Situé à la frontière allemande et à la limite Nnord-Ouest du pays de Bitche, le petit village-rue d'Obergailbach s'étire le long d'un petit affluent du Gailbach, profondément entaillé dans le plateau. Située dans la partie orientale du village, l'église Saint-Maurice occupe un site tout à fait inhabituel, excentrée à l'extrémité de la Grande-Rue.
Table des matières
I. Histoire
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III. Mobilier | IV. Orfèvrerie | VII. Notes et références |
II. Édifice
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1. Autels
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V. Presbytère | VIII. Annexes |
2. Statues
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3. Peinture
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VI. Cimetière | ||
4. Vitraux
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5. Bannières
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6. Orgue
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Du point de vue du spirituel, le village d'Obergailbach est une ancienne paroisse de l'archiprêtré de Hornbach, aujourd'hui situé en proche Allemagne. Suite à la réforme des circonscriptions ecclésiastiques entreprise à partir de 1802, la localité passe dans le nouvel archiprêtré de Volmunster en 1804, calqué sur le canton.
Dédiée à saint Maurice, l'église est construite dans un très beau style roman au XIIe siècle, période dont elle conserve la tour, située hors-œuvre en façade. À la fin du XIXe siècle, devant le grand état de vétusteté de celle-ci, il est décidé de la restaurer, ce qui est réalisé en 1902 par l'architecte allemand Tornow, l'auteur du portail occidental de la cathédrale de Metz, dans un style roman. Elle est coiffée d'une flèche rhomboïdale, caractéristique de l'architecture germanique. La nef et le chœur ont été réédifiés en 1774, selon les formules de l'époque et de la région. Endommagée durant la dernière guerre, l'église est restaurée par la suite. L'édifice, possédant un vaisseau unique et construit en grès et en moellon, est recouvert d'un toit à tuiles plates et ardoises. De plan allongé, il s'agit d'une construction de type église-grange à chevet polygonal, dont la tour-clocher se situe hors-oeuvre, en façade. Des personnages profanes ainsi que des têtes humaines sont représentées à l'extérieur du bâtiment.
L'église paroissiale Saint-Maurice possède quelques statues, particulièrement intéressantes. Une première statue de la Très Sainte Vierge du calvaire, en grès taillé, date de la première moitié du XIXe siècle. Il d'agit du seul élément subsistant d'un calvaire situé dans la rue principale, détruit au cours de la deuxième guerre mondiale. Une seconde statue, en plâtre moulé, date de la deuxième moitié du XIXe siècle et figure saint Wendelin, très populaire dans le Bitscherland. Une troisième statue, plus petite, représente le Christ en croix. En bois taillé, elle date sans doute des XVIIIe ou XIXe siècle. Une quatrième et dernière statue, elle aussi de facture plus modeste, figure l'Enfant-Jésus de Prague. Moulée en cire, celle-ci date du XIXe siècle.
Une peinture à huile sur toile, de taille considérable, date de la seconde moitié du XIXe siècle et domine le maître-autel de l'église, trônant au centre du chœur. Elle représente le martyre de saint Maurice, patron de la paroisse.
Les vitraux, en verre transparent coloré, datent de 1944 et 1965, rempaçant ceux détruits lors des bombardements de la dernière guerre. Les verrières du chœur sont signées H. Heyden et datées 1944, celles de la nef sont signées Michel Bonnand et datées 1965. Ces vitraux représentent des scènes bibliques telles que l'Annonciation, la Nativité du Christ, la Présentation de Notre-Seigneur au Temple, le Baptême du Christ par saint Jean-Baptiste, l'agonie du Christ au jardin des Oliviers, Sa Crucifixion puis Sa Résurrection, ainsi que la descente du Saint-Esprit au Cénacle lors de la Pentecôte. Ils figurent également le personnage de Melchisédech, provenant de l'Ancien Testament, ainsi que la scène des pélerins d'Emmaüs.
Cette église a aussi la chance d'avoir conservé quatre bannières de la paroisse, datant du XIXe siècle. La première, en velours brodé, représente le Sacré-Coeur de Jésus, avec l'inscription : Cor Jesu Sacratissimum, miserere nobis (Très saint Cœur de Jésus, ayez pitié de nous). Une seconde bannière, en satin brodé, figure le combat à mort du grand archange saint Michel et du dragon. Les deux dernières bannières, également en satin brodé, représentent le motif de l'Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge Marie, ainsi que le monogramme marial.
Un très bel orgue, œuvre de l'atelier de facture Haerpfer-Erman, est installé en 1959 seulement dans l'édifice. Remployant un splendide buffet en chêne datant du XVIIIe siècle, l'instrument, qui est restauré par le facteur François Delangue en 1990, possède deux claviers de cinquante-six notes et un pédalier de trente notes, ainsi que des transmissions électro-pneumatiques.
IV. OrfèvrerieLe mobilier est complété par une magnifique pièce d'orfèvrerie : un chandelier en laiton, datant du premier quart du XIXe siècle.