Le village de Schorbach se situe à la limite des pays couvert et découvert et à quelques kilomètres seulement au Nord-Ouest de la ville de Bitche. Adoptant un plan inorganisé, le village occupe les versants d'un vallon très encaissé arrosé par le Schorbach, un affluent de la Horn. Le patrimoine religieux du village est très riche, puisqu'il possède dans son cimetière le célèbre ossuaire du XIIe siècle, ainsi que l'église Saint-Rémi consacrée à la même époque et reconstruite en 1774, le presbytère, une grotte dédiée à Notre-Dame de Lourdes, une quinzaine de croix de chemin et de calvaires parsemant le ban communal et trois chapelles, disséminées autour du village : la chapelle Saint-Wendelin, la chapelle Sainte-Thérèse et la Felsenkapelle. Les trop nombreuses guerres fratricides ont elles aussi marqué le paysage puisque, en bordure du chemin menant à Bitche par les hauteurs de la Rosselle, se situe le Bayerngrab, rappellant la mort des soldats allemands lors du siège de 1870.
Table des matières
I. Chapelle
|
II. Croix monumentale | III. Notes et références | IV. Annexes |
1. Traductions
|
|||
2. Notes
|
|||
3. Références
|
La petite chapelle Sainte-Thérèse, fière et élégante, est élevée en bordure de la route menant à Bitche, par les hauteurs de la Rosselle et du Freudenberg, quelques dizaines de mètres en contrebas du Bayerngrab. Propriété privée, l'édifice est construit par les époux Pierre Obringer et Régine Schaeffer après la première guerre mondiale, en 1919-1920. L'abbé Retzinger bénit la nouvelle chapelle en 1920, la consacrant à la Sainte Famille, avant qu'elle soit dédiée à sainte Thérèse de Lisieux en 1925 (note 1). Les maçons Nicolas Brunner, Jean-Pierre Leichtnam et Antoine Kriegel participent à sa construction. Il s'agit d'un édifice en grès, à vaisseau unique et chevet polygonal ; il est couvert d'un toit à longs pans de tuiles mécaniques et surmonté d'une statue de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus. À l'intérieur de l'oratoire, un autel est adossé au mur de fond du petit chœur, fermé par une grille de fer forgé peinte en blanc. Une grande statue de la sainte patronne de la chapelle, en plâtre, trône à la place d'honneur (1, 2).
À droite de la chapelle, une croix monumentale est élevée en 1921 - date portée - par Jean Obringer, afin de tenir une promesse faite à son père d'ériger une croix à côté de la chapelle. En grès sculpté, il s'agit d'une croix à socle droit, fût-stèle droit à niches et croisillon croix latine. Le socle porte l'inscription suivante : « Süszes Herz Jesu sei Meine Liebe 300 Tage Ablasz. Errichtet zur Ehre Gottes d. Ehe P. Obringer - R. Schaefer. » (traduction 1). Les statuettes des saints patrons des défunts, saint Pierre et sainte Reine, étaient situées dans les deux niches du fût mais ont actuellement disparu (1, 3).
1. « Doux Cœur de Jésus sois mon Amour 300 jours d'indulgence. Érigée en l'honneur de Dieu par les époux P. Obringer - R. Schaefer.»
1. LAUER, 1978, p. 101.
2. Base Mérimée : notice de la chapelle Sainte-Thérèse (page consultée le 23 juin 2011).
3. Base Mérimée : notice de la croix de la chapelle Sainte-Thérèse (page consultée le 23 juin 2011).