I. Histoire
|
III. Mobilier | V. Cimetière | VII. Annexes |
II. Édifice
|
IV. Alentours | VI. Notes et références | |
Du point de vue spirituel, le village de Meisenthal constitue tout d'abord une succursale de la paroisse voisine de Soucht, dans l'archiprêtré de Hornbach, aujourd'hui en proche Allemagne. Le village est enfin érigé en paroisse autonome en 1826 intégrant alors le nouvel archiprêtré de Bitche, créé lors de la réforme des circonscriptions ecclésiastiques entreprise en 1802 et calqué sur le canton.
L'église, dédiée à la Nativité de la Très Sainte Vierge Marie, est construite en 1811, date portée par la clef de l'arc triomphal. La construction répond aux nombreuses requêtes des habitants depuis 1766, au vu de l'accroissement constant de la population lié au développement de la verrerie. L'église est agrandie en 1871 par la construction du transept et l'adjonction de la tour-clocher.
Un bel orgue, œuvre de l'atelier Dalstein-Haerpfer, est installé en 1898 dans l'édifice. L'instrument, qui possède deux claviers de cinquante-six notes et un pédalier de vingt-sept notes, ainsi que des transmissions pneumatiques, est restauré par Willy Meurer en 1960 et Bruno Dillenseger en 1999.
Un calvaire et une croix élevée à proximité, contre la façade occidentale de l'église, dans les premières décennies du XIXe siècle, invitent les chrétiens à une double méditation sur la mort et la résurrection. Ornée d'une plantureuse sainte Marie-Madeleine aux longs cheveux dénoués sur ses épaules, un crâne et un livre posés sur les genoux, la croix de l'église évoque les destinées différentes de l'âme et du corps et l'égalité de tous face à la mort en une longue inscription en allemand. Sur le fût du calvaire, un squelette portant un sablier et une faux rapelle que la mort est intimement liée à la résurrection mais que la destinée de chacun dépend de sa vie sur la terre : « Sie werden erwachen und aus ihren Grabern lebendig ervorgehn theils zur ewigen Glücksöligkeit, theils zur Schmach und Schande darin ».
Ombragé par de grands arbres, le cimetière, qui descend en pente douce vers l'église, est sans conteste le plus beau du Bitscherland et le seul qui ait conservé un nombre importants de monuments funéraires du XIXe siècle, dont plusieurs sculptés par des maîtres verriers. Galbées en élévation, à l'imitation de la nature, romantiques, néoclassiques, néogothiques, toutes les formes sont ici représentées. Dominant cet ensemble exceptionnel, un grand calvaire est érigé en 1823, à l'époque de l'agrandissement du cimetière.
1.
Églises catholiques du canton de Bitche
Saint-Chrodegang d'Althorn - Sainte-Catherine de Bitche - Sainte-Croix d'Eguelshardt - Visitation de la TSV de Goetzenbruck -