Waldeck

Village à vaste ban, Eguelshardt se situe dans la calme et sinueuse vallée du Falkensteinerbach. Il est situé au cœur du pays couvert, sur la route menant de Bitche à Niederbronn-les-Bains. L'agglomération s'étire en un tissu très lâche dans la vallée du Falkensteinerbach et le long de la route de Waldeck. À mi-chemin entre ces deux zones, isolée sur une légère éminence, s'élève la belle église paroissiale de grès rose.

Table des matières

III. Notes et références IV. Annexes
     

Le hameau et le château de Waldeck. La tour du château de Waldeck, dominant la paisible forêt de Hanau. L'étang de Waldeck, dans lequel se mirent les vestiges du château-fort. L'étang et les ruines du château de Waldeck.
Les ruines de la tour (photographie de Michel Klingler). Les ruines du donjon du Waldeck. La silhouette du château de Waldeck. Les ruines du Waldeck (photographie de Clément Mischler).

I. Histoire

Le petit hameau de Waldeck, né d'un défrichement tardif, se serre autour du château et de l'étang, silencieux, comme si restait vivace la hantise de voir l'ennemi déboucher de la vallée d'Erbsenthal, allongée à ses pieds. Depuis des temps reculés, le domaine de Waldeck est mentionné dans l'histoire locale. En l'an 960, le domaine, sans mention de château, est indiqué sous Waltecke comme fief d'empire en liaison avec l'Avouerie de Haguenau. Entre 1040 et 1158, le domaine est indiqué comme étant possession des seigneurs d'Ettendorf, près de Strasbourg. Au XIIe siècle, le domaine passe aux mains des seigneurs de Kirkel, en proche Sarre, sans autres précisions néanmoins. On trouve mention du hameau dès 1594, comme gagnage, c'est à dire terre de rapport, de la seigneurerie de Bitche.

II. Château

Le château-fort est construit à la fin du XIIIe siècle sur un ensemble de trois rochers, situés à l'ouest de l'écart de Waldeck, pour le duc Ferry III (1240-1303), duc de Lorraine de 1251 à sa mort. L'édifice fortifié permet de défendre les marches orientales de son domaine. La première mention du château de Waldeck a lieu en 1316. Il appartient alors aux seigneurs de Kirkel, descendants des Sarrewerden, et une partie est donnée aux Lichtenberg. Le donjon est un poste d'observation idéal pour contrôler la route reliant l'Alsace à l'abbaye cistercienne de Sturzelbronn, ainsi qu'au Palatinat. On retrouve par la suite le château, cité en 1337 sous la forme Waldecken, puis Waleck en 1490 et enfin Valderken en 1594, le château étant ruiné. Une paix castrale est signée en 1341 entre les familles de Kirkel et les Lichtenberg, régissant la cohabitation dans le château. La famille de Kirkel s'éteint en 1387 et, en 1399, le comte Hanemann le Jeune de Deux-Ponts-Bitche donne sa part en gage aux Lichtenberg. Le château redevient propriété des comtes de Zweibrücken-Bitche en 1395 et en 1443, Frédéric de Zweibrücken-Bitche est le seul propriétaire du château du Waldeck, les Lichtenberg ne faisant plus état du château parmi leurs propriétés.

L'étang de Waldeck et le château qui le surplombe. Les profondes forêts du Bitscherland vues depuis le sommet du château. Les ruines du château.
La tour du château de Waldeck. Panorama depuis le sommet du Waldeck.

En 1570, le dernier comte de Zweibrücken-Bitche, Jacques, décède et Philippe de Hanau-Lichtenberg, son gendre, hérite du château de Waldeck. Le long différent qui survient entre d'une part le duc Charles III (1543-1608), régnant sur la Lorraine de 1545 à sa mort, et d'autre part la famille de Hanau-Lichtenberg, à propos de l'acquittement des contributions de vassalité dues au duc de Lorraine, ne sera réglé qu'en 1606. C'est à cette date que tout le comté de Bitche, et donc le château de Waldeck, reviendra au duché de Lorraine. C'est à ce moment que des bornes, délimitant le duché de Lorraine et le comté de Hanau-Lichtenberg, sont posées. Elles sont encore visibles de nos jours, sur la route forestière de Hanau notamment. La forteresse est démantelée en 1633 par les troupes françaises du maréchal de la Force.

Les ruines de la tour-donjon. Le château au début du XXe siècle.

Dominant le hameau, situé à l'est, le château occupe un éperon gréseux qui émerge de la forêt. Il comprenait, jusqu'au XIXe siècle, deux hautes tours de plan carré. Celle au nord a été détruite par la foudre au XIXe siècle. Celle au sud, restaurée en 1900 par la section locale du Club vosgien, est construite en appareil régulier de grès à bossages et a conservé son crénelage. Le château est classé monument historique depuis le 16 février 1930 et l'accès aux ruines est interdit depuis 1999, pour manque de sécurité. Du côté est, en contrebas de la tour à laquelle on accédait par une échelle mobile, subsistent les vestiges de la basse-cour, dont l'enceinte est encore visible. À l'extrémité nord de la plate-forme, une grande pièce souterraine à pilier central, a été creusée dans le rocher. On peut également observer la tour carrée en pierres à bossage ainsi que la citerne. On a du château une vue imprenable sur la vallée de l'Erbsenthal et le proche étang de Hanau.

III. Notes et références

IV. Annexes

1. Bibliographie
2. Liens internes

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