Chapelle Notre-Dame d'Ohrenthal

Occupant la partie la plus septentrionale du pays de Bitche, à la frontière allemande et en pays découvert, le petit village de Rolbing et ses écarts d'Oberecke, Unterecke et Opperding, s'étirent sur la rive gauche de la Horn, seul le hameau d'Ohrenthal étant situé à l'écart sur le plateau. La route traverse à présent le plateau du Grossbirk, allusion évidente à une ancienne forêt de bouleaux aujourd'hui entièrement disparue. Devant nous, le panorama change totalement : payage plus tourmenté, buttes témoins éparpillées au centre d'un vaste jeu de massacre obtenu par le travail tenace de nombreux ruisseaux, agents actifs de l'érosion. Le plateau lorrain, qui porte l'Imgau, est ici profondément entaillé et se termine en franges de dentellière.


Table des matières

I. Histoire	III. Mobilier	V. Notes et références	VI. Annexes
II. Édifice	IV. Croix monumentale	1. Notes	1. Bibliographie
		2. Références	2. Liens internes

Le hameau d'Ohrenthal constitue tout d'abord une annexe de la vaste et ancienne paroisse voisine de Loutzviller, située dans l'archiprêtré de Hornbach, aujourd'hui en proche Allemagne. Lors de la réforme des circonscriptions ecclésiastiques entreprise à partir de 1802, la localité passe avec l'église-mère dans le nouvel archiprêtré de Volmunster, calqué sur le canton. Elle est finalement rattachée en 1858 à la nouvelle paroisse de Rolbing, après son érection en paroisse autonome de cet archiprêtré.

Dédiée à la Très Sainte Vierge, une petite chapelle est érigée dans l'écart en 1892 - date portée par le linteau de la porte. En grès et moellon, il s'agit d'un édifice de type église-grange à vaisseau unique de plan allongé et avec chevet polygonal. Recouvert de tuiles plates pour la nef et d'ardoise pour le campanile, le petit édifice possède un toit à longs pans avec croupe et flèche carrée, le campanile se situant sur la première travée de la nef. Deux fenêtres en plein cintre sont situées sur chacune des façades Nord et Sud de la chapelle.

La chapelle renferme trois statues intéressantes : celle de saint Joseph, en terre cuite, est située dans la niche de la façade occidentale ; celles de Notre-Dame de Lourdes et du Sacré-Cœur, en plâtre, sont situées de part et d'autre du chœur. Un discret chemin de croix en bois et en céramique, datant de la seconde moitié du XXe siècle, a été installé de part et d'autre de la nef. Un fourneau se situe encore dans l'oratoire, au milieu de la rangée de bancs de droite. Le maître-autel en bois ainsi que le banc de communion en fer forgé ont malheureusement disparus, alors qu'ils existaient encore lors de l'inventaire de 1981 ; un nouvel autel en bois sans aucune valeur a été installé dans le chœur.

Une représentation peinte du Christ Pantocrator, tenant en main un livre ouvert avec l'alpha et l'oméga, occupe le plafond de la chapelle. Deux invocations en latin à la Très Sainte Vierge ont été peints sur les murs Nord et Sud de la nef : sous le titre de « Rosa mystica » (Rose mystique) au Nord et de « Stella matutina » (Étoile du matin) au Sud ; chacune d'elles est suivie de l'inscription « O.P.N. », ce qui signifie Ora pro nobis (prie pour nous). Une représentation de Notre-Dame de Czestochowa a été affichée dans le chœur, tandis qu'un ex-voto remercie la Sainte Vierge au fond de la chapelle, avec l'expression consacrée « Maria hat geholfen » (Marie a aidé).

Une croix monumentale est adossée à la façade occidentale de la chapelle, à gauche de la porte de l'oratoire. En grès gris, il s'agit d'une croix à fût droit à niche et socle droit. La croix date de la seconde moitié du XVIIIe siècle : elle portait autrefois la date 1758 - relevée encore en 1981 -, alors que la dernière restauration a reporté sur le fût celle de 1778. Le sommet du croisillon est occupé par une tête d'angelot ailée, tandis que les symboles macabres du crâne et des tibias croisés sont représentés au sommet du fût. Une statuette de Notre-Dame de Fatima a été installée dans la niche de la croix.


V. Notes et références

1. Notes


2. Références

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