Bellerstein

Village à vaste ban, Eguelshardt se situe dans la calme et sinueuse vallée du Falkensteinerbach. Il est situé au cœur du pays couvert, sur la route menant de Bitche à Niederbronn-les-Bains. L'agglomération s'étire en un tissu très lâche dans la vallée du Falkensteinerbach et le long de la route de Waldeck. À mi-chemin entre ces deux zones, isolée sur une légère éminence, s'élève la belle église paroissiale de grès rose.

Table des matières

III. Notes et références IV. Annexes
     

I. Ferme

Le petit hameau de Bellerstein se situe sur la route de Bitche à Niederbronn-les-Bains, dans un virage entre le village d'Eguelshardt et celui de Bannstein, à la lisière de la grande forêt de Waldeck. La localité doit son nom au dieu germanique Baldr, dont une pierre (Stein en allemand), lui était très vraisemblablement dédiée à cet endroit. Le domaine, comprenant ferme, forge et scierie, est déja indiqué au XVIe siècle comme dépendance de la puissante abbaye cistercienne de Sturzelbronn. La ferme est détruite pendant la guerre de Trente Ans (1618-1648) et reconstruite vers 1730. Elle est vendue par la suite comme bien national en 1792. Du point de vue administratif, le hameau est une annexe de la commune d'Eguelshardt, dans le canton de Bitche, depuis la création de celui-ci par le gouvernement révolutionnaire en 1790.

II. Scierie

En 1734, Charles-Claude de la Lance de Morainville, capitaine des chasses du roi, obtient du duc de Lorraine l'autorisation d'installer au lieu-dit Armskehl un ensemble de bâtiments industriels, « entre le ruisseau et la grande route d'Alsace, sous la consition d'y faire bâtir une maison logeable et solide et une scierie sur l'une des chaussées des trois étangs ». Celle-ci est transformée, en 1765, en une forge d'outils et une manufacture de tôle de fer, pour Marie-Joseph-Constantin Dumont de Sandong, capitaine d'infanterie à Bitche, qui passent en 1782 à Henri Wundschuldt, propriétaire des forges de Baerenthal. La forge faisant l'objet d'une contestation en 1789, l'architecte François-Michel Lecreulx, « inspecteur des bâtiments et usines du domaine », en fait la visite.

Le procès-verbal qu'il établit fournit une description très précise du site, avec, entre autres, la ferme. Ses bâtiments, les écuries à gauche, le logis à droite, se font pendant de part et d'autre d'une cour fermée par la porcherie du côté de la rue. A proximité du logis, un petit édicule de plan massé, construit en charpente, abrite le four à pain. Ce parti général à cour fermée s'inscrit tout à fait dans la tradition de ce secteur aux confins de l'Alsace, bien qu'il s'agisse d'une ferme relevant du domaine ducal. La forge cesse ses activités à la Révolution.

La ferme existe toujours, peu transformée dans son parti général et ses élévations, même si deux bâtiments ont été ajoutés au fond de la cour et si la porcherie a été supprimée. Le mur de clôture sur rue est resté dans son été d'origine, avec ses piliers de portail visibles sur le plan de 1789. Le pan-de-bois est discret, occupant seulement les pignons du bâtiment d'exploitation. Il est présent à l'intérieur du logis, mais les murs extérieurs sont construits en moellon de grès crépi.

III. Notes et références

IV. Annexes

1. Bibliographie
2. Liens internes

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