Chapelle Notre-Dame des verriers de Goetzenbruck

Le village de Goetzenbruck culmine à 430 mètres d'altitude, à proximité des sources du Moderbach et du Breidenbach. Le village se développe sur le rebord du plateau, en limite des pays couvert et découvert. Le hameau de Sarreinsberg n'est aujourd'hui plus séparé du chef-lieu. Le petit village d'Althorn est caché dans de profondes forêts, aux confins de l'Alsace et sur la route menant de Mouterhouse au Breitenstein, un peu après le carrefour menant à Goetzenbruck.

Table des matières

III. Mobilier IV. Notes et références V. Annexes
 

I. Histoire

La chapelle des verriers se situe en plein centre du village de Goetzenbruck, au lieu-dit Appelgarten, au nord de la verrerie et en bordure de la rue de Bitche, qui traverse le village dans toute sa longueur. « Nos gransparents construisirent une chapelle. Chacun des habitants de Goetzenbruck et Königsberg y a contribué selon des moyens. Que Dieu soit loué à jamais ! Nos ancêtres, après avoir trouvé cet endroit pour y exercer leur art, ont commencé par rendre à Dieu l'honneur et la gloire qui lui sont dus. Ils savaient bien que de sa bénédiction dépend tout bien et tout bonheur ». Ainsi s'exprime un des plus célèbres maîtres-verriers de Goetzenbruck, « Chambré-Georges » Walter (1741-1823), dans sa chronique familiale.

Le village de Goetzenbruck et l'usine verrière au premier plan. La chapelle des verriers se situe immédiatement derrière le bâtiment principal de la verrerie. Façade de la chapelle des verriers de Goetzenbruck. La chapelle des verriers (détail d'une photographie de la com. de com. du pays du verre et du cristal).

La première chapelle du village est érigée en 1724 pour les verriers par Jean-Baptiste Poncet, assesseur à la prévôté de Bitche, trois ans après qu'il a fondé de la verrerie. Dédiée à la Très Sainte Vierge Marie, elle est au départ desservie par les Pères Augustins de Bitche, puis rattachée à la paroisse-mère de Soucht en 1738 jusqu'en 1802, date de son érection en paroisse autonme de l'archiprêtré de Bitche. Cependant, avec une population en constante augmentation, la chapelle devient rapidement insuffisante. La commune, après s’être déjà fait reprendre à l’ordre à maintes reprises avant la Révolution française, décide finalement en 1813 de bâtir une nouvelle église contenant 500 places, et ce malgré les troubles causés par la défaite de Napoléon à Leipzig la même année. La chapelle est reconstruite en 1807 par le maître de la verrerie mais se dégrade considérablement par son utilisation comme entrepôt. Propriété de la verrerie, elle est sauvée de la démolition en 1978 par son inscription sur la liste supplémentaire des monuments historiques.

II. Édifice

Il s'agit d'un édifice à nef à vaisseau unique et chœur polygonal, bien dans la tradition de l'architecture du pays de Bitche. Les élévations de la nef sont percées de hautes fenêtres en plein cintre, malheureusement surmontées de baies modernes qui les dénaturent. À l'intérieur, le volume originel a été altéré par l'adjonction de dalles de béton.

III. Mobilier

Placée au fond de l'ancien chœur, subsiste la base du croisillon d'une croix érigée en 1724 devant la chapelle par les premiers maîtres-verriers. Le Christ en grès gris, qui figurait sur le croisillon, est conservé dans une collection privée. Bien que très mutilé, c'est une œuvre de bonne qualité, traitant avec réalisme la cage thoracique et avec soin la chevelure retombant sur l'épaule droite.

IV. Notes et références

1.

V. Annexes

1. Bibliographie
2. Liens internes

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