Culte de sainte Thérèse de Lisieux dans le Bitscherland

Le Bitscherland possède un patrimoine religieux très riche. Il recèle de charmantes petites chapelles et d'églises remarquables, d'humbles oratoires nichés à la lisière des forêts. Son territoire est parsemé de très nombreux calvaires et croix de chemin, rappelant au promeneur la foi de ceux qui l'ont précédé dans ce pays. La situation de la région, sur les marges de la Lorraine catholique, entraînant l'affirmation d'une foi vive face aux protestants des pays voisins, confortée par une vieille tradition religieuse d'une bonne partie des émigrants, explique la prédominance du patrimoine religieux, qui a laissé son empreinte dans le paysage artistique. Une empreinte toujours renouvelée, tant les mentalités restent profondément ancrées dans leurs traditions.

Table des matières

III. Culte local IV. Notes et références V. Annexes
 

I. Hagiographie



II. Représentation



III. Culte local

1. Chapelle

Un seul lieu de culte est dédié à sainte Thérèse de Lisieux dans le Bitscherland : il s'agit de la
petite chapelle située sur les hauteurs du village de Schorbach, vers le haut de la Rosselle. Érigée en 1919-1920 sous le vocable de la Sainte Famille, elle est finalement dédiée à sainte Thérèse dès 1925, année de sa canonisation. Le petit édifice est surmonté d'une statue de la sainte carmélite, tandis qu'une seconde occupe la place d'honneur sur le petit autel à l'intérieur de l'édifice (1, 2).

Une statue de sainte Thérèse de Lisieux est située sur l'autel de la chapelle de Schorbach. La chapelle Sainte-Thérèse, appercue lorsque l'on descend vers le village de Schorbach. Une statue de sainte Thérèse domine la silhouette de la petite chapelle. La chapelle est érigée en 1919-1920 et dédiée à sainte Thérèse dès 1925. Un petit autel est érigé dans la chapelle, dominé par une belle statue de sainte Thérèse.

2. Statues

Deux autels latéraux dédiés à sainte Thérèse ont été recensés dans le Pays de Bitche (note 1). Il est courant de représenter un gisant de la sainte carmélite, dans le tombeau d'un autel ou bien creusé dans un mur de l'édifice religieux (note 2). Quant aux statues de la petite Thérèse, elles sont très nombreuses tant dans les églises paroissiales que dans les chapelles (note 3).

Un autel latéral était dédié à sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus dans l'ancienne église Saint-Bernard de Reyersviller, détruite durant la seconde guerre mondiale. Une niche présentant un gisant de sainte Thérèse de Lisieux est aménagée dans le mur Nord de l'église. Une statue de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face est située au fond de l'église de Lambach. Une statue de sainte Thérèse est présente sur l'autel de la Felsenkapelle à Schorbach. Trois niches ont été creusées dans le rocher de grès rose derrière la chapelle Saint-Wendelin de Schorbach : la niche de gauche abrite une statuette de sainte Thérèse.

3. Vitraux

Réalisé par la maison Ott de Strasbourg dans les années 1950, un vitrail montrant sainte Thérèse est situé dans l'église Saint-Nicolas de Haspelschiedt. Présentée dans une posture traditionnelle, la sainte fait tomber de sa main droite des roses sur la terre ; elle est entourée d'une représentation du Carmel en haut à gauche du vitrail et des dates de sa naissance et de sa mort en haut à droite, tandis que la basilique de Lisieux qui lui est dédiée apparaît en bas à droite (3).

4. Croix et calvaires

La sainte apparaît également sur un calvaire monumental, situé à la sortie du hameau d'Ohrenthal à Rolbing, en direction de Schweyen. Elle est érigée en 1927 déjà, alors que Thérèse Martin est béatifiée en 1923 et canonisée en 1925. La petite sainte du Carmel, sculptée en ronde-bosse et constituant le pendant de saint Aloyse, est appelée
« Theresia » et tient le traditionnel crucifix accompagné de roses rouges.

Une statue moderne de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus est située contre le mur Ouest de la chapelle. Une statuette de sainte Thérèse est posée sur l'autel de la Felsenkapelle de Schorbach. Un buste de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus est situé à la tribune de l'église Saint-Marc de Siersthal. Sainte Thérèse est représentée sur un vitrail de l'église Saint-Nicolas de Haspelschiedt. Sainte Thérèse est sculptée en ronde-bosse sur le calvaire érigé en 1927 à la sortie du hameau d'Ohrenthal vers Schweyen, à Rolbing.

IV. Notes et références


1. Notes

1. Un autel latéral, dédié à sainte Thérèse, est situé dans un angle au fond de l'église Sainte-Catherine de Bitche ; datant du début du XIXe siècle, il provient de la morgue et porte une statue de la sainte provenant des ateliers Rouillard d'Angers. Un autel latéral était dédié à la petite sainte dans l'ancienne église Saint-Bernard de Reyersviller, détruite lors des bombardements de l'hiver 1944-1945. Surmonté d'une statue de la sainte carmélite, il présentait également un gisant de la même sainte dans le tombeau de l'autel.
2. Sur le même modèle que le gisant de l'autel latéral de Reyersviller, un gisant est aménagé dans l'église Saint-Laurent de Lengelsheim, non pas dans le tombeau d'un autel mais directement creusé dans le mur Nord de l'édifice.
3. La plupart de ces statues présentent le même modèle : la sainte est debout - et, quand la statue est polychrome - en habit brun de carmélite avec la cape blanche de chœur, tenant dans ses mains le crucifix et les roses. De telles statues sont visibles dans les églises des villages suivants : BreidenbachLambach et Ormersviller. On retrouve des statues semblables dans les chapelles suivantes : Olsberg à Breidenbach, MouterhouseSchorbach (Felsenkapelle et chapelle Sainte-Thérèse) et Frohmühl à Siersthal. Une autre statue est placée dans une niche située derrière la chapelle Saint-Wendelin du même village de Schorbach. Un modèle assez semblable, se limitant au buste de la sainte, a servi de modèle à une statue située dans l'église Saint-Marc de Siersthal, à la tribune.

2. Références

1. LAUER, 1978, p. 101.
2. Base Mérimée : notice de la chapelle Sainte-Thérèse (page consultée le 23 juin 2011).
3. Base Palissy : notice des vitraux de l'église de Haspelschiedt (page consultée le 7 août 2012).

V. Annexes

1. Bibliographie
2. Liens internes
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