Châteaux de Mouterhouse

Au plus profond du pays couvert, le village de Mouterhouse, avec ses nombreux écarts égrenés le long des rivières, possède le plus vaste ban du pays de Bitche, couvrant une superficie de plus de 4 200 hectares. La petite localité se situe au confluent des ruisseaux de la Moderbach et du Breidenbach, dans la vallée de la Zinsel. Il est à six kilomètres de la gare de Bannstein et à douze kilomètres de Bitche. De nombreux petits étangs artificiels se succèdent dans la sinueuse vallée de la Zinsel du Nord et de son affluent, le Moderbach. Créés pour l'industrie métallurgique, qui se développe dans le secteur dès le début du XVIIe siècle mais peut-être, plus anciennement, pour alimenter des viviers à poissons et faire tourner les moulins à grain, ils s'étirent comme des chapelets. Le grand étang, déjà décrit en 1785 dans l'Atlas topographique du Pays de Bitche, est le plus vaste d'entre eux puisqu'il mesure pas moins d'un kilomètre de long. Il est agrandi jusqu'aux ruines du château situées au Kapellenhof et est propriété de la famille de Dietrich jusqu'à une date récente.

Table des matières

I. Châteaux II. Notes et références III. Annexes                    
 
1. Wasserburg
1. Bibliographie
2. Hohe Weyersberg
2. Liens internes
3. Pavillon de chasse

I. Châteaux

La profonde vallée du Moderbach, entourée de hauteurs boisées, fait partie au Moyen Âge de la seigneurie de Bitche. Deux châteaux de chasse, aujourd'hui tous deux disparus et appartenant aux comtes de Deux-Ponts-Bitche, se dressaient, protecteurs de la localité, l'un au sommet de la colline du Hohe Weyersberg, l'autre au fond de la vallée.

1. Wasserburg

Les ruines du château du Wasserburg, construit en 1505 pour Reinhard, comte de Deux-Ponts-Bitche, sont situées au bord du ruisseau de la Moderbach. Il est détruit en 1633 par les troupes suédoises durant la guerre de Trente Ans (1618-1648), puis définitivement par les bombardements américains en 1944. Avant cette date, il subsistait les vestiges d'une tour polygonale et de la courtine, aujourd'hui de peu d'importance. Le lieu a servi de carrière de pierres après la dernière guerre, lors de la reconstruction du pays. La pierre de fondation du château, datée de 1505, est remployée dans le mur Ouest de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, construite par le même comte Reinhard en 1504 et qui servait de chapelle castrale au Wasserburg.

La chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, située au pied du Grünberg, a servi de chapelle castrale au château du Wasserburg, construit un an après elle, en 1505 (photographie d'Anthony Koenig). Né autour du sanctuaire marial et du pavillon de chasse du comte Jacques de Deux-Ponts-Bitche, le quartier de la chapelle ou Kapellenhof apparaît ici au début du XXe siècle. La pierre de fondation du château du Wasserburg, sculptée dans une plaque de grès, est encastrée dans le mur Ouest de la chapelle après la destruction du château. La pierre de fondation du château du Wasserburg porte les indications suivantes : " Reinhart graff zu Zweibrücken, zu Bitsch und zu Lichtenberg " - Reinhardt comte de Deux-Ponts, de Bitche et de Lichtenberg.

2. Hohe Weyersberg

Le château du Hohe Weyersberg, datant de 1560, est lui aussi en ruines. Il s'agissait d'un château de chasse, bâti en 1560 pour le comte Jacques de Deux-Ponts Bitche, sur la colline de Grünberg, à deux kilomètres au Nord de la Bitschertal. Ruiné dès la fin du XVIe siècle, il n'en subsiste que les vestiges d'une tour. Th. Alix le décrit ainsi en 1594 : « C'était une maison de chasse et de plaisir durant le rut des cerfs, sur haulte montagne. Sa structure n'est la plupart que du bois et terre enduite de chaulx et se compose de quatre corps de logis où se trouvent quatre pavillons en tourrions ».

3. Pavillon de chasse

Dans une île de l'étang, en face de la chapelle Notre-Dame-de-la-Miséricorde, le dernier comte de Bitche-Zweibrücken, Jacques, fait construire en 1550 un pavillon de chasse, qui est dit en ruines depuis 1633. Là se formera par la suite le quartier de la chapelle ou
Kapellenhof.

II. Notes et références

1.

III. Annexes

1. Bibliographie
2. Liens internes