Achen

Le village d'Achen s'étend en pays découvert, à la limite occidentale du canton de Rohrbach-lès-Bitche. Il est situé au confluent du ruisseau d'Achen et du ruisseau de Singling.

Table des matières

I. Écarts et lieux-dits
III. Cultes V. Armoiries VII. Annexes
 
II. Histoire
IV. Lieux et monuments VI. Notes et références
1. Bibliographie
2. Liens internes

Panorama du village d'Achen. Le village d'Achen au début du XXe siècle. Le village d'Achen et l'église Saint-Pierre sous le manteau blanc de la neige.

I. Écarts et lieux-dits

II. Histoire

Le village est « mentionné pour la première fois dans un texte de 1199 sous la forme Aqua (eau, rivière) » (1), puis en 1246 Acchene, et enfin en 1553 Achen, sa forme définitive. « Du point de vue temporel, les terres ont appartenu aux seigneurs de la Petite-Pierre [(Lützelstein)] puis au duc de Lorraine » (1), qui réunit le village à sa seigneurie de Bitche. Celle-ci est donnée au XIIe siècle au fils du duc Ferry II, Réginald, en même temps comte de Blieskastel, aujourd'hui en Sarre. Ainsi, on comprend le traité de 1246 par lequel le duc Mathieu II promet, quand il aura recouvré la seigneurie de Bitche, de rendre Achen au comte de la Petite-Pierre. Dans la suite, le comte Hugues paraît être rentré de fait en possession d'Achen, puisque, en 1272, il donne le patronnage et la dîme d'Achen à l'abbaye cistercienne de Sturzelbronn, qui les rétrocédera en 1621, au duc de Lorraine en échange de six maldres (Maldre ou Malder, mesure allemande correspondant à six boisseaux) de sel de Dieuze. En 1382, le comte Henri prétend tenir Achen en fief de l'empire.

En 1457, Wolter de Thann engage ses droits, biens et gens à Achen à Guillaume de Fénétrange, dont les droits passent après sa mort en 1472 à sa nièce, Barbe de Fénétrange, et à son époux, le comte Nicolas de Mörs-Sarrewerden. Le 12 juillet 1553, le comte de Nassau-Sarrebruck cède le village à Jacques de Deux-Ponts qui, en 1297, avait acquis la seigneurie de Bitche. En 1572, la seigneurie est occupée par le duc de Lorraine et, depuis cette date, Achen partage le sort du duché de Lorraine. Le village devient commune du nouveau canton de Rohrbach dès 1790. Le relief varié et accidenté a entraîné la construction d'ouvrages importants de la ligne Maginot et notamment celui du Haut Poirier. La population est évacuée le 1er septembre 1939 en Charente, à Condac, Jarnac, Bioussac, Poursac et Barro, la mairie s'étant repliée à Condac. Les habitants regagneront leur village le 1er octobre 1940. Bombardé le 7 décembre 1941, le village est libéré par les troupes américaines le 8 décembre 1944. Mais, lors de l'offensive Von Rundstett, les Allemands reviennent jusqu'à l'entrée nord de la commune, où de terribles combats se déroulent le 3 janvier 1945, rue de Wiesviller. Les Allemands sont pourtant définitivement refoulés le lendemain.

Panorama du village au début du XXe siècle. Le centre du village d'Achen et la silhouette de l'église paroissiale Saint-Pierre. L'ancien pont du village a été bombardé pendant la dernière guerre.

L'ancien pont au centre du village, portant la statue de saint Jean Népomucène et comprenant cinq arches, reconstruit en 1786, a sauté au moment du bombardement. Il est remplacé par un pont en béton d'une seule jetée. La commune est citée à l'ordre de la brigade le 11 novembre 1948 : « Commune de Lorraine très éprouvée par les bombardements et les combats qui ont été livrés sur son territoire, Achen compte 9 tués et 8 blessés. Évacuée d'office dès septembre 1939, la population, à son retour en octobre 1940, fut l'objet de nombreuses vexations et sollicitations de la part de l'ennemi, mais elle resta fidèle à la Mère Patrie. Par son attachement à la France et par ses sacrifices, Achen s'est acquis des droits à la reconnaissance du Pays »Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec étoile de bronze. Achen a payé un lourd tribut lors des deux guerres mondiales : vingt victimes lors de la première guerre mondiale, deux victimes lors de la seconde guerre mondiale, quatorze Malgré-Nous tombés ou non rentrés en 1940-1945, dix victimes civiles des bombardements, soit une commune sinistrée à 48 %. Plusieurs représentations anciennes permettent de connaître l'aspect qu'avait le village dans le passé, au début du XXe siècle, mais aussi de mesurer l'évolution du patrimoine communal lors des importantes destructions causées par les combats et les bombardements de la seconde guerre mondiale.

III. Cultes

Le village constitue une ancienne paroisse de l'archiprêtré de Hornbach au diocèse de Metz, situé aujourd'hui en proche Allemagne. Lors de la réforme des circonscriptions ecclésiastiques entreprise à partir de 1802, la paroisse passe dans le nouvel archiprêtré de Rohrbach en 1804, calqué sur le canton. L'église Saint-Pierre, à la collation de l'abbaye de Sturzelbronn jusqu'en 1621, était l'église-mère d'Etting et de Kalhausen. Elle est construite en 1725 et agrandie du côté du chœur en 1778.

IV. Lieux et monuments 

V. Armoiries

Le blasonnement de la commune, par arrêté préfectoral du 14 mars 1950, est le suivant : « coupé de gueules au chevron ployé d'argent et à deux clés d'or réunies en chevron versé brochant et d'or à la Croix de Lorraine de gueules ». La partie supérieure représente les armoiries du comte de la Petite-Pierre et la partie inférieure celles du comte de Bitche. Les deux clés sont les attributs de saint Pierre, patron de la paroisse.

Le site archéologique gallo-romain découvert sur le ban de la commune. La rue principale avant la dernière guerre. Panorama du village d'Achen.

VI. Notes et références

1. JACOPS, GUILLAUME et HEMMERT, 1990, p. 17.

VII. Annexes

1. Bibliographie

2. Liens internes


Communes du canton de Rohrbach-lès-Bitche

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