Lambach
Le village de Lambach se situe en
bordure du pays couvert, dans la
zone où la forêt est largement trouée par les essartages. Le village-rue est
dominé par son écart, Glasenberg, qui
s'étend sur le plateau. Le
paysage a considérablement changé depuis la seconde guerre mondiale, alors que
la structure du village a peu évolué. Les prairies de fauche ont été envahies par des herbes
folles, faute d'entretien du réseau de drainage et les côteaux, couverts de
champs et de prairies, ont été gagnés par la forêt, aujourd'hui omniprésente.
Cette mutation du milieu est bien à l'image des changements du monde rural.
Table des matières
I. Écarts et lieux-dits
- Berenbach, Birnenfeld,
Bitscherberg, Dreibilderthal, Eichelboden,
Grotten Wieher, Saueck et Wasserloch.
- L'écart de Glasenberg se situe sur le plateau et domine le village.
II. Histoire
Le village est mentionné en 1577 sous la
forme
Lampach, du vieil allemand
Lam-Bach, le ruisseau
marécageux, et son écart en 1750 sous la forme
Glasenberg, un
toponyme évoquant une verrerie aujourd'hui disparue. On retrouve le village sous
Limbach en 1594, puis
Lampach en 1771 et
Lambach sous
l'
annexion
allemande en 1870, nom qu'il gardera jusqu'à nos jours. Les deux
agglomérations font partie depuis 1802 du
canton de
Rohrbach, après avoir appartenu de 1790 à 1802 à l'éphémère canton de
Lemberg. Plusieurs
représentations anciennes permettent de connaître l'asp
ect
qu'avait le village dans le passé, au début du XXe
siècle, mais aussi de mesurer l'évolution du patrimoine
communal lors des importantes destructions causées par les
combats et les bombardements de la seconde guerre mondiale.
III. Cultes
Du point de vue spirituel, le
village de Lambach constitue très longtemps une succursale de la paroisse voisine de Siersthal,
dans l'archiprêtré de Hornbach, aujourd'hui en proche
Allemagne. Lors de la réforme des circonscriptions
ecclésiastiques, entreprise en 1802, il passe avec
l'église-mère dans le nouvel archiprêtré de Rohrbach,
calqué sur le canton. Le village est finalement érigé
à son tour en paroisse autonome de ce même
archiprêtré en 1907, avec le hameau de Glasenberg comme annexe. L'église parossiale,
dédiée à l'Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge Marie, est construite
dans un style néo-roman en 1904-1905.
IV. Lieux et monuments
- L'église paroissiale, dédiée
à l'Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge, est édifiée en 1904.
- Le village a conservé plusieurs vieilles fermes,
datant de la fin du XVIIIe siècle et de la première
moitié du XIXe siècle, ainsi que de
nombreux calvaires et croix de chemin, dispersés sur l'ensemble du ban communal et fidèlement entretenus.
- Le patrimoine naturel du village est également riche, avec
de belles et profondes forêts, le bel étang de la Lœschersbach ou encore les peites pièces d'eau artificielles.
Au 5, rue du stade, une ferme de la
première moitié du XIXe siècle
est caractéristique de l'habitat du petit propriétaire
moyen. Elle s'étend en largeur, la partie gauche étant
réservée à l'étable-écurie et
à la grange ouverte par une porte charnière en plein
cintre. À droite, le logis surélevé, formé de
quatre petites pièces se commandant l'une l'autre, comporte une
cave faisant en même temps office de bergerie.
Un chemin en bordure de l'étang de
Lœschersbach conduit au milieu des aulnes à une croix de chemin érigée
en 1749. Très simple, elle est formée d'un large fût portant la représentation
de la Très Sainte Vierge, le cœur percé d'un glaive et l'invocation « Sancta
Maria ora pro nobis ». Sur l'autre rive, un moulin reconstruit en 1735 a
été transformé par la suite en fabrique de carton. Les plans d'eau, cachés dans
une verdure de plus en plus envahissante, sont d'une rare beauté en automne,
lorsque hérons, canards et oies sauvages s'y reposent un instant. Avant la
dernière guerre, l'ancien moulin où l'on fabriquait du carton au XIXe siècle,
avait été transformé en auberge champêtre, alternative ou complément
indispensable aux promeneurs et pélerins de la chapelle
Sainte-Vérène, toute proche. Non loin de là, mais il faut bien connaître
l'endroit, dans une sapinière se cache loin du trouble des vivants, la source
précieuse à laquelle les gens de Lambach et des environs venaient jadis laver le
linge ayant servi à la toilette funèbre des trépassés. Certains auteurs anciens
emploient d'ailleurs le terme de Leichenbachermühle, quant ils parlent
du moulin de la Lœschersbach, c'est-à-dire littéralement le «
moulin sur la rivière des morts ».
V. Notes et références
VI. Annexes
1. Bibliographie
- JACOPS
(Marie-France), GUILLAUME (Jacques), HEMMERT (Didier), Le Pays de Bitche
(Moselle), Metz, Éditions Serpenoise, 1990, p. 66-67.
2. Liens internes
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