombe d'un prêtre (photographie du Service régional de l'inventaire de Lorraine).

2. Tombe de Christina Riwer

Les vestiges de la tombe de Christina Riwer sont également intéressants. La stèle, amputée du croisillon qui la surplombait, date de 1813. Elle représente sur la face le Christ en Croix et trois saintes femmes sur le registre inférieur, en demi relief. Le revers comporte une fleur, surmontée d'une longue inscription en allemand en son centre : « HIER LIEGT BEGRABEN CRISTDINA RIWER GEWESSENNE EHGADDIN VON NATDIS LEICHTNAN DEN 23 INNER IN IAHR 1823 GESTORBEN ». On devine que les Cinq Plaies du Seigneur étaient figurées sur le revers de la croix car un des pieds crucifiés demeure visible.

La tombe de Chrstina Riwer date de 1813 (photographie du Service régional de l'inventaire de Lorraine). Le revers comporte une fleur, une longue inscription en allemand, ainsi que sans doute les Cinq Plaies du Christ (photographie du Service régional de l'inventaire de Lorraine).

3. Tombe de Georgius Leichnam

La tombe de Georgius Leichnam, en grès sculpté, est érigée durant la première moitié du XIXe siècle. Elle représente sur la face le patron du défunt, saint Georges, ainsi que sainte Anne, sur le registre inférieur de la stèle, tandis que le croisillon figure Notre-Seigneur en Croix surmonté du titulus INRI, ainsi que des têtes d'angelots ailées. Le revers de la stèle nous présente au centre du croisillon un cœur enflammé et des fleurs à chaque extrémité de la croix ; une longue inscription en allemand occupe le registre inférieur.

La tombe de Georgius Leichnam représente saint Georges et sainte Anne (photographie du Service régional de l'inventaire de Lorraine). Le revers nous présente un cœur enflammé et des fleurs à chaque extrémité de la croix (photographie du Service régional de l'inventaire de Lorraine).

4. Deuxième tombe anonyme

Au milieu de l'uniformité des monuments en granite du XXe siècle, une unique stèle terminée par une croix, qui a échappé à la transformation jamais achevée du cimetière, évoque ce que a pu être ici l'art funéraire au XIXe siècle. Taillée dans le grès, peinte en blanc comme les croix de chemin, selon l'habitude régionale, elle date des années 1830. Bordée par des piastres enfilées, elle porte la représentation en demi relief des patrons du défunt : l'archange saint Michel, pesant une âme dans sa balance, ainsi qu'une sainte non identifiée avec l'épée de son martyre dans la main, peut-être sainte Catherine. Aux pieds de Notre-Seigneur Jésus-Christ, un cœur enflammé dans une nuée rayonnante évoque Son amour infini pour les hommes. Le haut de la croix figure deux têtes d'angelots ailées, tandis que ses deux bras figurent chacun une tête à son extrémité.

La face de la stèle anonyme figure l'archange saint Michel, pesant une âme dans sa balance, ainsi qu'une sainte non identifiée avec l'épée de son martyre dans la main, peut-être sainte Catherine (photographie du Service régional de l'inventaire de Lorraine).

5. Tombe d'Elisabeth Schiemacher

Il faut signaler une autre tombe, provenant sans doute de l'ancien cimetière du village et située aujourd'hui dans le jardin de la maison numéro 9 de la rue principale. Il s'agit de la sépulture d'Elisabeth Schiemacher, épouse de Johannes Roth, décédée le 31 janvier 1833. En grès sculpté, elle représente le Christ en Croix, la Sainte Vierge et saint Jean, ainsi que des têtes d'angelots ailées sur la face de la stèle, tandis qu'un cœur enflammé rayonnant et les Cinq Plaies de Notre-Seigneur figurent sur le revers.

La tombe d'Elisabeth Schiemacher, décédée en 1833, représente sur la face de la stèle la Très Sainte Vierge et saint Jean (photographie du Service régional de l'inventaire de Lorraine). Le revers de la stèle nous présente un cœur enflammé rayonnant et les Cinq Plaies de Notre-Seigneur (photographie du Service régional de l'inventaire de Lorraine).

6. Troisième tombe anonyme

Dans le jardin du presbytère, un tombeau - constitué d'une unique stèle terminée par une croix - date de la première moitié du XIXe siècle et proviendrait vraisemblablement de l'ancien cimetière, entourant l'église paroissiale. En grès rose sculpté peint en blanc, la croix représente le Seigneur Jésus en Croix, la Très Sainte Vierge et un saint évêque non identifié, ainsi qu'une tête d'angelot ailée en haut de la croix, tous sculptés en demi relief.

Dans le jardin du presbytère, une tombe provenant sans doute de l'ancien cimetière, qui entourait autrefois l'église Saint-Hubert, représente la Très Sainte Vierge et un saint évêque non identifié, ainsi qu'une tête d'angelot ailée en haut de la croix, tous sculptés en demi relief (photographie du Service régional de l'inventaire de Lorraine). Le cimetière communal de Breidenbach se situe derrière l'église paroissiale Saint-Hubert.

II. Notes et références

1. Notes

1.

2. Références

1.

III. Annexes

1. Bibliographie
2. Liens internes
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