Le pays de Bitche depuis 1945

Le Bitscherland, région aujourd'hui excentrée et loin des axes majeurs de communication, possède pourtant une histoire très riche, du fait de sa position stratégique, aux marches des deux grandes puissances que sont l'Allemagne et de la France. La région possède également un riche patrimoine civil et religieux. L'histoire de la ville de Bitche et du Bitscherland, véritable enjeu militaire, est indissociable de celle de leur forteresse imprenable ; elle présente des particularités qui lui sont propres.

Histoire

À côté des fonctions administratives inhérentes au statut de chef-lieu que détient Bitche depuis 1790, des activités artisanales se sont multipliées au cours du XIXe siècle : fabrique de verres de montres dans premières décennies du XIXe siècle, brasseries, fabriques de savon, de chandelles et d'allumettes, celle-ci étant créée peu avant 1853 par MM. Lamberton et Grandmanche. Si elles ont toutes disparu, ces activités sont aujourd'hui remplacées par la fabrication d'articles et de jouets en plastique ainsi que de produits d'entretien, la vocation touristique de la ville, au cœur du pays de Bitche, s'imposant de plus en plus.

La place de la chapelle de l'Étang à Bitche vers 1945-1947. Le quartier de l'église Sainte-Catherine de Bitche au lendemain de la libération. Les destructions du glacis du château à Bitche en 1945. Les destructions du glacis du château à Bitche en 1945.
Le Herberge à Bitche en 1945. La porte de France ou porte de Strasbourg en 1945. La caserne Langlois en 1947, situées face à l'actuel hôtel de ville, peu de temps après leur destruction lors de la reconstruction. La visite de Robert Schuman à Bitche le 21 août 1949, à l'occasion de la remise de la croix de guerre à la cité fortifiée.

Le 23 mai 2006, trois cloches ont été fondues à l'occasion de l'inauguration officielle du nouveau parcours de visite de la citadelle, en présence de représentants politiques. Christiane Leroy, épouse du président du conseil régional, la marraine et Gérard Mordillat, le réalisateur de la Forteresse assiégée, le parrain, ont coulé avec les ouvriers de l'entreprise strasbourgeoise Vœgele le mélange de cuivre et d'étain. Le 25 mai 2006, les fondeurs ont cassé les gangues d'argile et de crottin de cheval pour révéler les trois cloches. La plus lourde, pesant soixante-trois kilos et frappée aux armoiries de la ville et du commandant Teyssier, sonnera à la volée tandis que les deux autres, pesant quarante et vingt kilos, rejoindront l'unique cloche d'époque pour sonner l'heure. Le carillon, quant à lui, ne fonctionnera qu'en 2007, date de la restauration de la chapelle de la citadelle.

La ville de Bitche, tout comme de nombreuses autres localités où la personne du maréchal de Vauban a laissé son emprunte par les fortifications qu'il y a entreprises, a fêté dignement le tricentenaire du décès du grand homme, le vendredi 30 mars 2007. Un timbre a été édité par la poste française à cette occasion, dont la sortie a été anticipée dans la cité fortifiée, proposant le souvenir philatélique qui portait la mention « Bitche ». De même, une messe de requiem a été célébrée ce même jour en l'église Sainte-Catherine, réunissant les autorités civiles, militaires et religieuses, ainsi qu'une nombreuse foule de Bitchois.

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