Louis-Casimir Teyssier

Louis-Casimir Teyssier, né à Albi le 25 août 1821 et décédé dans cette même ville, est un militaire français. En charge de la place-forte de Bitche en 1870, il tiendra un siège mémorable de la citadelle durant sept mois, ne rendant les armes aux troupes allemandes, avec les honneurs, qu'après la signature de l'armistice en mars 1871.

Biographie

Louis-Casimir est le fils de Jean-Marie Teyssier, lieutenant d'infanterie, chevalier de la légion d'honneur et décoré de la médaille de Sainte-Hélène, et de Cécile Mulequiès. Il rejoint le 21e régiment d'infanterie de ligne à Cherbourg et devient caporal. Dans ce même régiment, il obtient tous ses galons, de caporal au grade de capitaine. Teyssier participe à la guerre de Crimée comme lieutenant, puis comme capitaine. Le 8 septembre 1855, il est blessé à l'assaut de Sébastopol d'un éclat de pierre à la tête, d'un coup de feu à la main droite, et d'un boulet de canon à la cuisse droite. Il est fait prisonnier de guerre et rentre de Crimée le 15 décembre 1855. Placé au 98e régiment d'infanterie de ligne, il fait la campagne d'Italie à Montebello en 1859. Il est touché par une balle qui lui traverse la poitrine.

Le commandant Teyssier, héroïque défenseur de la place de Bitche. La citadelle de Bitche pendant le siège de 1870-1871.

Il passe ensuite au 78e régiment d'infanterie de ligne comme chef de bataillon, puis à l'état-major des Places pour blessures le 9 juillet 1870, comme commandant de la citadelle de Bitche. C'est là qu'il montrera sa grande et belle tenacité, soutenant héroïquement le siège de la citadelle durant sept mois, avec moins de 3000 hommes contre 20000 Prussiens bien mieux équipés, qui stationnent tout autour de la ville assiégée. Selon ses propres mots, Teyssier est résolu à tenir la place jusqu'au bout ! Il ne rendra les armes que sur ordre du gouvernement français en mars 1871.

Commandant de 1re classe de la place de Marseille le 19 mai 1871, Teyssier espère terminer paisiblement sa carrière dans cette ville et se prépare à une installation définitive. Sans être consulté, il est nommé le 27 mai 1872 commandant de 1re classe au fort de Vincennes. Fatigué par un sevice très chargé et aspirant à un repos bien mérité, le colonel demande et obtient finalement, par décret du 14 octobre 1880, sa mise à la retraite pour ancienneté de service. À la fin de sa carrière militaire, le colonel est commandeur de la légion d'honneur, titulaire de la médaille de la Reine du Royaume-Uni pour la Crimée et de la médaille d'Italie, chevalier de l'ordre des S. S. Maurice et Lazare de Sardaigne. En outre, George V, ancien roi de Hanovre, lui a conféré le 22 novembre 1873 la dignité de commandeur de seconde classe de l'Ordre Royal d'Ernest-Auguste.

Postérité

Louis-Casimir Teyssier finit sa vie à Albi, dans sa chère ville natale, où est érigée par la suite une statue en l'honneur du brave militaire. Il devient président de la Société des Arts et Belles-Lettres du Tarn et publie en 1913 un recueil de contes en langue albigeoise, variante de l'occitan. Dans la ville même de Bitche et en son honneur, on retrouve de nos jours encore un lycée fondé par la suite et portant son nom, ainsi qu'une des rues principales de la cité baptisée à sa mémoire.

Accueil