Johann Martersteck

Le Bitscherland possède un patrimoine religieux très riche. Il recèle de charmantes petites chapelles et d'églises remarquables, d'humbles oratoires nichés à la lisière des forêts. Son territoire est parsemé de très nombreux calvaires et croix de chemin, rappelant au promeneur la foi de ceux qui l'ont précédé dans ce pays. La situation de la région, sur les marges de la Lorraine catholique, entraînant l'affirmation d'une foi vive face aux protestants des pays voisins, confortée par une vieille tradition religieuse d'une bonne partie des émigrants, explique la prédominance du patrimoine religieux, qui a laissé son empreinte dans le paysage artistique. Une empreinte toujours renouvelée, tant les mentalités restent profondément ancrées dans leurs traditions.

Table des matières

I. Description de l'œuvre
II. Recensement III. Notes et références IV. Annexes
       
1. Enchenberg
5. Rahling
1. Bibliographie
2. Epping
6. Rimling
2. Liens internes
3. Gros-Réderching
7. Roppeviller
4. Loutzviller
8. Siersthal

1. Description de l'œuvre

« Des autels, des tabernacles et des retables en bois polychrome et doré ont été attribués au sculpteur Jean Martersteck (1691-1746), originaire de Bouquenom (aujourd'hui Sarre-Union, dans le Bas-Rhin), venu s'installer en 1735 à Wœlfling-lès-Sarreguemines, aux portes du Pays de Bitche » (note 1). Il s'est très rapidement fait une réputation non seulement comme artisan-menuisier, mais aussi comme artiste, sculpteur sur bois et sur pierre, peintre et doreur et a laissé de nombreux témoignges de son activité dans toute la région, en Lorraine et en Sarre. « On lui doit sans doute le retable d'Epping actuellement dans la chapelle d'Urbach, le maître-autel et la chaire à prêcher des églises de Rimling et de Loutzviller, les retables des trois autels de Rahling, signés et datés 1745, ainsi que le maître-autel et l'autel latéral gauche de l'église paroissiale de Gros-Réderching ; quant à l'autel-retable de la chapelle d'Olferding fourni en 1755, il a disparu depuis bien des années.

L'œuvre de Martersteck, fortement architecturée, est caractérisée par l'utilisation, dans les retables, de colonnes parfois jumelées ou placées en biais, encadrant des niches ou des tableaux. L'entablement, sur lequel reposent des pots à feu ou à fleurs, est surmonté de frontons plus ou moins développés, aux rampants chantournés ou encadrés d'ailerons. Le décor, doré à la feuille sur fond peint en blanc à l'origine, est répandu sur les devants d'autels, quand ils ont été conservés, sur les gradins, les ailerons et le fronton des retables, sur les piédestaux des colonnes. D'inspiration végétale et florale, il est souvent mêlé à des rinceaux, des enroulements ou à des fleurons » (note 1).

II. Recensement

1. Enchenberg

L'ancien retable de la chapelle de pélerinage Sainte-Vérène, située en contrebas du village d'Enchenberg, a été dérobé vers 1960. Retrouvé récemment, mais incomplet, il est inscrit sur la liste supplémentaire des monuments historiques depuis le 24 novembre 1991 et exposé à la chapelle. De facture baroque, il est probablement l'œuvre de Martersteck : la fleur des ailerons latéraux est une réplique presque exacte d'éléments analogues du retable de Rahling, qui lui, est signé par l'artiste, d'où cette présomption.

2. Epping

Un retable en bois polychrome et doré, « provenant peut-être de l'ancienne chapelle d'Epping construite en 1736 », est situé au fond du chœur de la chapelle Saint-Vincent-de-Paul d'Urbach et est attribué à Jean Martersteck. « Replacé sur des supports en pierre, il est formé de trois travées à niches rythmées par des colonnes et des pilastres, accostées d'ailerons au riche décor feuillagé, occupées par les statues d'un pape, de saint François-Xavier et de saint Nicolas », tandis qu'une croix sans valeur a été placée dans la niche centrale depuis la dernière restauration. « Posé[e] sur l'entablement fortement mouluré, une niche est encadrée par des écus nus sommés d'une couronne royale tenues par des putti agenouillés » (note 2).

Vue intérieure de la chapelle Saint-Vincent-de-Paul d'Urbach et du retable attribué à Jean Martersteck. Un retable en bois du XVIIIe siècle est situé dans la chapelle Saint-Vincent-de-Paul d'Urbach et proviendrait de l'ancienne chapelle du village voisin d'Epping. Le chœur de la chapelle d'Urbach et le retable au début des années 1980 (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine).

« Faisant pendant à celle de saint Nicolas [ - située dans la niche droite - ] et attribuable au même sculpteur, la statue d['un] pape, non identifié, [dans la niche gauche,] est une œuvre du milieu du XVIIIe siècle en chêne polychrome. Un fort déhanchement, caractéristique de l'art baroque, une certaine élégance dans le plissé des vêtements et le réalisme du visage contrastent avec la sculpture fruste des mains et du revers de la statue » (note 2). Dans la niche centrale se situait encore récemment une belle statue en tilleul de saint Jean Népomucène - ou bien est-ce saint Ignace ou saint François-Xavier - datant elle aussi du XVIIIe siècle. Selon les habitants d'Urbach, cette statue aurait remplacé un Ecce Homo (note 3).

Une statue de saint Jean Népomucène - si ce n'est saint Françoix-Xavier ou saint Ignace de Loyola - se situait dans la niche centrale du retable mais a malheureusement été remplacée lors de la dernière restauration par une croix sans valeur (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Le retable est situé au fond du chœur de la chapelle d'Urbach, apposé au mur, au-dessus de la porte de la sacristie. Le retable au début des années 1980 (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine).

3. Gros-Réderching

Le mobilier de l'église Saint-Didier de Gros-Réderching est renouvelé après la reconstruction de l'édifice en 1751. Le maître-autel et l'autel latéral gauche, dédié à la Très Sainte Vierge Marie, sont réalisés entre 1754 et 1758, sans doute par Martersteck. Ce n'est qu'en novembre 1776 qu'un marché est passé par les échevins de la paroisse Saint-Didier avec Dominique Labroise, sculpteur à Sarrebourg, pour la confection de l'autel de sainte Agathe, « identique à l'autel de la Vierge en hauteur, largeur, dorure et sculpture ». À quelques détails techniques près, les autels sont en effet semblables, mis à part le galbe du tombeau, plus accentué dans celui de Labroise. 

Abrité par un baldaquin tardif, de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle, le maître-autel est composé d'un autel galbé en élévation supportant un tabernacle. Une exposition pivotante, encadrée de niches, se développe en hauteur et en largeur derrière celui-ci. Sur le devant d'autel est figuré l'arche d'alliance au milieu d'un décor rocaille et de chutes de fleurs, tandis qu'un ostensoir est sculpté en bas-relief sur la porte du tabernacle inférieur. Jusqu'à la seconde guerre mondiale, un dais d'où s'échappaient des guirlandes de fleurs amortissait l'ensemble, conférant des proportions plus équilibrées à l'autel. Placées en pendant dans les niches qui encadrent le tabernacle tournant du maître-autel, les statues de saint Laurent et de saint Didier, patron de la paroisse, datent de la même époque que l'autel mais semblent être l'œuvre d'un autre sculpteur. 

Un autel avec retable, réalisé par le sculpteur Martersteck, est fourni en 1755 pour la chapelle Sainte-Marguerite du hameau d'Olferding, datant du XVe siècle. L'oratoire est en ruines depuis la seconde guerre mondiale et le mobilier a disparu depuis bien des années (note 1). 

4. Loutzviller

L'église de la Très Sainte-Trinité de Loutzviller abrite un autel surmonté d'un imposant baldaquin du milieu du XVIIIe siècle, qui proviendrait d'après la tradition d'un couvent de Saint-Avold. Le maître-autel en bois peint et doré, construit vers 1740, est attribué au sculpteur Jean Martersteck. Le tabernacle interrompant les deux gradins est orné d'un calice sur la porte, tandis que la niche d'exposition, très développée, prend appui sur le second gradin. Ses faces galbées, rythmées par des colonnettes torses et décorées de chutes d'instruments liturgiques, sont accostées d'ailerons à décor végétal. Six chandeliers, en tilleul peint et doré, datent de la première moitié du XVIIIe siècle et sont peut-être l'œuvre du même Martersteck.

La statue de Dieu le Père qui amortit l'ensemble provient d'un groupe de la Très Sainte Trinité, commandé vers 1810 à l'un des sculpteurs Guldner, installé dans le village de Bérus en Sarre, à proximité de Creutzwald. Le baldaquin - appelé aussi ciborium -, de plan trapézoïdal, est formé se six colonnes torses, qui supportent un entablement à ressauts richement décoré, sur lequel prennent appui des volutes feuillagées sommées d'un globe crucifère. Bien qu'il s'agisse d'une œuvre composite faite d'éléments de provenances, d'époques et d'auteurs différents, l'ensemble présente une réelle qualité, surtout pour la maîtrise de la sculpture. Le maître-autel est classé monument historique au titre d'objet depuis le 22 décembre 1993.

Une croix de procession en chêne monochrome et en bois blanc polychrome est exécutée probablement vers 1741 par Martersteck. 
Une chaire à prêcher en bois sculpté, datant du XVIIIe siècle et étant très vraisemblablement l'œuvre du sculpteur Martersteck, se trouvait dans l'édifice avant la seconde guerre mondiale. Elle était très semblable à celle qui demeure dans l'église Saint-Pierre de Rimling (note 4).

5. Rahling

À l'occasion de la seconde reconstruction de l'église Saint-Christophe de Rahling, l'ensemble du mobilier est renouvelé et les trois autels sont commandés au sculpteur Martersteck. Daté 1745 et signé au revers du retable Iohannes Martesteck. Fecit 1745, le retable monumental du maître-autel est posé sur un autel du XIXe siècle au décor indigent. Le maître-autel est animé par des massifs de plan trapézoïdal constitués par des pilastres placés de biais et deux colonnes encadrant un tableau représentant saint Christophe, le patron de la paroisse. Il est accosté par des ailerons déchiquetés ornés de fleurs de tournesol laissant échapper des volutes feuillagées. L'édicule de couronnement, avec son tableau de la Très Sainte Trinité, est encadré par un ensemble de pilastres contrebutés par des ailerons disposés en éventail, qui ménagent des sortes de niches occupées par des statues d'anges adorateurs, de saint Jacques et de saint Wendelin, refaites dans le courant du XIXe siècle. La dorure et les faux marbres, jouant sur un fond clair, soulignent le côté architectural de ce retable aux dimensions imposantes, sans doute le plus grand du pays de Bitche.

6. Rimling

« Au lendemain de la reconstruction [- ou plutôt de la restauration - de l'église Saint-Pierre de Rimling] en 1731, l'ensemble du mobilier a été renouvelé, comme dans de nombreuses églises de la région (Gros-Réderching et Rahling par exemple). La chaire à prêcher date des années 1735, 1740 » et est attribuée à Jean Martersteck. « La cuve, ornée de médaillons avec les bustes et les attributs des évangélistes, est rythmée par des pilastres à décor réticulé à fleurettes, qu'on retrouve sur les panneaux de la rampe. La corniche de l'abat-voix, à forts décrochements, a heureusement conservé les plumets placés sur les consoles supportant l'ange de la Résurrection. Une chaire semblable, du même sculpteur, se trouvait dans l'église de Loutzviller avant la seconde guerre mondiale » (note 4).

La chaire à prêcher, qui date des années 1735-1740, est semblable à celle qui se trouvait dans l'église de Loutzviller avant la seconde guerre mondiale. Le mobilier de l'église Saint-Pierre de Rimling est renouvelé lors de la restauration de l'édifice en 1731 et il semblerait que le sculpteur Martersteck soit intervenu pour la réalisation de la chaire à prêcher du maître-autel. Sur la chaire à prêcher, les panneaux de la cuve sont occupés par les bustes des saints évangélistes.

« Un tombeau droit, une exposition tournante galbée en plan sur ses trois faces au-dessus du tabernacle et un retable architecturé à peinture, daté 1739, constituent le maître-autel attribué, comme la chaire à prêcher, au sculpteur Jean Martersteck. Moins monumental que le retable de Rahling, il est caractérisé par un abondant décor floral et végétal, qui occupe tous les espaces laissés libres. Des chutes de fleurs et de feuilles d'acanthe ourlent les courbes et les contrecourbes des ailerons et des pampres s'enroulent autour des colonnes torses du tabernacle tournant, orné sus ses côtés de chutes d'instruments liturgiques. Le fronton, aux rampants profondément incurvés, est amorti par une palmette largement épanouie. Dans la contretable, une peinture sur toile représente le repentir de saint Pierre, figuré agenouillé, les clefs dans la main gauche, devant le coq qui chanta trois fois, à chacun de ses reniements » (note 5). La chaire et le maître-autel sont classés monuments historiques au titre objet par arrêté du 19 avril 1985 (note 6). 

Le retable architecturé à peinture est daté 1739 dans un cartouche situé au-dessus de la peinture sur toile. Le fronton, aux rampants profondément incurvés, est amorti par une palmette largement épanouie. Le maître-autel est daté 1739 et représente le repentir de saint Pierre après son reniement, sur une huile sur toile occupant la contretable. Au-dessus du tabernacle du tabernacle, une exposition tournante est galbée en plan sur ses trois faces.

7. Roppeviller

« Comme les bancs, la chaire à prêcher [de l'église de l'Assomption de la Très Sainte Vierge de Roppeviller] proviendrait de l'église de l'ancienne abbaye de Sturzelbronn. Datant peut-être du second quart du XVIIIe siècle et intégrée à un lambris, elle est formée d'une cuve rythmée par des colonettes torses, aux faces creusées de niches abritant les statues des quatre évangélistes » (statuettes datant du XIXe siècle) ainsi que le Christ bénissant. « Des têtes d'angelots timbrent les forts ressauts de l'abat-voix, tandis que le monogramme du Christ [- IHS crucifère -] dans une nuée rayonnante occupe toute la surface du dorsal » (note 7) avec un cœur percé de trois clous. L'iconographie est riche avec des décors de fleurons enfilés, ornant les pilastres qui encadrent le dorsal, d'entrelacs et de volutes feuillagées sur la cuve et l'abat-voix ; on trouve aussi une grappe de raisin sur la cuve et un décor de réticulé sous les colonnes torses de cette même cuve. La rampe est moderne et les consoles qui amortissaient sans doute l'abat-voix ont disparu.

Le confessionnal, comme la chaire, serait l'œuvre de Jean Martesteck. Il ressemble en effet beaucoup à l'ancien confessionnal de Gros-Réderching, attribué au menuisier. Il daterait lui aussi du deuxième quart du XVIIIe siècle et représente un angelot ainsi que des figures ornementatives, telles que fleurons, perles et volutes. Les stalles datent de la même époque et reprennent les mêmes motifs ornementatifs de rocaille (lambrequins, coquilles, palmettes, volutes feuillagées et fleurons). De par la proximité de structure ainsi que de motifs iconographiques avec la chaire à prêcher, on peut s'avancer à penser que le confessionnal ait été réalisé à la même époque et par le même sculpteur pour un édifice que la tradition locale identifie à l'ancienne église abbatiale de Sturzelbronn (note 8).

8. Siersthal

L'une des principales œuvres d'art faisant partie du mobilier de l'église Saint-Marc de Siersthal est le maître-autel, dont la partie inférieure porte la date de 1741 sur les ailes du tabernacle tournant. Cette partie inférieure se composait jusqu'en 1902 de la table d'autel proprement dite, dont le devant est décoré de sculptures en bas-relief représentant une guirlande de fleurs avec l'Agneau du Saint-Sacrifice au milieu. Sur cette partie de l'autel reposait en arrière-plan le retable finement décoré d'entrelacs, s'inspirant du style Louis XV, dont les deux extrémités en niches accusaient un élégant effacement sur plan convexe. Le milieu était formé par le tabernacle, lui aussi richement décoré, surmonté d'une niche escamotable, destinée à recevoir l'ostensoir lors des expositions du Très Saint-Sacrement. Dans sa simplicité architecturale et la splendeur de ses dorures, cet autel était un chef-d'œuvre du genre. La signature de l'artiste faisant défaut, une étude comparative avec d'autres autels de la région, dont l'auteur est connu, permet d'admettre avec quelque certitude qu'il s'agit d'une œuvre du menuisier-sculpteur Jean Martersteck, dont on connaît l'essentiel de la carrière par une étude de Charles et Henri Hiegel, ainsi que Marie-France Jacops.

Le tabernacle du maître-autel. Le chœur de l'église Saint-Marc : le maître-autel de Martersteck constitue le joyau de l'édifice (photographie de la section bitchoise du Club Vosgien). L'arrière de la niche est richement décoré. Un médaillon représentant saint Pierre Fourier est ajouté en 1901-1902.

L'abbé Hennenfent, curé de Siersthal de 1887 à 1919, a commandé en 1901 auprès de l'atelier de menuiserie d'art Helbrich de Haguenau une surélévation notoire de l'autel de 1741. La partie ancienne de l'autel avait besoin d'une rénovation totale. Les marches de l'escalier étaient pourries, la polychromie et les dorures délabrées, certaines sculptures endommagées. De l'avis de l'abbé Hennenfent, l'autel, tel qu'il se présentait à l'époque, et dont il croyait qu'il provenait de l'ancienne abbaye cistercienne de Sturzelbronn, était incomplet, d'autant plus que certains éléments traînaient dans une remise. Pour cette raison, le curé proposait au conseil de fabrique de le faire réparer et « compléter » par l'ébénisterie Helbrich. Le 30 décembre 1901, les ouvriers de cette entreprise sont venus à Siersthal et ont démonté l'autel qu'ils ont emmené dans leurs ateliers. Il n'a été remonté que quinze jours après la fête de Pâques 1902.

Dans l'autel nénové, deux nouveaux panneaux ont été intercalés, représentant les médaillons de Pierre Fourier, né à Mirecourt dans les Vosges (1565-1640), fondateur de l'ordre des religieuses chanoinesses de Notre-Dame, et du missionnaire martyr Augustin Schœffler, né le 22 novembre 1822 à Mittelbronn près de Phalsbourg, mort à l'âge de vingt-neuf ans au Tonkin le 1er mai 1851, qui a été béatifié en 1900 et dont la canonisation avec les Bienheureux martyrs du Vietnam aura lieu le 19 juin 1988. L'autel a été surélevé d'un étage et couronné au centre par une nouvelle niche, plus grande que les autres et destinée à recevoir une statue du Sacré-Cœur, probablement celle qui s'y trouve encore actuellement et qui a été achetée par le prédécesseur de l'abbé Hennenfent, l'abbé Oster. Cette statue est en plâtre et n'a aucune valeur artistique. 

Les deux millésimes, se rapportant à la construction de l'autel par le sculpteur Martersteck et à sa restauration par l'entreprise Helbrich, sont situés de part et d'autre du tabernacle et des niches centrales : 1741 et 1902. Le maître-autel monumental de l'église Saint-Marc. Deux anges sculptés en bois ont été ajoutés aux extrémités de l'autel lors de la restauration par l'ébénisterie Helbrich en 1901-1902. Le tombeau du maître-autel est décoré en son centre d'une belle sculpteure de l'Agneau pascal.

Aux deux extrémités de l'autel ont été placés des anges sculptés en bois, en bas ceux confectionnés par l'ébénisterie Helbrich et en haut ceux, plus petits, qui datent de 1741. Les deux anges d'en bas portaient des candélabres à cinq branches en cuivre. Ils ont été enlevés à la fin des années 1960, lors de la rénovation du mobilier des églises. Avec sa surélévation, l'autel est devenu un assemblage monumental qui cache le mur arrière du choeur sur toute sa largeur, et jusqu'à une hauteur d'environ quatre mètres. 

Malgré la monumentalité du maître-autel, l'imitation de la finesse du décor de l'ouvrage du sculpteur Jean Martersteck dans les éléments rajoutés en 1902, a évité à l'ensemble l'impression de lourdeur et de surchage, ce qui a certainement valu à l'autel d'avoir été conservé tel quel par la Commision d'art sacré du diocèse, lors des révisions d'allègement des églises après le concile Vatican II dans le but d'en éloigner tous les faux-semblants et surcharges qui blessaient l'esthétique de ce que l'on estimait être l'art véritable.

III. Notes et références

        1. JACOPS, Le Pays de Bitche, p. 9 (voir bibliographie).
        2. JACOPS, Le Pays de Bitche, p. 50 (voir bibliographie).
        3. Base Palissy : notices du retable, des statues de saint Nicolas et d'un saint pape dans la chapelle Saint-Vincent-de-Paul d'Urbach à Epping. Pages consultées le 30 mai 2011.
        4. JACOPS, Le Pays de Bitche, p. 101 (voir bibliographie).
        5. JACOPS, Le Pays de Bitche, p. 102 (voir bibliographie).
        6. Base Palissy : notices de la chaire à prêcher (classement) et du maître-autel (classement) de l'église Saint-Pierre de Rimling. Pages consultées le 30 mai 2011.
        7. JACOPS, Le Pays de Bitche, p. 107 (voir bibliographie).
        8. Base Palissy : notices du confessionnal et de la chaire à prêcher de l'église de l'Assomption de la Sainte Vierge de Roppeviller. Pages consultées le 30 mai 2011.

IV. Annexes

1. Bibliographie
2. Liens internes


Œuvres de Johann Martersteck dans le Bitscherland

Chapelle Sainte-Vérène d'Enchenberg - Église Saint-Didier de Gros-Réderching - Église de la Sainte-Trinité de Loutzviller
 Chapelle Sainte-Marguerite d'Olferding - Église Saint-Christophe de Rahling - Église Saint-Pierre de Rimling
Église de l'Assomption de la Sainte Vierge de Roppeviller - Église Saint-Marc de Siersthal - Chapelle Saint-Vincent-de-Paul d'Urbach




Mobilier liturgique dans le Bitscherland

Chemin de croix - Johann Martersteck - Orfèvrerie - Orgues - Statuaire - Vitraux

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