Gentersberg

Le charmant petit village de Hanviller se situe au bord du ruisseau de la Horn, qui remonte vers le Nord, se dirigeant vers l'Allemagne. Au milieu des forêts largement entamées par les clairières de défrichement, il s'étale en pays couvert. La vallée devient plus étroite, car la Horn est obligée de lutter pour se frayer un chemin entre les croupes imposantes du Guirsten et du Schwartzenberg à droite et l'immense forêt de Gentersberg, qui ferme tout l'horizon sur les hauteurs à gauche.

Table des matières

III. Cimetière V. Annexes
 
II. Ferme
IV. Notes et références
 

La ferme-château actuelle. Le cimetière anabaptiste. Une tombe du cimetière anabaptiste (photographie de Fabrice Schneider). Tombes anabaptistes à Gentersberg (photographie de Fabrice Schneider).

I. Château

Le château féodal de Gentersberg (ou encore Gœndersberg et Gendersberg), mentionné en 1577, est déja détruit en 1661. Il se trouvait au sud-ouest du village de Hanviller, non loin du carrefour de la Ochsenmühle, sur une hauteur, dans le Dittenbacherwald, actuel bois dela Redoute. Le château de Gentersberg est, de 1445 à 1547, fief des chevaliers bâtards de Zweibrücken, qui en prennent le nom. En 1547, il est vendu au comte Jacques de Bitche, qui le réunit à sa seigneurie. En 1620, le duc Henri II de Lorraine donne la cense pour 4.000 francs, mais sous clause de rachat, à Louis de Carelle, gentilhomme de sa chambre, commandant de Bitche. On pouvait y voir encore, au XVIIIe siècle, quelques marques ou entailles faites au rocher, trahissant la trace d'anciennes constructions. Détruit et entièrement ruiné lors de la guerre des Rustauds ou celle de Trente Ans, le château et l'ensemble du fief, ancienne propriété des sires de Bitche, puis des ducs de Lorraine, deviennent possession au début du XVIIIe siècle des sires de Stein et de ceux de Diethmar de Gentersberg.

II. Ferme

Si vous êtes amateur de belles demeures, prenez le temps de monter, par la route de Breidenbach, à la ferme-château de Gentersberg, une des plus belles de notre pays de Bitche, assurément. Isolée sur le plateau qui s'étend au nord-ouest de Hanviller, ses bâtiments d'une assez grande étendue semblent avoir été construits au commencement du XVIIIe siècle. Le château est reconstruit dans le deuxième quart du XVIIIe siècle pour Jean Frédéric Dithmar, substitut et receveur des finances puis fermier général du duc de Lorraine au comté de Bitche. Maître des forges de Mouterhouse, il est anobli en 1723. C'est ce même Jean-Frédéric Dithmar qui, en 1726, a fait construire le château de Schmittviller sur des terres érigées en fief en sa faveur en 1723, et qui obtient aussi l'érection en fief de la cense du Schœnhof à Rimling. Le château restera dans la famille Dithmar jusqu'aux troubles de la Révolution française, puis passera entre les mains de la famille des comtes de Gudin, qui le possèderont jusqu'en 1877.

Privé d'une partie des bâtiments agricoles et du jardin à la française visibles sur l'Atlas topographique du Comté de Bitche de 1758, l'édifice se présente comme une bâtisse de plan allongé à toit de tuiles plates, avec des avant-corps aux extrémités des deux façades. Les bâtiments superbement ordonnés sont frappés sur les façades essentielles des armoiries accolées des Dithmar et des La Lance de Moranville ; elles occupent le tympan des frontons brisés des portes piétonnes, placées au centre des élévations largement percées. L'édifice est classé monument historique depuis 1984.

Tombes anabaptistes à Gentersberg (photographie de Fabrice Schneider). Plaque installée par la SHAL du pays de Bitche (photographie de Fabrice Schneider). Tombes anabaptistes à Gentersberg (photographie de Fabrice Schneider). La ferme-château de Gentersberg.

III. Cimetière

La ferme-château règne sur un horizon de cultures et de forêts, car la vue porte loin sur le pays ouvert. Non loin des beaux bâtiments, un cimetière s'enfonce dans les ronces et les taillis. Il est encore possible de déchiffre, sur les dalles et les tombes, le destin de la famille anabaptiste, qui jadis exploita ses terre. Il accueillera, entre 1859 et 1917, les sépultures de ces exploitants agricoles, arrivés de Suisse allemande au XIXe siècle. Envahi par la végétation et complètement délabré, le cimetière a fait l'objet d'une remise en état totale au début des années 2000, grâce à des bénévoles bitchois de la section locale de la Société d'Histoire et d'Archéologie Lorraine, sous la conduite de M. Antoine Lacroix, ainsi qu'avec la participation de la municipalité de Hanviller. Les travaux de réhabilitation sont alors inaugurés le 18 avril 2004.

IV. Notes et références

1.

V. Annexes

1. Bibliographie
2. Liens internes

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