Breidenbach
Le village de Breidenbach est implanté en
pays
découvert, sur le plateau, au confluent de deux
ruisseaux peu encaissés, le Breidenbach et le Burbach. Le
village a conservé la même configuration depuis l'époque où
a été dressé l'Atlas topographique de comté de Bitche, au milieu du
XVIIIe siècle. Cependant, les maisons, toujours non
jointives, alors exclusivement implantées au pied des versants pour éviter les
fonds humides, se sont installées dans les zones assainies. L'habitat s'est étendu le long des routes qui
conduisent à Lengelsheim au sud et à Waldhouse au nord. Enfin, l'étang du Breidenbacher Weyer, sur le
cours d'eau principal, le Breidenbach, a été
asséché.
Table des matières
I. Écarts et lieux-dits
- Le hameau d'Olsberg,
totalement détruit lors de la guerre de Trente Ans, est
repeuplé à la fin du XVIIe siècle par une colonie
de Picards.
- Les collines du Hartzberg, du Am Kerrenberg, du Kesselberg, du Lindenberg et du Mühlenberg entourent la localité.
- Le lieu-dit À la croix Saint-Jacques est situé sur la route menant du village à son annexe.
- La ferme du Kleinwald se situe au nord de l'écart d'Olsberg, tandis que celle du Breitsietershof est située au Sud du ban communal, entre l'annexe et le village voisin de Lengelsheim.
- Sur le chemin dit Am Lengelsheimer Weg se situe une croix de chemin, élevée en souvenir du décès de Pierre Druar en ce lieu, en 1778.
- La pièce d'eau du Breidenbacher Weyer, qui rendait la localité fort humide, a été asséchée.
- Klein Garten et Gemeine Wiese sont des parcelles situées à Olsberg, de même que Sauer Ruth.
II. Histoire
Le village est cité pour la
première fois en 1152, sous la forme Bredebach. Il doit son
nom, de l'allemand
breit (large) et Bach (le ruisseau), à la présence de
trois ruisseaux qui confluent sur son ban, là où
la rivière est la plus large. Simple ferme de la seigneurie de
Bitche en 1172, celle-ci est successivement la
propriété de l'abbaye cistercienne de Neubourg, près de Haguenau, puis de
l'abbaye bénédictine de Bouzonville, qui la posséde dans le courant du XIVe siècle. Le
village souffre particulièrement de la guerre de Trente Ans, qui réduit presque à
néant le nombre de ses habitants. Une colonie de Picards vient repeupler le
hameau d'Olsberg à la
fin du XVIIe siècle.
Du point de vue administratif, le village
est le chef-lieu de l'éphémère canton de Breidenbach, créé après les réformes
révolutionnaires, en 1790. Il passe par la suite dans celui de
Volmunster, lors de
la dissolution du canton en 1801. Plusieurs
représentations anciennes permettent de connaître l'asp
ect
qu'avait le village dans le passé, au début du XXe
siècle, mais aussi de mesurer l'évolution du patrimoine
communal lors des importantes destructions causées par les
combats et les bombardements de la seconde guerre mondiale.
III. Cultes
Du point de vue spirituel, le village
de Breidenbach constitue
tout d'abord une succursale de la très ancienne et vaste paroisse voisine de Loutzviller,
dans l'archiprêtré de Hornbach, situé aujourd'hui
en proche Allemagne. Après la réforme des
circonscriptions ecclésiastiques entreprise en 1802, le
village passe dans le nouvel archiprêtré
de Volmunster - calqué sur le canton - en 1804 et est érigé en paroisse autonome, avec le hameau d'Olsberg pour
annexe. L'église
paroissiale, dédiée à saint Hubert, est construite en 1779 puis
agrandie en 1859.
IV. Lieux et monuments
- L'église paroissiale,
dédiée à saint Hubert, est construite en 1779 et
rénovée en 1859, la tour-cloher
hors-œuvre en façade étant construite aux frais de la
fabrique. À proximité se situent le
monument aux morts communal ainsi qu'une belle réplique de la
grotte de Lourdes.
- L'ancienne chapelle baroque du petit écart
de Olsberg, construite au XVIIIe siècle et dédiée à saint Antoine de Padoue,
est entièrement reconstruite après les bombardements de la seconde guerre
mondiale.
- De belles et anciennes croix de chemin
ont été érigées sur l'ensemble du ban
communal et sont fidèlement entretenues par les habitants. Une croix datant du XVIIe siècle est élevée sur l'ancien chemin vers Lengelsheim, dominant le village au Sud. Une longue inscription
gravée sur le fût droit rappelle que Pierre Druar a été tué par un chariot en
avril 1778 et que ses parents ont fait dresser ce pieux
souvenir à l'endroit même de l'accident.
Au milieu de l'uniformité des
monuments en granite du XXe siècle, une unique stèle terminée par une croix,
qui a échappé à la transformation jamais achevée du cimetière,
évoque ce que a pu être ici l'art funéraire au XIXe siècle. Taillée dans le grès, peinte en blanc comme
les croix de chemin, selon l'habitude régionale, elle date des années
1830. Bordée par des piastres enfilées, elle porte la représentation en demi
relief des patrons du défunt : l'archange saint
Michel, pesant une âme dans sa
balance, ainsi qu'une sainte non identifiée avec
l'épée de son martyre dans la main. Aux pieds du Seigneur
Jésus, un cœur enflammé dans une nuée
rayonnante évoque Son amour infini pour les hommes.
V. Notes et références
1. Notes
1.
2. Références
1.
VI. Annexes
1. Bibliographie
- HENNER (Gérard, dir.), Breidenbach, un éphémère chef-lieu de canton et Olsberg son annexe, Lemberg, Neiter, 2001.
- JACOPS
(Marie-France), GUILLAUME (Jacques), HEMMERT (Didier), Le Pays de Bitche
(Moselle), Metz, Éditions Serpenoise, 1990, p. 40.
2. Liens internes