Lemberg

Le village de Lemberg se situe sur la frange occidentale du pays couvert. C'est donc le grès des Vosges qui constitue pour l'essentiel le sol communal, qui subit un climat continental. L'altitude du village, qui s'est développé sur le plateau, fait de sa gare la plus haute de Moselle avec plus de 400 mètres de hauteur. Deux ruisseaux prennent leur source sur le territoire de la commune : il s'agit de la Schwalb et du Moderbach, se dirigeant le premier vers le bassin de la Horn et de la Sarre, le second vers celui de la Moder et du Rhin. Il existe également de nombreuses autres sources qui se regroupent dans les cours d'eau de la commune et remplissent ainsi les étangs du fond de la vallée. Situé dans un écrin de verdure, la principale richesse du village est naturelle. Le Club Vosgien fait un travail considérable pour entretenir et baliser les chemins. Il permet aussi à tous de découvrir ces richesses naturelles à pied, à cheval ou encore à vélo.

Table des matières

I. Écarts et lieux-dits
III. Cultes V. Armoiries VII. Annexes
 

II. Histoire
IV. Lieux et monuments VI. Notes et références
1. Bibliographie
2. Liens internes

La croix Saint-Hubert (photographie de la section bitchoise du Club vosgien). La mairie de Lemberg (photographie de la com. de com. du pays du verre et du cristal). L'ancien lavoir de la famille Grebil-Kohl. La très belle église paroissiale Saint-Maurice est reconstruite en 1822.

I. Écarts et lieux-dits

II. Histoire

Lemberg témoigne d'un présence humaine depuis la préhistoire. On retrouve en effet au Kirscheidt et au Schlossberg plusieurs vestiges tels que des pierres polies et des polissoirs datant du néolithique. Plusieurs autres civilisations se succèdent sur les terres de la commune. La période gallo-romaine laisse des traces par le biais de sculptures que l'on peut apercevoir aujourd'hui encore dans les forêts. La déesse de la Bildmühl, le rocher des Trois Figures et la source Saint-Hubert datent de cette époque. Sur le Schlossberg, au nord du village, s'élevait le premier château de Bitche, ou Alt-Bitsch, mentionné sous la forme Bytis castrum en 1172 et qui donnera son nom à la seigneurie puis à la ville de Bitche. Le comte Eberhard de Zweibrücken, décédé en 1321, crée, dit-on, le second château de Bitche sur le rocher actuel de la ville de Bitche. Le village est mentionné en 1302 sous la forme Leymberg, du vieil allemand Löve-Burg devenu Berg, le château aux armoiries portant un lion (1). Lemberg était autrefois composé de deux villages : Unteres Dorf et Hohe First (ou Oberes Dorf), aujourd'hui fusionnées. On parle d'ailleurs toujours du quartier de la Hohfurst, correspondant à la partie haute du village. Ces deux villages font alors partie de la seigneurie de Bitche et de la commune de Bining. Il est d'ailleurs à noter que Lemberg a longtemps possédé comme écart le village de Münzthal, berceau du futur Saint-Louis-lès-Bitche.

Alors que monsieur Heitzman, boulanger pour la cristallerie de Saint-Louis vient de perdre un grande partie de son chiffre d'affaire suite à la création d'une boulangerie propre à l'usine, il déclare que si Saint-Louis sait faire du pain, il saurait faire du cristal. C'est ainsi qu'est créée au cours de la première moitiée du XXe siècle par monsieur Heitzman, en marge de sa grande voisine de Saint-Louis, la Cristallerie Lorraine, qui fonctionne pendant quelques décennies. Elle a aujourd'hui fermé ses portes mais le passé verrier de la commune demeure très fort. De nombreux artisans locaux travaillent encore le cristal. Comme c'est le cas de l'ensemble de l'Alsace-Lorraine, la population de Lemberg change plusieurs fois de nationalité entre 1870 et 1945. Pendant la seconde guerre mondiale, la commune est évacuée le 24 mai 1940 dans le canton de Phalsbourg à Mittelbronn, Zilling, Sarrebourg, Morhange et Diemeringen. Le 23 juin de la même année, le village revient à l'heure allemande. La population regagne la commune alors que les premiers soldats allemands traversent le village. L'enseignement se fait désormais en allemand et le service militaire devient obligatoire le 29 août 1942. Les hommes du village seront enrolés dans l'armée allemande et deviendront ceux que l'hisoire apellera les Malgré-nous.

La bataille de Lemberg, en décembre 1944, tente de libérer le village alors que l'armée américaine atteint Bitche à la fin du mois de décembre 1944 et que l'opération Nordwind, menée par l'armée allemande, faillit mettre en déroute les Alliés. Le village est bombardé du 5 décembre 1944 au 15 avril 1945 et la population vit dans les caves. Une nouvelle évacuation est donc mise à exécution le 8 février 1945 et le 15 mars 1945, la population peut enfin regagner le village. À l'issue de la guerre, vingt-huit Malgré-nous ne reviennent jamais vivant au village. De nombreux autres villageois perdent la vie dans les bombardements ou suite aux armes et aux munitions laissées par les soldats. Du point de vue administratif, la commune est de 1792 à 1802 le chef-lieu d'un éphémère canton, avant de passer dans celui de Bitche. Plusieurs représentations anciennes permettent de connaître l'aspect qu'avait le village dans le passé, au début du XXe siècle, mais aussi de mesurer l'évolution du patrimoine communal lors des importantes destructions causées par les combats et les bombardements de la seconde guerre mondiale.

L'impressionnant rocher du Chorfelsen. Un ancien lavoir se situe à proximité de la source Saint-Hubert, tout près de la croix. La gare du village, située sur la ligne Sarreguemines-Bitche, a la particularité d'être la gare la plus haute de la Moselle de par son altitude. Le rocher sculpté du Dreibirrefels constitue l'une des principales curiosités de la commune.

III. Cultes

Du point de vue spirituel, le village de Lemberg est une succursale de la paroisse de Siersthal jusqu'en 1802, avant d'être érigé en paroisse de l'archiprêtré de Bitche. Le village de Saint-Louis, ancienne annexe de la commune de Lemberg, est une succursale de la paroisse de Lemberg jusqu'en 1846. L'église Saint-Maurice est reconstruite en 1822, en remplacement d'une chapelle mentionnée au XVIIIe siècle, et agrandie en 1877.

IV. Lieux et monuments

Outre sa très belle église Saint-Maurice située au nord du village, c'est en parcourant les sentiers qui sillonnent les profondes et magnifiques forêts de la commune de Lemberg que l'on peut trouver les principaux monuments et curiosités du village :

Une vingtaine de croix et de calvaires antérieurs aux années 1875 se dressent aujourd'hui encore sur le ban du village. Au cimetière, le seul monument ancien conservé est le tombeau de la famille Neiter-Hensgen, daté 1833. Des symboles macabres tels qu'une tête de mort, des tibias croisés, un saule pleureur, des cierges brisés et un sablier, les patrons des défunts, des symboles religieux comme les cinq plaies du Christ, une providence et un cœur enflammé rayonnants ainsi qu'une couronne d'épines occupent tout l'espace disponible des deux faces.

V. Armoiries

Les armoiries de la commune sont « d'azur au cerf d'or buvant dans les flots d'argent, au chef de gueules chargé d'un vase de cristal au naturel ». Le blason s'inspire du bas-relief gallo-romain, principale curiosité du village. Le vase évoque l'industrie de la cristallerie, qui fait la prospérité de la localité.

Le chalet du Club Vosgien (photographie de la com. de com. du pays du verre et du cristal). Une tombe russe, datant du XIXe siècle, se situe sur le ban de la commune. La cascade des ondines sous la neige. Sculpture contemporaine représentant des verriers (photographie de la com. de com. du pays du verre et du cristal).

VI. Notes et références

1. HIEGEL, 1971, p. 8-11 (voir bibliographie).

V. Annexes

1. Bibliographie

2. Liens internes


Communes du canton de Bitche

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