Le hameau de Glasenberg s'étend sur le
plateau, dominant le village de Lambach, situé dans la
vallée, dans la zone où la forêt est largement trouée par les essartages. Lorsque
nous arrivons de
Bitche par la route de
Lemberg, après avoir
travesé le hameau de la
Schwangerbach, bientôt
apparaît une route à gauche, qui vous mènera au
hameau de Glasenberg, annexe de la commune de Lambach. Le site en est
très pittoresque et le meilleur endroit pour l'apprécier
est le rebord du plateau, près de l'antenne collectve de
télévision. Les champs, les prés et les
forêts composent un panorama impressionnant de calme et de
patience paysanne, tandis qu'à l'ouest décline lentement
le solei, derrière le
Sonnenberg,
indice parmi d'autres de l'existence d'un ancien culte solaire à
l'époque celtique. Le charmant village présente de vieilles maisons agrippées au rocher.
Table des matières
Le hameau est mentionné pour la première fois en 1750 sous sa forme actuelle, un toponyme évoquant une
verrerie aujourd'hui disparue et dont aucune trace n'a été
retrouvée (1). Nulle trace non plus de la Mohrenkirche ou église des Maures,
cette chapelle ou église évanouie dans la
poussière des siècles et qui se serait
élevé voici lontemps entre Glasenberg et Lambach,
à moins qu'elle ne se soit métamorphosée en la
moire chatoyante du paysage. Du point de vue administratif, le village
est une annexe de la commune de Lambach et fait partie
depuis 1802 du canton de
Rohrbach, après avoir appartenu à l'éphémère canton de Lemberg de 1790 à
1802.
Du point de vue spirituel, le hameau est
tout d'abord succursale de l'ancienne paroisse de
Siersthal,
située dans l'archiprêtré de Hornbach, aujourd'hui
en proche Allemagne. Lors de la réforme des circonscriptions
ecclésiastiques, entreprise en 1802, il passe dans le nouvel
archiprêtré de
Rohrbach, calqué sur le
canton, avant d'être rattaché à la
nouvelle paroisse de
Lambach lors de son érection en
1907.
III. Lieux et monuments
Un calvaire est érigé durant la seconde moitié du XVIIIe siècle, au croisement des
rues de
Bitche
et de la fontaine. En grès sculpté, il s'agit d'une croix
monumentale avec socle droit, fût-stèle droit
galbé en plan et croisillon en croix latine. La croix
représente la Sainte-Trinité, la Très
Sainte Vierge et saint Jean, ainsi que saint Antoine de Padoue
; le décor figure des symboles profanes, tels que
des ornements végétaux et
des arabesques, ainsi que des symboles
funéraires (tête de mort et tibia). À la
sortie du hameau, sur la route menant à
Lemberg et à la
Schwangerbach, une deuxième croix est érigée sur le chemin qui poursuit la rue de
Bitche. Érigée après la dernière guerre mondiale, elle est restaurée en 1996.
IV. Notes et références
1. HIEGEL, 1971, p. 8-11.
V. Annexes