Église Saint-Donat d'Epping

Le petit village d'Epping, situé en pays découvert, se trouve en bordure de la Köngistrasse ou route royale, qui reliait autrefois Bouquenom (aujourd'hui Sarre-Union) à Deux-Ponts, en Allemagne. Son écart d'Urbach se situe quant à lui dans le petit vallon d'un affluent du ruisseau de la Schwalb.

Table des matières

III. Mobilier V. Notes et références VI. Annexes
       
IV. Presbytère

L'église Saint-Donat et l'école communale en 1909 La nouvelle église Saint-Donat d'Epping. Le chœur de l'ancienne église, avant la dernière guerre mondiale. L'intérieur de la nouvelle église Saint-Donat.

I. Histoire

Du point de vue spirituel, le petit village d'Epping constitue tout d'abord succursale de la vaste et ancienne paroisse de Volmunster, dans l'archiprêtré de Hornbach, aujourd'hui en proche Allemagne. Lors de la réforme des circonscriptions ecclésiastiques entreprise en 1802, le village est érigé en paroisse indépendante, avec le hameau d'Urbach comme annexe, passant dans le nouvel archiprêtré de Volmunster, calqué sur le canton

II. Édifice

L'église paroissiale d'Epping est dédiée à saint Donat. Elle est construite en 1736, à la requête des habitants du village, à cause du trop grand éloignement de l'église Saint-Pierre de Volmunster, où les habitants doivent se rendre chaque dimanche et fête d'obligation. Il se peut également que cette chapelle de 1736 remplace un édifice plus ancien : en effet, les importants ravages causés par la guerre de Trente Ans (1618-1648) dans toute la région n'ont que très rarement épargné les édifices catholiques de nos localités. Devenue trop petit, l'édifice est remplacé en 1839 par une nouvelle église, plus spacieuse.

But de la perspective dès l'entrée dans l'église : le sanctuaire. Panorama du village et de l'ancienne église Saint-Donat en 1903. Le tabernacle et le haut-relief de la Sainte-Cène. L'église avant la dernière guerre.

Les combats et les bombardements violents de décembre 1944 à février 1945 ayant complètement détruit le village et l'église paroissiale, celle-ci est seulement reconstruite à partir de 1957, sur les plans de Roger Sarrailh, architecte à Bitche, travaillant avec la Coopérative de reconstruction des églises de la Moselle, lors de la reconstruction de la région. Il s'agit d'un édifice en calcaire et pierre de taille, à vaisseau unique de plan allongé ; le toit est à longs pans avec appentis, recouvert de tuiles mécaniques. La première pierre du nouvel édifice est posée en 1957 et l'église est consacrée le 19 mai 1960, par Monseigneur Paul-Joseph Schmitt (1911-1987), Évêque de Metz (1958-1987), assisté des abbés Aschereiner et Bur. 

Le chœur de l'église d'Epping avant 1939. Le Christ en Croix veille sur le sanctuaire et domine toute la nef de l'église. La consécration de la nouvelle église Saint-Donat a lieu le 19 mai 1960 : on peut voir Mgr Paul-Joseph Schmitt, entouré des abbés Aschereiner et Bur, ainsi que du président du conseil de fabrique Alphonse Faber. L'église d'Epping est précédée d'un large porche sous colonnade.

III. Mobilier

La paroisse possède un magnifique retable en bois polychrome et doré, attribué au sculpteur Johann Martersteck (1691-1746), originaire de Bouquenom (Sarre-Union) et venu s'installer en 1735 dans le village de Wœlfling-lès-Sarreguemines, aux portes du pays de Bitche. Le retable se situe actuellement dans la petite chapelle Saint-Vincent-de-Paul d'Urbach, à quelques kilomètres du village. Un bel orgue, œuvre du facteur Willy Meurer, est installé en 1968 dans l'édifice. L'instrument possède deux claviers de cinquante-six notes et un pédalier de trente notes, ainsi que des transmissions électro-pneumatiques. Des verrières non figuratives sont installées en 1960 : elles sont réalisées par les Artisans du Sanctuaire à Paris, sous la direction de Paul Martineau.

Un haut-relief en bois, taillé et peint en monochromie couleur ivoire, est situé dans le chœur, encastré dans un renfoncement du mur Est prévu à cet effet. Datant du XIXe siècle, il représente la Sainte-Cène et faisait partie du retable de l'ancien maître-autel de l'église Saint-Donat, endommagé avec l'église durant les combats de décembre 1944 à février 1945. L'auteur de cette pièce n'a pas signé son œuvre, mais il est fort vraisemblable qu'il s'agisse d'un sculpteur d'Arlon en Belgique, Jean-Claude Mercenier, le frère de l'abbé Pierre Mercenier, curé de l'église Saint-Pierre de Rimling de 1729 à 1774. Cet artiste a sculpté plusieurs œuvres dans la région, notamment dans l'église de la Très Sainte-Trinité du proche village de Loutzviller : le devant d'autel de cette église, représentant la Sainte-Cène tout comme à Epping et entièrement argenté, est réalisé en 1755.

Le tabernacle et la représentation de la Sainte-Cène. Le baptistère est installé dans une chapelle latérale, du côté nord. Le chœur de la nouvelle église paroissiale. Le chœur de l'église Saint-Donat : l'autel, le tabernacle, le siège de présidence et l'ambon.

Une statue en bois peint en monochromie et doré, datant du XIXe siècle ou du début du XXe siècle, représente la Sainte Vierge portant l'Enfant-Jésus dans Ses bras, couronnée et tenant le sceptre, tandis que Son divin Fils soutient le globe terrestre crucifère. Cette statue est située du côté Sud de l'église, au pied des marches du sanctuaire. En bois peint en polychromie blanc crème avec des rehauts bruns, la statue d'un saint évêque - peut-être saint Wolfgang, mais cela ne peut être précisé - est située à gauche du sanctuaire. La statue date du XVIIIe siècle et présente un dos plat, creux et fermé par une planche. Adossée à la base du clocher, sur la façade Ouest de l'édifice, une statue du Christ en Croix est replacée sur une Croix moderne. En chêne badigeonné en faux bois, il s'agit d'un assemblage de quatre éléments datant du XVIIIe siècle.

IV. Presbytère

Un très beau coffre massif en chêne, datant du XVIIIe siècle, est en dépôt au presbytère. La pièce d'ébénisterie, renforcée par des pentures en fer forgé, est le coffre de la fabrique, destiné à conserver ses archives et ses comptes. Il est ainsi muni de trois serrures à moraillon, dont le curé, le président et le trésorier de la fabrique détenaient chacun l'une des clefs, ce qui nécesitait obligatoirement leur triple présence, chaque fois qu'il s'agissait de l'ouvrir.

V. Notes et références

VI. Annexes

Le chemin de croix se répartit en frises, présentant à chaque fois plusieurs scènes de la Via Crucis. Sous les arcades du porche, la pierre de fondation de l'édifice demeure visible. L'église en ruines en 1945, depuis le sud (photographie issue d'un album Pierron, " Les ruines qui parlent " dans l'arrondissement de Sarreguemines). La statue d'un saint évêque, en bois peint du XVIIIe siècle, trône dans l'église. Il s'agit peut-être de saint Wolfgang, mais cela ne peut être précisé.

1. Bibliographie

2. Liens internes

Églises catholiques du canton de Volmunster

Saint-Hubert de Breidenbach - Saint-Donat d'Epping - Saint-Maurice de Guiderkirch

Saint-Pierre de Hottviller - Saint-Laurent de Lengelsheim - Sainte-Trinité de Loutzviller - Saint-Maurice d'Obergailbach
Sainte-Croix d'Ormersviller - Saint-Pierre de Rimling - Saint-Vincent-de-Paul de Rolbing
Saint-Wendelin de Schweyen - Saint-Pierre de Volmunster - Saint-Benoît de Walschbronn

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