Le petit village de Sturzelbronn se situe dans la vallée du Mühlenbach et la partie la plus orientale du pays de Bitche, le pays couvert. Il se situe sur l'ancienne voie romaine menant de Bitche à Wissembourg, à l'extrémité Nord-Est de la Moselle et aux confins de l'Alsace. Le patrimoine du village est très riche, puisqu'il possède les vestiges de l'ancienne et célèbre abbaye cistercienne, en activité du XIIe à la fin du XVIIIe siècle, regroupant l'église paroissiale Sainte-Élisabeth, ancienne chapelle des visiteurs de l'abbaye, le presbytère et la mairie-école, les vestiges de la forge du Grafenweiher établie par les moînes au XVIIIe siècle, le portail et la statue de saint Bernard, ainsi que de plusieurs croix de chemin et calvaires parsemant le ban communal. Le patrimoine naturel exceptionnel est disséminé autour du village, avec les nombreux étangs qui fournissaient de la friture aux moînes.
Table des matières
I. Histoire
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III. Mobilier | V. Cimetière | VII. Annexes |
II. Édifice
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VI. Notes et références | ||
2. Statues
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1. Notes
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2. Références
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5. Bancs
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6. Vitraux
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7. Orgue
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8. Demi-relief
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9. Tympan
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Du point de vue spirituel, la paroisse de Sturzelbronn, qui était desservie par les Pères cisterciens jusqu'à la Révolution française, dépend tout d'abord de l'archiprêtré de Hornbach, aujourd'hui en proche Allemagne. Elle intègre par la suite le nouvel archiprêtré de Bitche, créé lors de la réforme des circonscriptions ecclésiastiques, en 1802.
L'église paroissiale du petit village de Sturzelbronn, dédiée à sainte Élisabeth, est l'ancienne chapelle des visiteurs de l'abbaye cistercienne. Construite en 1764, elle est transformée en église paroissiale après les troubles de la période révolutionnaire, lorsque l'abbaye est vendue comme bien national, tandis que l'abbatiale est détruite en 1808. Une tour-clocher, hors-œuvre en façade, lui est ensuite adjointe en 1858 seulement. Il s'agit d'un édifice de plan allongé, à vaisseau unique, qui se rattache au type des églises-granges. L'église possède un chevet polygonal, et est couverte de tuiles plates et d'ardoise.
Le maître-autel et les deux autels latéraux avec retables, en calcaire, datent de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle. Les autels latéraux sont dédiés à la la Très Sainte Vierge Marie à gauche et à saint Joseph à droite.
L'église Sainte-Élisabeth possède une statue de saint Antoine de Padoue, en bois polychrome. Datant du XIXe siècle, elle est conservée sous la tour-clocher. Une statue de la Vierge à l'Enfant domine l'autel latéral gauche et une statue de saint Joseph domine celui de droite.
Les fonts baptismaux, en grès taillé, datent de la même époque et sont situés dans le chœur de l'église, à gauche du maître-autel.
Une série de trente-six bancs, en chêne, est installée au XXe siècle.
La verrière est installé en 1957 par l'atelier Ott Frères, de Strasbourg. Elle représente des épisodes de la vie du Seigneur Jésus (Jésus et les marchands du Temple, le Christ et les enfants, le Bon Pasteur, les noces de Cana et la Sainte-Cène), ainsi que l'Assomption de la Très Sainte Vierge Marie, le bon roi saint Louis partant pour la croisade et le miracle des roses de sainte Germaine de Pibrac.
Un bel orgue, œuvre de l'atelier E.-A. Roethinger, est installé en 1962 dans l'église. L'instrument possède deux claviers de cinquante-six notes et un pédalier de trente notes, ainsi que des transmissions électro-pneumatiques.
8. Demi-reliefUn demi-relief en grès rose est encastré dans le mur Nord de la tour-clocher. Représentant un moîne, il semble dater du XVIe siècle. Dans un état moyen de conservation, il présente les angles inférieurs de la pierre cassés, de même que la volute et l'extrémité de la crosse, ainsi qu'un gros éclat sur la partie droite de la tête du religieux. Un bas-relief, dans le même mur, figure des armoiries : un écu couronné chargé de trois cœurs retournés, accosré de deux chiens. D'après Boulangé, qui aurait vu le relief dans le cimetière, l'inscription présente sous le clocher figurait au revers des armoiries.
Devant l'église se trouve un tympan roman, provenant sans doute du portail principal de l'ancienne abbatiale et jadis remployé dans la façade de l'ancien bras gauche du transept, transformé en bâtiment agricole, au-dessus du portail latéral. Il est remonté dans le cimetière après 1961, le bâtiment agricole, qui menaçait ruine, ayant été détruit. Le tympan est désormais déposé contre l'église. Taillé dans le grès rose, il présente une riche ornementation sculptée d'inspiration essentiellement géométrique : au centre, une croix à décor de réticulé et de quatre-feuilles s'inscrit dans un cercle, dans les écoinçons, des rosaces, l'ensemble évoquant peut-être le firmament mystique.
V. CimetièreUne croix est élevée dans le cimetière, datant de 1769, date portée par le fût-stèle. La date 1730 est rajoutée postérieurement à la fin de l'inscription. En grès sculpté, la sculpture représente Notre-Dame des Sept-Douleurs sur la face du fût-stèle. Toujours dans le cimetière, un tombeau est érigé durant la première moitié du XIXe siècle contre la façade sud de l'église. Saint Nicolas y est représenté, accompagné d'un décor de guirlande végétale. Un couvercle de sarcophage en grès rose date peut-être des XIIe ou XIIIe siècle. Adossé au mur sud de la sacristie, il présente une croix latine gravée. Un sarcophage anthropomorphe datant de la même époque, de plan trapézoïdal, est adossé à la façade sud de la nef.
1.
Églises catholiques du canton de Bitche
Saint-Chrodegang d'Althorn - Sainte-Catherine de Bitche - Sainte-Croix d'Eguelshardt - Visitation de la TSV de Goetzenbruck -