Moulin de la Schwingmühle

Le charmant petit village de Hanviller se situe au bord du ruisseau de la Horn, qui remonte vers le Nord, se dirigeant vers l'Allemagne. Au milieu des forêts largement entamées par les clairières de défrichement, il s'étale en pays couvert. La vallée devient plus étroite, car la Horn est obligée de lutter pour se frayer un chemin entre les croupes imposantes du Guirsten et du Schwartzenberg à droite et l'immense forêt de Gentersberg, qui ferme tout l'horizon sur les hauteurs à gauche.

Table des matières

II. Notes et références III. Annexes
 

I. Histoire

Vous sortirez de Bitche par le chemin d'Allemagne. Après le carrefour proche de la maison forestière d'Ochsenmühle, vous verrez le terrain de moto-cross du Martins Thal à votre droite : c'est un peu plus loin que se situe la Schwingmühle. Ce moulin, « pour vanner les céréales », occupe un site romantique, au nord de la Horn, encore toute jeunette ici. À partir de là, il vous est possible de poursuivre à pieds vers Haspelschiedt, par la vallée de la Musbach, ses étangs, ses petits ruisseaux où les chevreuils viennent, tôt le matin, étancher leu soif. Prenez garde cependant, car vous vous trouverez rapidement en zone militaire. Les bâtiments du moulin, les uns restaurés, d'autres effondrés, sont d'âge très différent. La jolie cour, plantée de vieux arbres, qui s'avance vers la rivière, offre une ombre hospitalière au mois d'août, quand viennent les fortes chaleurs. Transformé de nos jours en habitation et en gîte rural, le moulin a cessé toute activité depuis l'entre-deux-guerres. La tradition orale atteste qu'avant la construction du moulin sous le nom de Schweinmühl, vers 1758, le village disparu de Würschweiher, dont on ne sait plus rien, aurait occupé le site et ses environs. Il devient par la suite Schwingermühl et enfin Schwingmühle.

Le moulin de la Schwingmühle se situe sur le cours du ruisseau de la Horn.

Un autre événement retient pourtant l'attention, c'est en 1779 que le marquis et la marquise de l'Aubespine (ou Laubespin dans certains documents) obtinrent du roi Louis XVI l'ordonnance permettant d'édifier une verrerie en cet endroit, sous le nom de Manufacture royale de Saint-Agricole sur le Hornbach. Elle est décrite ainsi : « Aux fins qu'il leur soit ermis de faire construire et édifier sur un terrain, qu'ils se proposent d'acquérir, dans le canton de Hanviller et sur le ruisseau de la Horn, une verrerie à plusieurs fours, avec ses dépendances, pour y fabriquer toutes sortes de verres à la canne, coulés en lames, et généralement toutes les espèces, dont cet établissement pourra être susceptible ; ... ordonnons que ladite verrerie sera établie sous le titre de verrerie royale de Saint-Agricole et qu'à ce titre, elle jouira des privilèges des établissements royaux ».

Belle initiative qui aurait sans doute donné un souffle nouveau à l'économie de cette vallée relativement pauvre. Las ! La nouvelle création restera mort-née. Elle eut le rare privilège de mobiliser contre elles toutes les verreries existant alors dans le pays de Bitche, dont une était également « verrerie royale » depuis 1767 à Saint-Louis-lès-Bitche, ainsi que celles de Meisenthal et Goetzenbruck. Étouffée par la coalition d'intérêts, elle ne vit pas le jour, victime de la concurrence. La grand'maîtrise des Eaux et Forêts de Lorraine traîna les pieds et subitement le prix du bois, tout autour de l'emplacement de la nouvelle verrerie, connut une hausse subite et vertigineuse. Le projet devient alors irréalisable et fut enterré.

II. Notes et références

1.

III. Annexes

1. Bibliographie
2. Liens internes
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