Le village de Schmittviller se situe en pays découvert et à l'écart des grandes voies de circulation, aux confins de l'Alsace. Il possède, avec ses 230 hectares, le plus petit ban du pays de Bitche. Occupant le sommet d'une des nombreuses croupes qui animent le paysage dans ce secteur, la localité est dominée par la silhouette de son château, couvert d'un haut toit à croupes de tuiles plates.
Table des matières
III. Cultes | V. Notes et références | VI. Annexes | |
II. Histoire
|
IV. Lieux et monuments | ||
Le village est mentionné au XIe siècle sous la forme Smithwilre, du nom d'homme germanique Schmitt et du substantif villare, weyler, le village. On retrouve le village en 1751 avec Schmittesweiller, puis Schmittweiller en 1755, Schmilt-Weiler à la fin du XVIIIe siècle. Il est appelé Schmittweiler lors de l'annexion allemande de 1870, puis devient Schmittviller au retour à la France en 1918, retrouve son orthographe germanique le 2 août 1940, avant de redevenir Schmittviller en 1944. À la fin du XVIIe siècle, il ne s'agit que d'une simple ferme du qui sera érigée en fief en 1723 pour Jean-Frédéric de Dithmar, receveur des finances du duc de Lorraine. Le château est construit à partir de 1726 par un maçon tyrolien établi à Bitche, Jacques Nat, pour monsieur de Dithmar. C'est autour de cette exploitation que le village se développera. Du point de vue administratif, le village est commune du canton de Bouquenom de 1790 à 1793, puis du canton de Rohrbach. Devenu annexe de Rahling de 1811 à 1816, il est depuis cette époque une commune autonome. Plusieurs représentations anciennes permettent de connaître l'aspect qu'avait le village dans le passé, au début du XXe siècle, mais aussi de mesurer l'évolution du patrimoine communal lors des importantes destructions causées par les combats et les bombardements de la seconde guerre mondiale.
Dans le cimetière qui entoure encore l'église, se dresse un calvaire sculpté dans le grès, érigé en 1844 à l'initiative de Johannes Miller, l'ancien maître d'école. C'est lui qui, en 1837 déjà, a fait élever une croix sur la route de Kalhausen, pour commémorer l'arrivée du premier curé de la paroisse. Isolé dans la production locale et précédant d'une vingtaine d'années la mode des croix écotées, il regroupe à la face du fût tous les instruments de la Passion autour de la représentation naïve de l'une des trois chutes du Christ.
1. Bibliographie