Calvaires et croix de chemin à Epping

Le petit village d'Epping, situé en pays découvert, se trouve en bordure de la Köngistrasse ou route royale, qui reliait autrefois Bouquenom (aujourd'hui Sarre-Union) à Deux-Ponts, en Allemagne. Son écart d'Urbach se situe quant à lui dans le petit vallon d'un affluent du ruisseau de la Schwalb.

Table des matières

II. Croix de chemin III. Notes et références IV. Annexes
 



I. Epping
II. Urbach III. Croix isolées
 
   

I. Croix monumentales



II. Croix de chemin



I. Epping

1. Rue du cimetière

Une croix monumentale est érigée dans la rue du cimetière, dans le renfoncement d'un mur de jardin et à environ cinquante mètres du cimetière. En grès gris peint en jaune, avec fût et socle droits, il s'agit d'une croix élevée en 1787 - date portée au pied du fût - et restaurée sans doute au XXe siècle aux frais de K. Faber et de son épouse A. Houber. Outre le Christ en Croix sur le croisillon et la colombe du Saint-Esprit au sommet du fût, on reconnaît Notre-Dame des Sept-Douleurs au centre du fût, ainsi que les instruments de la Passion et la colonne de la flagellation. L'état de conservation est bon, la croix ayant été restaurée au cours des siècles : un nouveau socle (avec inscription) a été posé entre l'ancien socle et le fût-stèle, tandis qu'un croisillon moderne est installé, avec un Christ en fonte. L'inscription figurant désormais sur le socle est la suivante : « Erneuert Durch K. Faber A. Houber - Heiligstes Herz Jesus, Ich vertraue auf Dich » (Restaurée par K. Faber A. Houber - Très saint Cœur de Jésus, j'ai confiance en Toi).

La croix située dans la rue du cimetière date de 1787 (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Notre-Dame des Sept-Douleurs occupe le centre du fût-stèle (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Un nouveau socle a été posé entre l'ancien socle et le fût-stèle (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Les instruments de la Passion et la colonne de la flagellation sont représentés sur la face du fût-stèle (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine).

2. Rue de la colline

Une croix monumentale se dresse contre le mur droit de la maison numéro 67, rue de la colline. Avant la dernière guerre mondiale, la croix se trouvait davantage au bord de la route mais elle a été déplacée et adossée à la maison des propriétaires. En grès gris badigeonné en blanc, il s'agit d'une croix à décor néogothique, élevée pour Pierre Meyer et Catherine Reisch dans la seconde moitié du XIXe siècle, mais le socle paraît plus ancien et pourrait dater de la première moitié du XIXe siècle. Elle représente la Très Sainte Vierge couronnée sur le registre supérieur du fût, ainsi que saint Wendelin sur le socle. Saint Nicolas occupe la tranche droite du fût et un saint non identifié la tranche gauche, tandis que les patrons des commenditaires, saint Pierre et sainte Catherine, sont représentés sur le registre inférieur du fût-stèle. On voit aussi un soleil et une lune, de même que des têtes d'angelots ailées.

Une croix monumentale est adossée à la maison numéro 67, rue de la colline (photographie de Fabrice Schneider). Les saints patrons des commenditaires, saint Pierre et sainte Catherine, sont représentés sur le registre inférieur du fût (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). La croix se dresse contre le mur de la maison numéro 67, rue de la colline (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). La Très Sainte Vierge Marie, couronnée, est représentée sur le registre supérieur du fût (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Saint Wendelin est représenté sur le socle (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine).
Le croisillon de la croix (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Avant la seconde guerre mondiale, la croix se situait davantage au bord de la route (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Saint Nicolas est représenté sur la tranche droite du fût (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Un saint non identifié occupe la tranche droite du fût (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine).

3. Rue des sources - rue des lilas

Une croix monumentale est érigée au croisement des rues des sources - ou des fontaines - et des lilas, adossée à un muret. En grès gris badigeonné, il s'agit d'une croix à fût-stèle droit et socle galbé, datant de la première moitié du XIXe siècle. Elle représente la Très Sainte-Trinité avec le Christ Jésus cloué à la Croix, dominé par le buste de Dieu le Père au-dessus du titulus, au sommet du croisillon, tandis que la colombe du Saint-Esprit occupe le haut du fût-stèle. La Vierge de Pitié, tenant dans ses bras la dépouille de son Divin Fils à la descente de la Croix, est figurée au centre du fût - la tête de la Sainte Vierge a été restaurée en béton. Fort vénéré dans la région, saint Antoine de Padoue, portant l'Enfant-Jésus, est représenté sur le côté gauche du fût-stèle. Les symboles macabres du crâne et des tibias croisés figurent sur le fût, tandis qu'un cœur rayonnant, entouré d'une guirlande végétale, occupe toute la surface du socle de la croix.

La croix date de la première moitié du XIXe siècle. Une Pietà est représentée au centre du fût. Le croisillon de la croix. Un cœur rayonnant, entouré d'une guirlande végétale, occupe toute la surface du socle. Saint Antoine de Padoue est représenté sur la tranche gauche du fût (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine).

4. Route de Volmunster

Une croix de chemin est dressée à la sortie du village d'Epping, en bordure gauche de la route de Volmunster, dans un enclos fermé par une grille. En grès gris-rose peint en jaune, il s'agit d'une croix à fût-stèle droit. Elle est élevée en 1863, aux frais de Johannes Thomas et de son épouse Magdalena Faber, comme nous l'indique l'inscription portée au pied du fût-stèle : « DIESES KREUZ HAT LASSEN AUFRICHTEN ZUR EHRE GOTTES JOHANNES THOMAS UND MAGDALE FABER IM JAHR 1863 » (Cette croix a été érigée à la gloire de Dieu par Johannes Thomas et Magdale[na] Faber en l'an 1863). Elle représente le Christ en Croix sur le croisillon, surmonté du titulus et de deux têtes d'angelots ailées ; au milieu du fût-stèle sont représentés saint Jean et sainte Madeleine, les patrons des commenditaires, au-dessus desquels veillent deux têtes d'angelots ailées ; le pied du fût est occupé par l'inscription présentant les conditions d'érection de la croix, tandis que saint Wendelin est représenté sur le socle. Le sculpteur est sans doute le même que celui de la croix de la rue du moulin à Urbach, à gauche de la maison numéro 29, datant elle aussi de 1863.

La croix est élevée en 1863 (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). La croix est située dans un enclos, en bordure de la route de Volmunster (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Le croisillon de la croix (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Les saints patrons des commenditaires, saint Jean et sainte Madeleine, sont représentés au milieu du fût (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Saint Wendelin est représenté sur la face du socle (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine).

5. Cordary Kritz

La Cordary Kritz ou croix Cordary est située en bordure de la route menant au village voisin d'Ormersviller, sur la gauche en sortant d'Epping. En grès sculpté, elle date de 1919 et est réalisée par le tailleur de pierre Nicolas Bruhl, originaire du village : il est l'auteur de nombreuses réalisations dans le Bitscherland et en proche Sarre. Une croix pratiquement identique se trouve accolée derrière l'église Saint-Donat. Étienne et Frédéric Jung de Walschbronn ont restauré la croix en 2009, car elle était devenue vétuste : un bras de la Croix et le Christ s'étaient détachés. Les deux statues de la Sainte Vierge et de saint Jean, situées à l'origine dans les niches au milieu du fût-stèle, auraient disparues dans les années 1960 selon les anciens du village.

La Cordary Kritz se situe en bordure de la route d'Ormersviller (photographie de Fabrice Schneider).

II. Urbach

1. Croix Lang

Une croix monumentale se dresse à la sortie du hameau d'Urbach, vers Hottviller, à gauche de la maison numéro 29, rue du moulin. En grès badigeonné en blanc, il s'agit d'une croix à fût-stèle galbé et socle droit. Elle est élevée en 1863, aux frais de Anna L
ang, comme nous l'indique l'inscription figurant sur le bas du fût-stèle : « DIESES KREUZ HAT LASSEN AUFRICHTEN ZUM LOB GOTTES ANNA LANG - 1863 ». La croix représente le Seigneur Jésus en Croix sur le croisillon, surmonté du titulus et de deux têtes d'angelots ailées ; sainte Catherine et sainte Anne figurent au milieu du fût-stèle, en-dessous de deux têtes d'angelots ailées. Le bas du fût est occupé par l'inscription précisant le motif de l'érection, tandis qu'une sainte femme est représentée sur le socle de la croix : couronnée, certains pensent y voir la Sainte Vierge, bien que cela ne soit fort peu probable, notamment de par cet emplacement très inhabituel dans l'iconographie religieuse locale. Tenant en main la palme du martyre et accompagnée de la roue, on pourrait bien plus y reconnaître sainte Catherine d'Alexandrie. Le sculpteur est très vraisemblablement le même que celui qui a réalisé la croix de la route de Volmunster, à Epping, datée elle aussi de 1863.

La croix est élevée en 1863 en bordure de la rue du moulin. Sainte Catherine et sainte Anne sont représentées au milieu du fût, en dessous de deux têtes d'angelots ailées. Le croisillon de la croix est lui aussi dominé par deux têtes d'angelots ailées. Une sainte femme est représentée sur le socle de la croix : couronnée, il pourrait s'agit de la Sainte Vierge, ou bien plus vraisemblablement de sainte Catherine.

2. Croix de 1822

Une croix monumentale est érigée au bout du mur de jardin, à droite de la maison numéro 31, rue du moulin. En grès gris peint en blanc, avec les personnages peints en polychromie, la croix est à fût-stèle galbé et socle droit. Elle est élevée en 1822, date portée au sommet du fût-stèle. La croix représente le Seigneur en Croix sur le croisillon, surmonté de deux têtes d'angelots ailées et trônant sur les symboles macabres du crâne et des tibias croisés, rappelant le mont du Golgotha. Le fût-stèle nous présente, de haut en bas, u
n cœur enflammé dans une gloire ; la date d'érection ; une guirlande végétale et deux têtes d'angelots ; sainte Catherine et saint Joseph, qui sont très certainement les saints patrons des commenditaires.

La croix date de 1822 et est érigée en bordure de la rue du moulin à Urbach. Sainte Catherine et saint Joseph, qui sont très certainement les saints patrons des commenditaires, sont représentés à la base du fût. Deux têtes d'angelots ailées dominent le croisillon de la croix. Le fût-stèle nous présente un cœur enflammé dans une gloire.

3. Croix Konrad

Une croix monumentale se dresse en face de la maison numéro 35, rue du moulin, dans un jardin. En grès gris sculpté, il s'agit d'une croix à fût-stèle droit. Elle est élevée en 1852 aux frais de Peter Konrad et de son épouse Margaretha Fund, du moulin d'Urbach, comme nous l'
indique l'inscription située au pied du fût-stèle : « DIESES KREUTZ HAT LASSEN AUFRICHTEN PETER KONRAD UND MARGARETHA FUND BEITE EHELEUT AN DER UHRBACHER MUEHL ZUM LOB UND EHR GOTTES IM JAHR 1852 » (Cette croix a été érigée par les époux Peter Konrad et Margaretha Fund du moulin d'Urbach à la louange et la gloire de Dieu en l'an 1852). Le croisillon moderne présente le Christ en Croix, tandis que le fût-stèle est occupé par une représentation de Notre-Dame des Sept-Douleurs, couronnée et entourée de têtes d'angelots ailées ; la Sainte-Croix est représentée sur le socle, portant l'Agneau vainqueur porte-étendard.

La croix Konrad se dresse dans un jardin, face aux maisons. Notre-Dame des Sept-Douleurs est représentée sur le fût. La croix est érigée en 1852 aux frais des époux Konrad-Fund. Sur le socle figure la Sainte-Croix, sur laquelle se dresse l'Agneau vainqueur porte-étendard. Un croisillon moderne complète l'ensemble.

4. Croix Oliger

Une croix monumentale est située contre la façade de la maison qui fait l'angle entre les rues du moulin et des peupliers. En grès sculpté et peint en blanc et en couleurs pour la Sainte Vierge, il s'agit d'une croix à fût-stèle droit. Elle est élevée en 1893 aux frais de M. Oliger et A.-M. Faber, comme nous l'indique l'inscription située au pied du fût-stèle : « Erichtet zur Ehre Gottes durch die Eheleute M. Oliger - A. M. Faber 1893
» (Érigée à la gloire de Dieu par les époux M. Oliger - A.-M. Faber 1893). Elle représente le Christ en Croix sur le croisillon, ainsi que Notre-Dame de Lourdes dans une niche au sommet du fût-stèle.

La croix située contre la maison de la rue du moulin qui fait l'angle avec la rue des peupliers. La Très Sainte Vierge Marie est représentée dans une niche située au centre du fût. L'inscription décrivant les motifs de l'érection de la croix située dans le hameau d'Urbach, au croisement des rues du moulin et des peupliers. Le croisillon de la croix située au croisement des rues du moulin et des peupliers.

5. Ancien moulin

Une croix de chemin est élevée presque en face de l'ancien moulin d'Urbach, entre deux sapins. En grès gris sculpté, il s'agit d'une croix à fût-stèle droit, élevée vers 1820. Elle représente la Très Sainte-Trinité sur le croisillon : le Christ Jésus en Croix est surmonté, au sommet du croisillon, du buste de Dieu le Père - représenté sous les traits d'un jeune homme - sur la poitrine duquel se situe la colombe du Saint-Esprit. La Très Sainte Vierge Marie et saint Jean occupent le bas du fût-stèle, tandis que les symboles macabres du crâne et des tibias croisés sont représentés en haut du fût-stèle. Des têtes d'angelots ailées, un serpent et des cierges complètent le décor iconographique de la croix. Le socle, semi-circulaire, est orné d'une guirlande. La croix est sans doute exécutée par le même sculpteur que la croix située au lieu-dit Hartberg à Urbach ; que les trois croix situées sur le ban de la commune de Breidenbach : au bord du chemin conduisant à la ferme du Gentersberg, au bord du chemin d'Olsberg et devant le cimetière du village.

La croix est élevée vers 1820 (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Le croisillon de la croix (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Le fût est occupé par les représentations de la Très Sainte Vierge et de saint Jean (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). La croix est située presque en face de l'ancien moulin d'Urbach, entre deux sapins (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine).

6. Croix Brüll

Une croix de chemin est érigée en bodure de la route départementale 34b, entre le hameau d'Urbach et son chef-lieu d'Epping, à droite dans un champ. En grès rose sculpté, il s'agit d'une croix à fût-stèle droit. Elle est élevée en 1834 aux frais de J. Brüll. La croix a été malheureusement renversée en 1978 par un véhicule : le fût-stèle et le croisillon ont été cassés en deux et les éléments sont entassés au bord du chemin, autour du socle. Elle reptésente saint Wendelin sur le socle, ainsi que deux saints non identifiés sur le fût-stèle.

Les vestiges du croisillon (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Les vestiges du socle (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine).

7. Croix de 1830

Une première croix de chemin est élevée en bordure de la route de Bettviller ou Bettvillerstrasse, cents mètres environ après le hameau, du côté d'Epping. En grès rose sculpté avec des traces de peinture, il s'agit d'une croix à fût-stèle droit, érigée vers 1830. Elle représente le Christ Jésus sur le croisillon, surmonté par le titulus, tandis que sous Ses pieds figurent les symboles macabres du crâne et des tibias croisés, représentant le mont du Golgotha ou mont du Crâne, ainsi que l'oraison jaculatoire O Crux Ave Spes Unica et un globe crucifère. Le fût-stèle est occupé par deux registres de deux personnages : on reconnaît la Très Sainte Vierge Marie et saint Jean sur le registre supérieur, mais les deux saints du registre inférieur ne sont pas identifiables. Le socle, pour sa part, est désormais enterré. L'état de la croix est très mauvais : le grès est entièrement délité - surtout sur le fût-stèle - et des éclats sont visibles sur l'angle inférieur gauche du croisillon.

La croix est érigée vers 1830 entre Urbach et Epping. Le croisillon de la croix. Le fût-stèle est occupé par deux registres de deux personnages.

8. Croix Stauter

Une deuxième croix de chemin se dresse en bordure du même chemin, surplombant la route. En grès badigeonné en blanc, il s'agit d'une croix à fût-stèle et socle droits. Elle est élevée en 1866 aux frais de Peter Stauter et Anna Wald., comme nous l'indique l'inscription figurant au pied du fût-stè
le : « Dieses Kreuz ist aufgericht durch Peter Stauter und Anne Wald. zum Erh Gottes 1866 » (Cette croix est érigée par Peter Stauter et Anne Wald. à la gloire de Dieu 1866). La croix représente sur le croisillon le Seigneur Jésus en Croix, surmonté du titulus et sous les pieds duquel se trouvent deux têtes d'angelots ailées. Le fût-stèle est occupé par une représentation d'une sainte femme, sans doute la Très Sainte Vierge Marie. Le socle nous présente les saints patrons des commenditaires, saint Pierre et sainte Anne.

La croix est érigée en 1866 (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Le fût-stèle est occupé par une représentation d'une sainte femme, sans doute la Très Sainte Vierge Marie (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Le croisillon de la croix (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Les saints patrons des commenditaires, saint Pierre et sainte Anne, apparaissent sur le socle (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). La croix se situe sur le même chemin que la précédente (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine).

9. Croix Litzenburger

Une troisième croix de chemin est érigée sur le même chemin de Bettviller, à cinq cents mètres du hameau d'Urbach et en surplomb de la route. En grès rouge pour le fût-stèle et gris pour le socle et le croisillon, il s'agit d'une croix à fût-stèle droit. Elle est dressée en 1868 aux frais de Michael Litzenburger et de épouse Anna Kunz, comme nous l'indique l'inscription figurant au pied du fût-stèle
: « Dieses Kreuz ist aufgericht zur Lob Gottes durch Michael Litzenburger und Anna Kunz 1868 » (Cette croix est érigée à la louange de Dieu par Michael Litzenburger et Anna Kunz 1868). Le Christ en Croix est représenté sur le croisillon, surmonté du titulus et accompagné de deux têtes d'angelots ailées sous Ses pieds. Le fût-stèle nous montre les saints patrons des commenditaires, l'Archange saint Michel et sainte Anne, sous une étoile filante.

La croix date de 1868 (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). La croix surplombe la route de Bettviller (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Le croisillon de la croix (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Sur le fût sont représentés saint Michel et sainte Anne, les saints patrons des commenditaires (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine).

10. Croix Karmann

Une croix de chemin, en grès peint en blanc, se situe sur le chemin menant d'Urbach à Epping, à gauche de la route, à la hauteur des dernières maisons. Entourée autrefois d'un enclos en fer forgé, il s'agit d'une croix à fût-stèle droit et croisillon à base élargie. Elle est élevée vers 1920 par le sculpteur Karmann, du proche village de Wiesviller, dans le pays de Sarreguemines : elle est commandée par la famille Schwalbach-Paltz pour remercier Dieu de l'heureux retour d'un combattant à la fin de la première guerre mondiale.
Le croisillon représente le Seigneur Jésus sur la Sainte-Croix, en dessous duquel se situe une inscription décrivant le motif de l'érection ; en allemand, elle occupe le sommet du fût-stèle : « ERRICHTET zur EHRE GOTTES für Glückliche Rückkehr aus dem Kriege 1914-1918 durch die Familie SCHWALBACH-PALTZ » (Érigée à la gloire de Dieu pour l'heureux retour de la guerre 1914-1918 par la famille Schwalbach-Paltz). La partie centrale du fût-stèle est occupée par une grande représentation de saint Georges, patron des soldats, montant son cheval et terrassant le dragon de son épée. Deux invocations, rédigées elles aussi en allemand, sont rédigées sur le socle de la croix et s'adressent au Cœur Sacré de Jésus : « Süsses Herz Jesu sei meine Liebe » (Doux Cœur de Jésus, sois mon amour), « Heiligstes Herz Jesu ich vertraue auf Dich » (Très saint Cœur de Jésus j'ai confiance en Toi).

La croix est érigée vers 1920. Saint Georges, patron des soldats, est représenté sur le fût-stèle, terrassant le dragon de son épée. Une inscription en allemand figure au sommet du fût et précise les conditions d'érection de la croix. Le croisillon de la croix. Deux invocations au Sacré-Cœur de Jésus figurent sur le socle de la croix.

11. Chapelle Saint-Vincent-de-Paul

Une croix monumentale est adossée à la façade occidentale de la chapelle Saint-Vincent-de-Paul du hameau d'Urbach, à droite de l'auvent. En grès gris, il s'agit d'une croix à fût-stèle et socle droits. Elle est élevée en 1744 - date portée au sommet du fût-stèle - aux frais de Ludovicus Faber et de son épouse Magdalena Bernhar, comme nous l'indique la longue inscription occupant la majeure partie du fût : « DISES CREITZ HAD ZVE EHREN GOTES AVFRICHEN LASEN LVDWICUS FABER VND MAGDALEN BERNHAR EHELEID » (Cette croix est érigée à la gloire de Dieu par les époux Ludovicus Faber et Magdalena Bernhar). Elle représente le Seigneur Jésus en Croix sur le croisillon, ainsi qu'un saint homme en-dessous, peut-être saint Jean. Le fût-stèle est occupé par la date d'érection et par la longue inscription descriptive. La croix est en très mauvais état : le grès est entièrement délité ; le corps et les jambes du Christ sont arrachés ; la date d'érection et le début de l'inscription ont disparus.

La croix adossée à la chapelle d'Urbach date de 1744. La croix adossée à la chapelle d'Urbach : le croisillon tel qu'il se présentait dans les années 1980 (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Le croisillon en 2010 : on repère aisément la dégradation du grès. L'inscription du fût-stèle dans les années 1980 (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Le croisillon vu du côté gauche. Une grande partie du fût-stèle est occupé par l'inscription narrant les conditions d'érection.

12. Croix Zamt


Une croix monumentale est élevée au croisement des rues de l'école et du moulin, dans le hameau d'Urbach, à l'extrémité d'un jardin. En grès rose, peint en blanc et en polychromie, la croix est à fût-stèle galbé. Elle est érigée en 1834, date portée au milieu du fût, sans doute par la famille Zamt, nom reporté au sommet du fût. Une inscription figure au pied du fût-stèle de la croix. Le Chist en Croix, sur le croisillon, est surmonté du titulus et d'une tête d'angelot ailée. Le fût-stèle nous montre, de haut en bas, la colombe du Saint-Esprit, la date d'érection de la croix, un saint tenant un chapelet et une sainte non identifiés - la lettre A figurant à côté de chacun laisse à penser que leur nom commence par A : peut-être sainte Anne à droite -, deux têtes d'angelots ailées, sur une guirlande végétale. Au sommet du fût-stèle, entre le croisillon et la colombe du Saint-Esprit, figurent trois lignes de caractères latins : « Z.E.D.H.D.F.K (abréviation de « Zur Ehre der Heiligen Dreifaltigkeit » : Pour la gloire de la Sainte-Trinité) - Z.S.K.D.L.CH (la signification n'est pas connue) - ZAMT ».

La croix est érigée en 1834. La croix se dresse au croisement de la rue de l'école et de la rue du moulin. Le croisillon de la croix. La colombe du Saint-Esprit est représentée au sommet du fût-stèle. Une inscription figure au pied du fût-stèle. Sur le fût sont représentés, de haut en bas, la colombe du Saint-Esprit, la date d'érection de la croix, un saint tenant un chapelet et une sainte non identifiés, deux têtes d'angelots ailées, sur une guirlande végétale.

13. Rue des jardins

Une croix monumentale est érigée dans le jardin de la maison numéro 19, rue des jardins. En grès sculpté et badigeonné en blanc, il s'agit d'une croix à fût-stèle droit. Entourée par une petite palissade, la croix est restaurée et présente un croisillon moderne, avec un Christ en Croix et un titulus en fonte. La face du fût-stèle est occupée par la représentation d'un saint évêque non identifié, peut-être saint Rémi : mitré et revêtu de l'aube, de la chasuble et de la chape, il tient dans sa main gauche sa crosse et dans sa main droite un objet qui peut être un reliquaire.

La croix est située dans le jardin de la maison numéro 19, rue des jardins (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). La croix se situe dans le jardin, en bordure de la rue (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Un saint évêque, peut-être saint Rémi, occupe la face du fût-stèle (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine).

14. Hartberg

Une croix de chemin se dresse au lieu-dit Hartberg, au bout d'un chemin de terre qui débute à droite devant la chapelle Saint-Vincent-de-Paul d'Urbach ; on la trouve dans les champs, à environ cinquante mètres après le ruisseau. En grès gris, il s'agit d'une croix à fût-stèle droit. Elle est élevée en 1820, aux frais de Peter Faber et de son épouse Anna Arensz (ou Arentsz), comme nous l'indique l'inscription gravée au pied du fût-stèle : « DIE[SES] [KREU]Z HAD LASSEN [AU]FRIHTEN ZUR LOB GOTTES PE[TER] FA[B]ER UND SE[INE] [EHEF]RAU ANNA AR[EN]SZ ANO 1820 » (Cette croix est érigée à la louange de Dieu par Peter Faber et son épouse Anna Arensz en l'an 1820). La croix représente le Christ en Croix, surmonté d'une tête d'angelot ailée au sommet du croisillon et une fleur à sa base. Le fût-stèle nous montre de haut en bas : trois têtes d'angelots ailées ; un cœur rayonnant ; deux saints qui sont peut-être la Sainte Vierge Marie et saint Jean. Le sculpteur est très certainement le même que pour la croix située en face de l'ancien moulin d'Urbach ; et  que pour les trois croix situées sur le ban communal de Breidenbach : au bord du chemin conduisant à la ferme du Gentersberg, au bord du chemin menant du village à Olsberg et devant le cimetière.

La croix est érigée en 1820 au lieu-dit Hartberg. Le personnage de gauche est sans doute la Très Sainte Vierge. Une inscription est gravée au pied du fût-stèle (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). La croix se dresse au lieu-dit Hartberg, au bout d'un chemin de terre qui débute à droite devant la chapelle Saint-Vincent-de-Paul d'Urbach ; on la trouve dans les champs, à environ cinquante mètres après le ruisseau.
Deux personnages sont représentés sur le milieu du fût : il s'agit sans doute de la Sainte Vierge et de saint Jean. Le croisillon de la croix. Le registre supérieur du fût-stèle est occupé par trois têtes d'angelots ailées et un cœur rayonnant. Le personnage de droite est sans doute l'apôtre saint Jean.

III. Croix isolées

1. Schwalbachkreutz

Sur les hauteurs vers Rimling, une croix de chemin, dite Schwalbachkreutz, est érigée entre deux sapins au lieu-dit Grimmelsberg, à cinq cents mètres du village : elle se situe à l'écart de la route, à gauche en allant à Volmunster, au bout d'un chemin. En grès gris pour le socle et en ciment pour le fût-stèle et le croisillon, la croix est élevée dans la première moitié du XIXe siècle. Très certainement endommagée durant la seconde guerre mondiale, elle est refaite en 1951, à l'exception du socle. Elle porte une inscription au sommet du fût-stèle : « MEIN JESUS BARMHERZIGKEIT » (Mon Jésus, miséricorde). Jésus en Croix est représenté sur le croisillon, tandis que saint Wendelin, tant vénéré dans notre région, occupe la surface du socle, entouré d'une guirlande végétale. En novembre 2000, la croix a fait l'objet d'une restauration par Étienne Jung de Walschbronn.

La Schwalbachkreutz avant la dernière restauration (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). La Schwalbachkreutz : au milieu des champs et dressée entre deux sapins (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). La Schwalbachkreutz après la dernière restauration, au lieu-dit Grimmelsberg (photographie de Fabrice Schneider). La face du socle avant la restauration : saint Wendelin entouré d'une guirlande végétale (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). Le socle de la croix après la restauration (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine). La face latérale gauche du socle après la restauration (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine).

2. Ziegelhuette

Une croix monumentale est élevée à proximité de la ferme de la Ziegelhuette ou Tuilerie, un peu à l'écart en hauteur, à droite de la route venant à Urbach depuis Holbach ou Hottviller. La croix se situe à gauche, sur un chemin continuant la petite route menant à la ferme, entourée d'un enclos en fer forgé. En grès sculpté, il s'agit d'une croix à socle droit et fût-stèle galbé en élévation. Elle est élevée en 1845, date portée, aux frais de Catharina Bort, puis restaurée en 1911, date portée, aux frais de Nicolaus Schaller père. Le croisillon a été cassé. Le fût-stèle représente de haut en bas : deux têtes d'angelots ailées ; la colombe du Saint-Esprit, dans une couronne rayonnante ; trois saints : saint Nicolas, sainte Catherine et une sainte femme non identifiée. Le pied du fût porte l'inscription relatant les conditions de l'érection, tandis que le socle est enterré.

La croix est élevée en 1845 à proximité de la Ziegelhuette (photographie du service régional de l'inventaire de Lorraine).

3. Voie verte

Plusieurs autres croix se dressent dans la commune d'Epping et son annexe d'Urbach. On peut citer la croix située en bordure du chemin menant à Weiskirch à travers les champs, tout près de la voie verte. Elle se situe à proximité d'un autel en pierre et présente une niche vide, creusée au milieu du fût-stèle.

La croix située en bordure du chemin qui mène à Weiskirch, à travers les champs. La croix de la voie verte se situe à proximité d'un autel en pierre. Le croisillon de la croix située tout près de la voie verte, vers Weiskirch. L'autel en pierre.

4. Oratoire Notre-Dame de la Salette

En arrivant d'Urbach et de la voie verte, on peut voir dans la rue d'Urbach, du côté droit de la route, un bel oratoire dédié à Notre-Dame de la Salette.

La statue de Notre-Dame de la Salette est abritée par un petit oratoire, fidèlement entretenu. L'intérieur de l'oratoire de la rue d'Urbach. La statue de Notre-Dame est entourée par les voyants de la Salette.

IV. Notes et références
 
1. Notes

1.

2. Traductions

1.

3. Références

1.
 
V. Annexes

1. Bibliographie

2. Liens internes

Calvaires et croix de chemin dans le Bitscherland

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