Chapelle des Saints de Schweyen
Le petit village de Schweyen se situe en pays découvert, un peu à l'écart de la route de Bitche à Deux-Ponts. Le village est totalement reconstruit après la seconde guerre mondiale et s'étend de façon linéaire en direction de l'Allemagne, la frontière se trouvant à mille cinq-cent mètres seulement au Nord. Les maisons, restaurées ou rebâties, sont groupées le long de l'unique rue, dans un désordre apparent, mais la reconstruction a respecté les volumes et les matériaux originels du bâti.
Table des matières
II. Chapelle | III. Notes et références | IV. Annexes |
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1. Notes
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2. Références
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« Sur la route de Rolbing, au
lieu-dit der Grosse Wald, une croix de chemin de la première décennie
du XIXe siècle, se dresse à droite
de la chapelle des Saints, à
laquelle elle a sans doute donné son nom. Sur le fût galbé
en plan sont représentés sur deux registres un saint évêque et la Vierge du calvaire,
saint
Wendelin et sainte Marguerite, tous les deux très
vénérés à Schweyen. Le Christ porte un curieux perizonium noué en torsade » (1). L'évêque pourrait être saint Blaise,
vénéré autrefois dans la chapelle comme les
deux autres. La croix porte la date 180., le quatrième
chiffre étant invisible.
Le décor est constitué de symboles macabres tels que le
crâne et le tibia, ainsi qu'une tête d'angelot
ailée. En grès gris peint en blanc et en polychromie pour
les personnages, il s'agit d'une croix à fût-stèle
droit de plan galbé, avec croisillon en croix latine et socle
droit. L'oraison jaculatoire « O CRUX AVE SPES UNICA »
figure au sommet du fût-stèle et une tête d'angelot
ailée trône au sommet du croisillon. Le socle en
grès rose n'est pas d'origine mais a été refait
récemment (2).
Un premier oratoire a pu exister en ce lieu dès le XVIIIe siècle et aurait été en partie reconstruit en 1883, date portée sur la façade. Appelé localement chapelle des Saints, Heiligenhäusel ou encore Das Heil Hus, le petit édifice est très endommagé pendant la seconde guerre mondiale et est reconstruit à l'identique vers 1955-1956 (note 1). La chapelle doit très vraisemblablement son nom aux statues des saints qui s'y trouvaient avant la dernière guerre : Notre-Dame des Sept-Douleurs, sainte Marguerite, saint Wendelin, saint Blaise et saint Georges. La chapelle des Saints constituait le but d'un ancien pélerinage à sainte Marguerite, invoquée en ce lieu par les femmes enceintes. Il s'agit d'un petit édifice à vaisseau unique en grès, moellon et pierre de taille ; le toit est à longs pans, recouvert de tuiles plates (3).