Vitraux dans le pays de Bitche

Le Bitscherland possède un patrimoine religieux très riche. Il recèle de charmantes petites chapelles et d'églises remarquables, d'humbles oratoires nichés à la lisière des forêts. Son territoire est parsemé de très nombreux calvaires et croix de chemin, rappelant au promeneur la foi de ceux qui l'ont précédé dans ce pays. La situation de la région, sur les marges de la Lorraine catholique, entraînant l'affirmation d'une foi vive face aux protestants des pays voisins, confortée par une vieille tradition religieuse d'une bonne partie des émigrants, explique la prédominance du patrimoine religieux, qui a laissé son empreinte dans le paysage artistique. Une empreinte toujours renouvelée, tant les mentalités restent profondément ancrées dans leurs traditions.

Table des matières

2. Notes et références 3. Annexes
     

1. Ateliers

Les vitraux présents dans les églises du Bitscherland ne sont pas antérieurs au dernier quart du XIXe siècle. La grande majorité des paroisses s'adresse alors à des ateliers allemands ou alsaciens : les paroisses d'Etting et de Lengelsheim constituent une exception en faisant appel à Victor Hœner, de Nancy. La firme munichoise Mayer fournit les paroisses d'Enchenberg et de Montbronn, cette dernière commandant de nouveaux vitraux à l'atelier strasbourgeois Bohl lors de la construction de la nouvelle église Saint-Georges. La paroisse de Rahling s'est adressée à l'artiste trévois W.-H. Jansen (note 1) et on peut distinguer la signature de l'atelier sur un vitrail de l'église, au niveau de la tribune. 

La plupart des fabriques se tournent cependant vers la maison Ott, fondée en 1852 à Strasbourg. On la retrouve dans le pays de Bitche à partir de 1887 à Soucht et elle est encore employée largement aujourd'hui. Elle fournit les vitraux de la chapelle de Bousseviller en 1902, ceux de l'église de Breidenbach en 1961.

On observe néanmoins un renouvellement des fournisseurs à la suite de la seconde guerre mondiale, les paroisses faisant appel à des ateliers plus éloignés, lors de la restauration ou de la reconstruction des églises. Certaines fabriques s'adressent alors à des ateliers nancéiens, tels que Gross, Bassinot et Benoît, ou bien messins, avec Heyden et l'atelier Saint-Marc. D'autres passent commande auprès de maîtres-verries parisiens, tels que les Artisans du Sanctuaire ou J. Archepel, qui fournit les vitraux de l'église catholique Sainte-Catherine de Bitche en 1962. Le maître-verrier Schouller de Saint-Avold est également sollicité, alors que Léon et Irène Zack proposent les cartons des vitraux de la nouvelle église Saint-Bernard de Reyersviller en 1956 (note 1). Les paroisses protestantes de Bitche et Baerenthal ont recours en à Tristan Ruhlmann, artiste de Haguenau, lors des restaurations de l'église bitchoise (note 2) et de l'église Sainte-Catherine (note 3), en 1953 et 1954.

Les édifices qui ont conservé leurs vitraux d'avant la seconde guerre mondiale sont peu nombreux, tant les dégâts liés aux combats et aux bombardements ont été importants dans notre région. On peut citer la chapelle Sainte-Odile de Bousseviller, qui possède encore l'intégralité des verrières Ott de 1902.

Les vitraux de l'église Saint-Bernard de Reyersviller, datant de 1956, sont réalisés par Léon et Irène Zack. Vitrail de l'église de la Visitation de la Très Sainte Vierge Marie de Goetzenbruck, représentant la Nativité de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Vitrail de l'église de la Visitation de la Très Sainte Vierge Marie de Goetzenbruck, représentant la Présentation de l'Enfant-Jésus au Temple. Un vitrail de l'église de Walschbronn, œuvre de l'artiste Bassinot de Nancy datant du milieu du XXe siècle, figurant la Nativité de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Vitrail de l'église de Siersthal représentant saint Marc. Vitrail de l'église de Siersthal représentant saint Pierre.

2. Thèmes iconographiques

Les thèmes iconographiques sont assez homogènes de la fin du XIXe siècle au milieu du XXe siècle. Les scènes bibliques sont prépondérantes dans le choix de motifs à représenter, issus principalement du Nouveau Testament, mais aussi parfois de l'Ancien. Montrés très souvent dans une allure hiératique, les figures de sainteté sont également un thème fréquent : les saints patrons des églises demeurent bien entendu les plus représentés.

3. Notes et références

        1. JACOPS, Le Pays de Bitche, p. 10 (voir bibliographie).
        2. Base Palissy : notice des vitraux de l'église protestante de Bitche.
        3. Base Palissy :  notice des vitraux de l'église protestante Sainte-Catherine de Baerenthal.

4. Annexes

a. Bibliographie
b. Liens internes


Mobilier liturgique dans le Bitscherland

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