Frohmühl

Se succédant le long de la Schwalb, le village de Siersthal et ses écarts Frohmühl et Holbach sont situés en pays couvert, dans la zone où la forêt est largement trouée par les essartages, seul le hameau du Légeret se situant sur le plateau. Le confluent de la Schwalbbach et du Schwangerbach a favorisé l'implantation du village, aujourd'hui niché au cœur des forêts qui ont envahi les versants. Le patrimoine religieux du village est très riche, puisqu'il possède la magnifique église Saint-Marc, érigée au XVIIIe siècle à flanc de coteau et possédant un mobilier baroque exceptionnel, la chapelle de la Très Sainte-Trinité de Frohmühl, datant du XVIIe siècle, ainsi que le sanctuaire marial dominant le village de Holbach depuis 1946, sans oublier les nombreux calvaires et croix de chemin parsemant le ban communal et le rocher du BildEn ce qui concerne le patrimoine militaire, le hameau du Légeret a la part belle car il doit son nom au responsable de la fortification de la cité bitchoise, rôle qu'il étoffera encore lors de la construction à ses pieds de l'imposant ouvrage du Simserhof, fort invincible de la ligne Maginot.

L'extérieur de la chapelle de la Très Sainte-Trinité de Frohmühl. L'intérieur du petit oratoire vu depuis la porte d'entrée. Le hameau de Frohmühl et la chapelle de la Très Sainte-Trinité. Un relief sur bois est situé au-dessus de l'autel de la chapelle : il représente la Très Sainte-Trinité.

Table des matières

I. Histoire
III. Lieux et monuments IV. Notes et références V. Annexes
 
II. Cultes
1. Bibliographie
2. Liens internes

I. Histoire

Le dernier comte de Bitche-Zweibrücken, Jacques, fait construire à la Frohmühl un moulin banal, Fron-Mühle, vers le milieu du XVIe siècle. À la même époque est crée le village de Holbach par des verriers venus d'Allemagne, qui y installent une verrerie ambulante, une Stützenhütte. On peut supposer que la présence du moulin attire des gens qui construisent quelques chaumières et peut-être la chapelle. Du point de vue administratif, le hameau est séparé administrativement par la route nationale : il est donc annexe des communes de Siersthal et de Petit-Réderching, situées toutes deux dans le canton de Rohrbach. Le quartier situé dans la montée vers le hameau du Légeret est nommé localement Oligberg (la colline de l'huile).

II. Cultes

Du point de vue spirituel, le hameau constitue de tout temps une succursale de la paroisse de Siersthal. Situé tout d'abord, avec l'église-mère, dans l'archiprêtré de Hornbach, aujourd'hui en proche Allemagne, il est passé dans celui de Rohrbach, qui est calqué sur le canton, lors de la réforme des circonscriptions ecclésiastiques entreprise en 1802. On ne sait ni quand ni par qui est érigée la chapelle, dédiée à la Très Sainte-Trinité. Elle ne peut cependant être antérieure à 1550. La première mention de la chapelle est faite par l'abbé Philippus Breunig, curé de Siersthal qui, dans le registre paroissial inscrit le 1er février 1706 le mariage de Georgius Lupiac de Hottviller et de Magdalena Bari de Holbach « in Capella Sancta Trinitatis ex Fronmühl ». En 1731, l'abbé Nicolas Lang inscrit le 30 août le décès d'une veuve Lang demeurant « prope sacellum Sancta Trinitatis prope molendinum Fronmühl ».

Une statue de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus est située contre le mur gauche de la chapelle. De l'autre côté de la route nationale, les maisons du hameau dépendent administrativement de la commune de Petit-Réderching.

Le Pouillé des Bénédictins de 1760 mentionne pour la première fois l'écart de Fronmühl et ajoute la présence d'une chapelle et d'un moulin autour duquel s'est formé le hameau du même nom. Il ne semble pas qu'il y ait eu un cimetière à la Frohmühl, les habitants étant inhumés à Siersthal. En 1817, monsieur Viville, dans son Dictionnaire du Département de la Moselle note : « Frohmühl ou Fronmühl, chapelle, moulin et hameau sur la Schwalb, près de Siersthal, annexe de cette mairie ». Il est une très belle tradition observée fidèlement par les curés de Siersthal, de dire une messe par an dans la chapelle, le jeudi suivant la fête de la Très Sainte-Trinité, entourés de nombreux fidèles des environs.

III. Lieux et monuments

La première croix, élevée au cours du XVIIIe siècle et restaurée en 1865, comme nous le prouve la date portée, se situe au niveau du numéro 9 rue de Bitche. En grès sculpté, elle représente le Christ en Croix ainsi que la Très Sainte Vierge Marie. Le socle de la croix est en balustre, le fût-stèle droit et le croisillon en croix latine. La seconde croix se situe en bordure de la rue de Sarreguemines, adossée à la façade de la petite chapelle de la Très Sainte-Trinité. Datant peut-être du XIXe siècle, elle figure Notre-Seigneur Jésus-Christ en Croix, la colombe du Saint-Esprit, deux cœurs enflammés dans une nuée, ainsi qu'un cœur enflammé dans une guirlande : ces trois cœurs symbolisent peut-être les trois personnes divines de la Sainte-Trinité. Il s'agit d'une croix avec socle et fût-stèle droit, et croisillon en croix latine.

Une croix de chemin se situe en bordure de la rue de Sarreguemines, adossée à la façade de la petite chapelle de la Très Sainte-Trinité. Datant peut-être du XIXe siècle, elle figure Notre-Seigneur Jésus-Christ en Croix, la colombe du Saint-Esprit, deux coeurs enflammés dans une nuée, ainsi qu'un cœur enflammé dans une guirlande. Il s'agit d'une croix avec socle et fût-stèle droit, et croisillon en croix latine. L'intérieur de la petite chapelle de la Très Sainte-Trinité. Vue de la sculpture sur bois de la Très Sainte-Trinité. La chapelle de la Sainte-Trinité a été restaurée à la fin des années 2000 : sa couverture a été changée et elle a été entièrement repeinte.

IV. Notes et références


V. Annexes

1. Bibliographie
2. Liens internes
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