Le village de Bining (Biningen en allemand) est situé en limite des pays couvert et découvert, au centre du canton de Rohrbach. Établi à flanc de coteau, il s'est développé en contrebas de l'église et le long de la route de Rahling à Rohrbach-lès-Bitche, dont il est seulement séparé par un ensemble de casernes et de logements militaires, liés à la construction de la ligne Maginot. L'enchevêtrement des rues, les maisons non alignées et non jointives rattachent l'agglomération aux villages-tas, selon l'appelation des géographes, tandis que les hauts toits couverts de tuiles plates évoquent déjà l'habitat alsacien. L'église domine de sa haute masse les maisons du village, à l'arrière desquelles s'étendent des vergers. Plus loin débute la grande forêt domaniale de Lemberg, marquant la bordure occidentale du pays couvert.
Table des matières
III. Cultes | V. Notes et références | VI. Annexes | |
II. Histoire
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IV. Lieux et monuments | ||
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Le village constitue tout d'abord une succursale de la paroisse voisine de Rohrbach, dans l'archiprêtré de Hornbach, aujourd'hui en proche Allemagne. Lors de la réforme des circonscriptions ecclésiastiques entreprise à partir de 1802, elle intègre le nouvel archiprêtré de Rohrbach, calqué sur le canton, avant d'être érigée en paroisse autonome de cet archiprêtré en 1821. L'église paroissiale, dédiée à la Nativité de la Très Sainte Vierge Marie, est construite peu de temps après, afin de remplacer une chapelle datant du XVIIIe siècle tandis que la tour-clocher est ajoutée en 1846 seulement.
L'auberge du Tilleul, au centre du village, est une ancienne maison construite en 1711 pour Jean-Bernard Krebs et son épouse Catherina Hiegel. Transformée en ferme entre 1731 et 1733 pour un autre de leurs fils, Nicolas, par agrandissement vers la gauche, selon les dates portées sur les clefs des portes charretières des deux façades, elle est formée de deux logis dans le sens de la profondeur, avec accès indépendant. La façade sur rue, particulièrement soignée, est percée au premier niveau de fenêtres rectangulaires horizontales à meneau, qui encadrent la porte à fronton cintré interrompu par un rlief naïvement sculpté. Deux fenêtres sont surmontées de sculptures représentant, à gauche, saint Georges et sainte Barbe, à droite, une chasse au sanglier. L'actuelle salle de restaurant est couverte d'un plafond à poutres et solives apparentes, dont le décor moulé des entrevous représente des cartouches à décor de fruits et de fleurs. Dans le couloir et la cuisine du logis postérieur, ces mêmes Estriche, selon l'appelation régionale, ont un décor naïf mais plus commun : le monogramme de Notre-Seigneur Jésus-Christ, rameau végétal terminé par une fleur de lys, branche lourdement chargée de fruits.
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